Critique de Unbreakable Kimmy Schmidt, nouvelle comédie Netflix créée par Tina Fey et Robert Carlock avec Ellie Kemper.
Vendredi 6 mars, Netflix lançait sa nouvelle série Unbreakable Kimmy Schmidt. Une comédie à la base prévue pour une diffusion sur NBC avant que le network abandonne finalement la série. Netflix l’a alors récupérée et on est bien content qu’elle l’ait fait car c’est un très bon divertissement. Unbreakable Kimmy Schmidt a été créée par Tina Fey et Robert Carlock, les esprits malins derrière la série culte 30 Rock. Si Unbreakable Kimmy Schmidt est loin d’être 30 Rock, c’est une héritière qui vaut le coup d’oeil. L’esprit de la série continue un peu à vivre à travers Kimmy. On sent clairement la plume, l’humour et le style des créateurs.
15 ans dans un bunker
Unbreakable Kimmy Schmidt suit Kimmy (Ellie Kemper; The Office), une jeune femme qui, après 15 ans passés dans un bunker entre les mains d’une secte/escroquerie dirigée par le Révérend Richard Wayne Gary Wayne (campé par un formidable Jon Hamm), retrouve la liberté avec ses “co-détenues”. Une fois dehors, Kimmy va décider de s’installer à New York. Elle va alors rencontrer Titus (Tituss Burgess, 30 Rock), son colocataire, un acteur/chanteur qui rêve de Broadway et Lilian (Carol Kane, Gotham) sa proprio légèrement dérangée. Elle trouve aussi un travail en devenant la nounou de Jacqueline Voorhees (Jane Krakowski qui joue une version dérivée de son personnage de 30 Rock). Tout ce beau monde va donc devenir son nouvel entourage et graviter autour d’elle.
Les premiers épisodes écrits par Tina Fey et Robert Carlock sont suffisamment solides pour aider Unbreakable Kimmy Schmidt à trouver sa force. Les épisodes suivants accusent un petit coup de mou mais la série reprend de plus belle. Plus la saison avance et plus les épisodes sont drôles et pertinents enchaînant les blagues tout en donnant plus de relief à Kimmy. Les autres personnages prennent aussi forme et la série finit par trouver son charme et ses bases. Si la comédie force parfois le trait sur la caricature, on finit tout de même par s’attacher à ces personnages un peu dingues mais pleins de sensibilité.
Ellie Kamper, rayon de soleil
Ellie Kemper est le cœur de la série. Alors qu’on l’a connue en second rôle dans The Office, elle devient ici le centre de l’attention. Ce rôle, presque taillé sur mesure, lui va comme un gant et elle arrive à toucher avec sa naïveté, sa candeur et son grand cœur. Kimmy est loin d’être idiote et arrive à s’en sortir par elle-même ne laissant pas les gens lui marcher sur les pieds. Ses références datées de pop culture des années 90 n’en sont que plus adorables. Son amitié avec Titus est belle à voir et Kimmy touche les vies de toutes les personnes qu’elle rencontre. Son expérience de “Mole Woman” comme elle est appelée, l’a rendue clairement plus forte même si on sent sa fragilité. Fey et Carlock n’ont pas ignoré ce qui est arrivé à Kimmy. Le coup de la secte n’est pas juste un gag pour rendre la situation de départ surréaliste puis la laisser de côté ensuite. On ressent l’impact de sa tragédie sur sa vie mais Kimmy arrive à rebondir. Son optimisme et son sourire constant, aussi insupportable qu’il pourrait être, cache clairement une souffrance et Kemper arrive à nuancer son personnage. Elle refuse aussi d’être dévoilée en tant que Mole Woman et fait tout pour vivre une vie normale.
Quand Netflix a récupéré la série, ils ont commandé une deuxième saison dans la foulée ayant conscience du potentiel de la comédie. Kimmy reviendra donc pour une seconde salve d’épisodes l’année prochaine. Unbreakable Kimmy Schmidt est donc une comédie très sympathique à voir et qui met de bonne humeur. Elle est actuellement disponible sur Netflix.
Images ©Netflix
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