Retour sur un excellent premier épisode pour la saison 3 de Star Trek Discovery qui redistribue les cartes dans le futur. Critique.
Star Trek Discovery est de retour. Après un an et demi de pause, la série est enfin de retour sur Netflix pour le premier épisode de la saison 3. A la fin de la saison précédente, nous avons quittés Michael et les membres de l’équipage du Discovery, alors qu’ils entraient dans un trou de ver et sautaient dans le futur parce que le 23eme siècle n’était plus un lieu sûr pour eux. Quand la série reprend, le Commandeur Michael Burhnam arrive sur une planète inconnue, 930 ans dans le futur, en 3188, mais son équipage n’arrive pas avec elle. Ils sont absents de ce premier épisode.
Avant d’atterrir sur cette nouvelle planète, Hima, Burnham a percuté un vaisseau piloté par un contrebandier (il préfère « coursier »), nommé Book, incarné par le nouveau venu dans la série, David Ajala (vu dans Supergirl). Pour comparaison, c’est une sorte de Han Solo, un voyou audacieux qui pourrait vous trahir à tout moment, mais qui a vraiment un cœur en or.
Ce personnage sera clairement intéressant à observer au fil de la saison, il dégage un charisme impressionnant et offre un nouveau souffle. Dans ce premier épisode, il fait surtout office de guide de ce nouveau monde, que ce soit pour Burnham ou pour le public. Il aide à comprendre ce qui s’est passé et sert de pont entre le passé et le présent.
On repart sur de bonnes bases
Apparemment, la Fédération a subi un cataclysme plus d’un siècle plus tôt : soudain, dans l’espace, le dilithium a explosé. Cet événement dévastateur, connu sous le nom de la Brûlure, a rendu le voyage dans l’espace presque impossible. La Fédération s’est retirée, elle n’existe quasiment plus et n’a plus l’influence qu’elle avait autrefois. Cette nouvelle a complètement dévasté Burnham, qui prend un sacré coup émotionnellement. Mais si ce futur dans lequel elle a débarqué est sans Fédération, ce début de saison offre tout de même un halo d’espoir.
Ce saut dans le temps pourrait, au départ, semblé être une façon de se dérober pour la série, un moyen d’échapper au piège dans lequel la série s’est enfermée quand elle a décidé d’être un préquel. Mais en fin de compte, ce saut de plusieurs siècles est la bonne solution. La fin de la saison 2 a expliqué certaines choses et maintenant, Star Trek Discovery peut s’envoler de ses propres ailes, la série peut enfin s’éloigner de la mythologie générale et se concentrer sur des histoires riches, qui résonnent avec le public. Elle peut repartir sur de bonnes bases en allant de l’avant, sans oublier d’où elle vient.
On ne sait pas si ce saut dans le temps était l’idée de départ des producteurs, mais c’est clairement ce qui avait de mieux à faire pour revigorer la série. Evidemment, sans les événements des deux premières saisons, l’impact émotionnel de ce premier épisode de saison 3 n’aurait pas été le même. Sans ce regard antérieur à la série originale, nous n’aurions pas vraiment connu Michael Burnham de la même manière. Mais le problème des préquels, est qu’ils sont parfois trop étroitement liés à ce que le public connais déjà et n’a pas vraiment beaucoup de place pour respirer.
Bienvenue en terre inconnue
Désormais, les personnages peuvent respirer et comme le public, ils sont en territoire inconnu, dans un nouveau monde. Sonequa Martin Green porte vraiment ce premier épisode avec classe et infuse son personnage d’une émotion rare, à fleur de peau. Elle n’existe plus dans un canon restreint, elle peut enfin écrire son histoire. Elle atterrit dans un lieu où elle ne connait personne et dont elle ne métrise pas les codes. Elle est séparée de son équipage mais elle tente assez rapidement de s’adapter en 3188.
On notera aussi que visuellement, ce premier épisode de saison est probablement le plus beau de la série. Les paysages (la série a filmé en Islande) sont à tomber. Cette nouvelle saison promet un nouveau chapitre intéressant dans l’univers Star Trek. On attend d’en voir plus et surtout, on veut savoir où se trouve l’équipage du Discovery. En quittant le 23ème siècle, ils ont pris la consciente décision de se rendre vers l’inconnu. Leur voyage s’annonce donc incertain mais palpitant dans ce nouveau présent.
Star Trek Discovery, c’est tous les vendredis sur Netflix.
Crédit ©CBS All Access
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