Aujourd’hui, la très attendue suite de l’enfant terrible de l’univers Marvel revient sur les écrans, après une promo décalée à hauteur du héros déluré en latex rouge. Quid de Deadpool 2 ? Le Cerveau vous dit tout.

C’était un phénomène en 2016 : Deadpool. La présentation du nouveau super-héros campé par Ryan Reynolds qui lui sied bien, pour un film aux antipodes des codes de l’univers Marvel, de X-Men en passant par Wolverine jusqu’au Avengers. Ce 16 mai, Deadpool 2 débarque en France Deuxième opus d’une franchise décalée qui n’est pas prête de quitter les écrans de la 20th Century Fox, ce retour du héros le plus décalé de Marvel est à hauteur du délire et du rire espéré.

Noir c’est noir

Dans cet opus, Deadpool voit les choses en noir. Il perd tout ce qui lui est de plus cher, avant de renaître de ses cendres tel un Phoenix pour mieux devenir un héros. Celui qui a passé tout un premier opus à expliquer au spectateur que Deadpool n’a rien d’un super héros – puisqu’il est con, égoïste et intenable – va vivre un véritable voyage initiatique, tout en rire et délire, avant de rejoindre la X-Force et les X-Men, comme dans les comics.

Avec l’introduction de Cable et Domino, Deadpool 2 suit les codes classiques d’une intrigue de super-héros, avec des enjeux qui se mettent en place dès le début du film, qui n’étonneront pas nécessairement, mais qui fonctionnent dans la logique de cette intrigue, dopées en humour et autres bêtises typiques de Deadpool.

Famille

Dès le début du film : le ton est donné. Alors que Deadpool 1 était présenté comme un film d’amour, le 2 est « un film familial » malgré toutes ces tueries et autres séquences gores de massacre « à la Deadpool ». On se moque complètement du genre comme d’habitude, avec une intrigue aux semblants inattendues, et « kids friendly » (enfin presque).

Nouveaux personnages, nouveaux enjeux, pour de nouveaux exploits et une fin touchante sur ce thème, toujours jouant des codes des films de super-héros, détournés ou assumés, pour mieux divertir mais surtout faire rire. Avec des petits nouveaux : Russell, Cable, Domino, et plein d’autres, aux côtés des habitués Collossus et Teenage Mutant Warhead, of course.

Recette inchangée

La recette est inchangée, peut-être un poil plus exploitée que dans le premier film, pour une intrigue débridée, sans limites, portée par un Ryan Reynolds survolté au possible. Impossible de ne pas rire à chaque scène du film, que ce soit à cause des dialogues, chorégraphies de combats « chelou » ou autres références subtiles ou assumées à la pop-culture et aux années 80, ou les multiples tacles envoyés à DC, Marvel, avec ou sans le sempiternel Némésis de Deadpool : Hugh Jackman – aka : Wolverine.

156ème degré au possible

Et même si certains gags peuvent être parfois un peu lourds, parce que trop longs ou trop présents – problème de l’humour poussé à l’extrême – on apprécie de retrouver cet univers si déluré sur grand écran. Une bouffée de fraîcheur dans ces univers de super-héros de blockbuster qui se prennent souvent très au sérieux, au point d’oublier parfois le divertissement.

Avec Deadpool 2, malgré une intrigue qui tient la route tout du long, on embrasse la notion du divertissement, tant premier degré que 156ème, au risque de peut-être perdre parfois les objectifs du film et en faire peut-être un peu trop. Mais ce n’est pas grave. Ce qui importe dans Deadpool 2, c’est le rire, l’humour noir et la déconnade avant tout, n’est-ce pas ?

Ce petit truc….

Cependant, ce qui pourrait gêner certains, est que la fraîcheur qu’avait apporté le premier Deadpool s’en est allée. Logique quand on découvre une suite d’une franchise, qui compte bien continuer pendant un petit moment au cinéma.

On rit, on apprécie de retrouver Wade et ses copains, on aime les punchlines et autres vannes sans limites… Mais il manque un petit quelque chose, qui aurait pu faire de Deadpool 2 un grand film. Car le spectateur avec cette suite est en terrain conquis puisqu’il sait à quoi s’attendre, même si le ton se veut irrévérencieux au possible. Certaines mauvaises langues diront que Deadpool 2 n’est qu’un remix de Terminator sauce Marvel, même si le film tente d’éviter la référence, et développer d’autres choses.

His work is done

Deadpool 2 fait le job, et pas mal. Même si on aurait aimé qu’il nous propose ce petit plus qui aurait pu renouveler l’exploit de surprendre en salle avec un film que l’on n’attendait pas comme en 2016. Le Cerveau ne boude pas pour autant son plaisir, surtout grâce à la mise en scène du film, qui est bien plus énergique et rythmée que le film introductif.

Une mise en scène qui explique le départ de Tim Miller et l’arrivée de David Leitch pour réaliser ce second opus. Un opus dans lequel Ryan Reynolds est toujours impliqué, tant à la scénarisation, qu’a la production, au-delà de l’action, et ça se voit dans le résultat final. L’acteur maîtrise son (super) héros, et prend un réel plaisir à l’incarner. Plaisir qu’il transmet au spectateur toujours instantanément.

Mise en scène maîtrisée

Le film est rythmé du début jusqu’à la fin, sans véritable lenteur pour deux heures que l’on ne sentira pas passer en salle. Les séquences de combats, avec des chorégraphies millimétrées, réelles ou en effets spéciaux sont agréables, voire immersives et n’aliènent pas l’écran, pour une réalisation somme toute efficace.

Après l’Origin Story, il était certain que Deadpool 2 allait proposer un voyage initiatique pour celui qui se veut anti-héros plutôt que super-héros. Un voyage qui pourrait décevoir certains pour son manque de surprises, puisque Deadpool 2 ne réinvente pas son univers.

Un voyage cependant que le Cerveau a apprécié car friand de déconnade et de folie. C’est toujours un plaisir de suivre l’enfant terrible de Marvel sur grand écran. En attendant la suite, avec la désormais célèbre X-Force, et Wade… bien évidemment !

Deadpool 2 :  Bande Annonce

Crédit photos : 20th Century Fox