La treizième édition du festival de la fiction TV de La Rochelle s’est clôturée le 11 septembre dernier. Séries et téléfilms français ont été récompensés, mais pas que. Entre chouchous et révélations, un petit bilan s’impose.
On pourrait croire que la fiction française passe le plus souvent inaperçue, éclipsée par l’ombre du géant américain sur les écrans. Un constat obligé, mais pas une fatalité. Le festival de la fiction TV de La Rochelle s’est, en quelque sorte, donné pour mission d’offrir une certaine valeur ajoutée aux productions de l’hexagone.
13ème édition, 13 prix attribués, il faut croire que cela devait porter bonheur à certains plus que d’autres. Le jury, présidé par François Berléant, a nettement orienté ses choix pendant les quatre jours de festival, et durant la remise des prix le soir du 10 septembre. Se détachent alors principalement les productions Canal+ avec des téléfilms unitaires comme Mister Bob qui rafle le prix de la meilleure réalisation (Thomas Vincent), de la meilleure interprétation masculine (Clovis Cornillac) ainsi que… le label Poitou-Charente, dont l’appellation serait plus appropriée aux viandes bovines. Mais aussi, petite pépite du festival, BXL/USA qui hérite du prix du meilleur téléfilm comédie et celui de la direction artistique (Gaëtan Bevernaege). Un road-movie déjanté et touchant, à l’américaine, mais loin des Etats Unis.
Honneur aux dames
La gente féminine n’a pas été mise de côté pour autant. Les performances de ses dames ont été honorées de belle manière. C’est le cas de Le chant des sirènes, pour France 2, élu meilleur téléfilm, ou encore J’ai peur d’oublier avec le titre de meilleure interprète féminine décerné à l’incroyable Clémentine Célarié. Ainsi que le prix coup de coeur des jeunes de Charente-Maritime, pour ce film réalisé par Elisabeth Rappeneau, cinéaste au parcours méritant : Fréquence Meurtre, Telle mère telle fille, Une vie, Gerald K. Gerald…
Les Outsiders
Parmi les autres spécificités du festival, on aura remarqué quelques surprises et autres révélations de cette année. C’est le cas de Valparaiso pour Arte, meilleur scénario (Vincent Maillart), de FLICS (Thierry Petit), meilleure série pour TF1, ou encore Lolicats (Khalid Cherti), diffusé sur Elle.fr, décoré du pric de la meilleure fiction web.
Étonnamment, le festival ne se recroqueville pas non plus dans un chauvinisme franco-français. La série néerlandaise Adam/Eve a reçu le Prix de la meilleure série Européenne et internationale, remis par un jury spécial de journalistes.
Bien loin de nous habituer à des programmes d’aussi bonne qualité, espérons que les productions télévisuelles du PAF connaissent un jour le même engouement médiatique chez nos voisins, ou concurrents outre-atlantique.
Copyright : Festival de la Fiction 2011
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