Critique de la saison 1 de The Goldbergs, comédie familiale réussie de ABC qui offre rires et nostalgie.
ABC a eu beaucoup de mal cette saison avec ses nouveautés. Très peu de séries passent le stade de la saison 2 mais The Goldbergs a réussi à maintenir l’attention du public avec son inventivité et sa bonne humeur communicatrices. La saison a commencé très forte, littéralement très forte avec des personnages qui hurlaient constamment. Mais derrière les cris, on a pu déceler une comédie drôle et touchante qui nous a ramenés dans les années 80. Cette saison se termine plus doucement, sur une note tendre qui nous a montré une famille certes complètement déjantée mais qui s’aime profondément.
Murray, papa mystérieux
Dans ce final, on apprend beaucoup de choses sur Murray, le père, qui n’a pas l’habitude de partager grand chose avec ses enfants qui se rendent compte qu’ils ne connaissent pas vraiment leur père. Ce dernier était un jeune homme très populaire au lycée contrairement à ce qu’on pourrait penser mais il n’aime pas trop en parler sachant que sa vie n’est plus la même. Pour lui les choses du passé reste dans le passé. Alors que Murray est invité dans son ancienne école, Barry décide d’organiser une fête pour que les gens de son école le remarquent enfin. La série joue ici avec un procédé classique utilisé des dizaines de fois à la télévision : Quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Barry profite de l’absence de ses parents pour organiser sa sauterie qui bien évidemment va déraper. Mais là où la série se démarque des autres qui ont fait la même chose, c’est que tout d’abord, le grand-père est dans le coup. Mais comme il le dit si bien, il est le papi cool. Quand les parents débarquent pendant la fête ils sont bien évidemment furieux mais Murray comprend que son fils a besoin de ce moment mémorable de son adolescence comme lui a eu son moment mémorable quand il avait son âge. Il lui laisse donc 10 minutes pour qu’il ait son moment avant que la punition ne tombe.
Une histoire de famille touchante
The Goldbergs est plus qu’une série nostalgique sur les années 80. C’est l’histoire attachante du créateur Adam Goldberg qui se souvient de son enfance avec sa famille. Derrière le côté sauvage de Murray se cache un papa au coeur tendre. Derrière le côté surprotecteur de Beverly, il a une mère qui a peur pour ses enfants. Derrière le côté agacé d’Erica, se cache une sœur qui tient à ses frères. Elle est probablement le personnage qui a le plus évolué et a montré qu’elle n’était pas une ado insipide sans coeur. On pense notamment à l’épisode Star Wars ou elle passe un super moment avec Adam. La série est parsemée de moments tendres tout en restant hilarante, sans jamais faire dans le pathos. Et les scènes de fin, tirées de la vraie vie du créateur avec sa famille font toujours sourire. The Goldbergs est une lettre d’amour à sa famille mais c’est aussi une comédie dans laquelle beaucoup de personnes peuvent se reconnaître et repenser à leur enfance avec nostalgie ou même trouver des reflets dans leur vie de famille présente.
On est donc contents de savoir qu’une saison 2 aura bien lieu et qu’on pourra continuer à suivre les aventures folles de cette famille qui a commencé par nous hurler dans les oreilles pour se faire remarquer et qui aura fini par avoir toute notre attention et notre affection comme un bébé qui pleure parce qu’il veut qu’on le tienne dans les bras. Et bien sûr le casting porte la série à merveille.
Crédits photo ©ABC
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