Retour sur les premiers épisodes de la série Les Médicis Maîtres de Florence, la série événement de SFR Play qui pourrait être plus audacieuse.
Avec Les Médicis : Maîtres de Florence, il semble que SFR Play (anciennement Zive) souhaite entrer dans la cours des grands du streaming, comme Netflix et Amazon. En effet, depuis peu, le service de VOD SFR a lancé une série originale inédite créée par Frank Spotnitz (X-Files, The Man in the High Castle) et Nicholas Meyer (Houdini, Star Trek). Une super-production en costumes Moyenâgeux qui souhaite aussi rivaliser avec Game of Thrones (mais pas vraiment) sans dragons – of course – mais avec Richard Madden. La série se paie aussi le luxe d’avoir Dustin Hoffman pour plus de prestige.
Les Médicis Maîtres de Florence raconte l’épopée de la célèbre famille italienne Médicis entre le 14ème et le 15ème siècle. Une famille puissante et très influente dans les domaines de la culture, de la politique et de la finance. L’histoire commence avec la mort du patriache, Giovanni de Medicis incarné par Dustin Hoffman. Pour raconter son histoire et donner des éléments, la série fait des allers et venus entre le présent (après la mort de Giovanni) et le passé (au moment du mariage arrangé de son fils) à l’aide d’un principe qui commence vraiment à être éculé : le flashback. Le fils de Giovanni, Cosimo (Madden), un artiste contraint de renoncer à son art et à l’amour de sa vie, doit alors reprendre les affaires familiales et veut tenter de découvrir qui a tué son père.
Manque d’audace
Visuellement, Les Médicis Maîtres de Florence est une très belle co-production italo-britannique très ambitieuse. Tournée en partie à Florence avec de magnifiques décors et une jolie réalisation, la série reste tout de même très classique. Elle est très convenue et sans trop d’audace. Si Les Médicis s’inspire de faits réels, la série est aussi très romancé et rentre ainsi dans les codes de la télévision sans vraiment les transgresser. Ainsi, on est loin des Tudor ou des Borgia qui elles, avant du mordant. Les amateurs de séries audacieuses seront donc déçus de cette série qui a pourtant tout ce qu’il lui faut pour plaire.
Aussi, les premiers épisodes ont un peu de mal à trouver leur rythme notamment avec les flashbacks qui manquent de clarté au départ. Cependant, à partir de l‘épisode 3, la narration prend ses marques. Cela ne veut pas dire que la série révolutionne le genre. Elle reste très sage et ne fait rien avancer. Les gens qui aiment les séries historiques avec de la romance et qui ne sont pas membres de la « police des historiens », seront tout de même satisfaits.
Du positif
Si on déplore le côté lisse de la série, la musique est magnifique et le générique interprétée par Skin, la chanteuse de Skunk Anansie vous envoûtera avec sa voix sublime. En ce qui concerne les acteurs, Dustin Hoffman s’impose dans son rôle de patriarche. Un second rôle porté par une star de premier choix qui est bien moins présente que ce qu’on pouvait penser. C’est presque du “stunt casting” pour vendre la série, même s’il reste une belle addition à Medicis. Richard Madden est aussi assez juste dans son rôle d’héritier qui tente de “sauver les meubles ».
On fermera les yeux sur le manque de crédibilité par rapport au fait que Madden et l’actrice qui incarne Contessina, Annabel Scholey, soient les parents de Piero (Alessandro Sperduti). En effet, dans la vraie vie ils sont à peine plus âgés que lui et les acteurs n’ont pas subi de grands changements physiques entre les différentes époques.
En résumé, Les Médicis Maîres de Florence ne s’imposera pas comme une série incontournable à regarder mais elle n’en est pas moins désagréable, elle fait le travail. Une seconde saison est d’ailleurs d’ores et déjà en préparation.
Composé de 8 épisodes, Les Médicis Maîres de Florence, est disponible pour les abonnés de SFR Play. A noter que la série est diffusée en Italie sur la RAI 1.
Crédit ©Wild Bunch TV / Rai 1 / SFR
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