Big Little Lies saison 1 : Victime et coupable révélés à la perfection (critique)

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5.0

Critique du final de Big Little Lies, excellente mini-série de HBO qui offre un dénouement parfait et à la hauteur des attentes. SPOILERS.

La mini-série Big Little Lies s’est terminée ce dimanche sur HBO et c’est sur un très bon final que s’est fini la série. Depuis son très bon pilote, jusqu’au dernier épisode, Big Little Lies n’a pas déçu. Entre sa réalisation sublime, son écriture presque sans faille et son casting quatre étoiles, la série fut un excellent mystère à suivre et elle a livré un final très satisfaisant, à la limite de la perfection.

big-little-lies-critique-finale-1Dès le départ, on sait qu’un meurtre a eu lieu mais ni la victime, ni le responsable ne sont connus du public jusqu’à la fin. Ce qu’on va faire durant toute la saison, c’est apprendre à connaître les personnages avant le grand dénouement. Un dénouement payant mais la série n’a jamais vraiment été à propos du meurtre.

Si le crime est une très bonne accroche, Big Little Lies était avant tout à propos de ces femmes, de cette communauté qui va finir par se serrer les coudes. Une communauté qui renferme des souffrances et des secrets douloureux physiquement et mentalement. L’histoire est très bien racontée, avec un bon rythme sur sept épisodes, ce qui est un bon nombre d’épisodes parce que plus aurait été trop.

La révélation

Dans ce dernier épisode, l’étau se resserre et la révélation sur le drame survenu se fait dans le dernier acte du final. Alors que toute la communauté se trouve à la soirée Trivia, la tension entre Perry (Alexander Skarsgård) et Celeste (Nicole Kidman) se fait sentir de plus en plus. Il est très menaçant et extrêmement violent envers elle. Elle n’en peut plus et décide de le quitter. Si elle a longtemps hésité, elle réalise que la violence de son mari a déteint sur ses enfants puisqu’il s’avère que c’est Max, l’un de ses jumeaux, qui harcelait Amabella la fille de Renata (Laura Dern), à l’école et pas Ziggy.

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A la fin de l’épisode, tout éclate. Perry menace Celeste et l’attaque devant ses amies et c’est à ce moment là que Jane réalise que c’est Perry – qu’elle n’avait pas rencontré jusqu’à présent – qui l’a violée et qui est donc le père de Ziggy. Tout est claire. Madeline et Celeste comprennent, Perry reconnaît Jane (Shailene Woodley) et une bagarre éclate. La scène est parfaite et parle d’elle-même. Pas un mot n’est échangé, tout est dans les regards et les flashbacks confirment la chose pour les téléspectateurs. Voyant ce qui se passe, Bonnie débarque et pousse Perry qui meurt sur le champ.

Excellente narration

big-little-lies-critique-finale-4L’écriture de la série est brillante. Tellement brillante que si on n’a pas lu le livre, il est presque impossible de savoir exactement ce qui s’est passé jusqu’à ce qu’on nous le montre. Jusqu’à la fin, on est accroché à son écran et les théories s’enchaînent. Si on pouvait se douter que la victime du meurtre était soit Celeste soit son mari, la personne qui a commis l’homicide est une surprise. C’est une fin parfaite pour la série qui voit ensuite ses personnages féminins se rapprocher et se soutenir plus que jamais après cette épreuve. Ce qui est d’autant plus intéressant c’est que Bonnie (Zoë Kravitz) n’a jamais été acceptée par ces femmes et son geste, celui de leur venir en aide, va complètement retourner la situation. Il en est de même pour Renata qui n’était pas amie avec Celeste, Jane et Madeline.

Et si techniquement Perry est la victime de ce crime, il était coupable d’une violence extrême envers les femmes. C’est là que la morale entre en jeu : Méritait-il de mourir parce que c’était un monstre ? Cette mort est un accident, elle ne voulait pas le tuer, elle voulait l’arrêter de frapper Celeste. Bonnie est la quintessence de la gentillesse et elle a tué un homme. Cela fait-il d’elle une mauvaise personne ? Les tables tournent complètement et un monstre est tué par une femme qui prône la zénitude.

Des sujets importants

Si la série s’est un peu éloignée du livre sur lequel elle est basée, elle n’en reste pas moins aussi impliquée dans les sujets qu’elle aborde. Viol, violence conjugale, tromperies, ou encore harcèlement des enfants à l’école, ces sujets importants qui touchent beaucoup de gens sont mis en scène avec beaucoup d’intelligence et filmé avec talent par Jean-Marc Vallée. C’est parfois dur à regarder – les scène de violence entre Celeste et Perry sont difficiles – mais c’est primordiale à dénoncer.

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Cette saison était très bonne de bout en bout. Une seconde saison n’est pas forcément nécessaire parce que toutes les réponses ont été fournies. Cependant, il est évidemment qu’on ne cracherait pas sur une suite parce que le casting est formidable et qu’il y a encore des choses à raconter sur ces personnages.

La saison 1 de Big Little Lies est disponible sur OCS Go.

Crédits ©HBO

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