Anger Management : variation sur un même thème

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3.0

Avec Anger Management, Charlie Sheen est un Charlie Sheen très classique, déjà vu pendant huit saisons de Mon Oncle Charlie. Avec seulement quelques variations, sans originalité malgré son efficacité.

Anger Management, la nouvelle série de Charlie Sheen est enfin là. Du Charlie Sheen innovant, qui ose aller au-delà de ses limites et surprendre ? Ou un Charlie Sheen qui reste sur des sentiers battus et rebattus notamment avec Mon Oncle Charlie ? La réponse est dans la deuxième proposition. Si Anger Management est une sitcom efficace, elle n’en demeure pas moins sans originalité quand on connaît l’oeuvre de Charlie Sheen. Charlie Goodson n’est qu’une version alternative, dans une dimension parallèle, de Charlie Sheen.

Une sitcom efficace

Mais il faut d’abord regarder la série en elle-même. Efficace, avec un humour grinçant, elle réussit à faire sourire voire rire en usant de tous les outils habituels de la sitcom, du comique de situation (il retrouve dans ses patients une femme avec qui il avait couché en tant que joueur de base-ball car celle-ci était la moins belle, par superstition pour chasser le mauvais sort) au comique de répétition. Si la relation avec sa fille ou avec son ex n’est pas la plus originale, on a une écriture solide avec des relations réfléchies et travaillées. Tandis que le le jeu de rôle de Sheen et Selma Blair (Hellboy I et II, Dark Horse), à la fois amants et thérapeutes l’un de l’autre, se moque avec réussite des clichés sur la relation patient / thérapeute / ami avec bénéfice. Si ce n’est pas la comédie de l’année, elle n’en reste pas moins dans la moyenne des séries très bien réalisées. Il faut noter la prestation réussie de Kerri Kenney en tant que Mel dans le deuxième épisode.

Du Charlie Sheen trop classique


Le bémol que l’on peut apporter est que l’on a toujours du Charlie Sheen, déjà vu mille fois. Avec une scène introductive dans laquelle Charlie Goodson, devant ses patients, joue une scène où il faut apprendre à gérer sa colère. Et que dit-il dans cette scène ? « Vous croyez que vous pouvez me virer comme ça et me remplacer par un autre type ? Ce sera forcément moins bon. » Chuck Lorre serait-il visé ? On se demande… Quant au salon, il fait curieusement penser à une version modifiée du salon de Mon Oncle Charlie. Pour finir, son personnage garde la personnalité de son interprète comme c’était le cas de Charlie Harper. On a l’impression de revoir le même, à quelques exceptions près : il a une fille auprès de laquelle il veut être un bon père. Une façon de dire qu’il a changé ? On regrette le manque d’audace de l’acteur.

Buzz réussi

Le buzz autour de la série a été réussi et celle-ci a obtenu la meilleure audience pour un début de comédie scriptée sur le câble : 5.47 millions de personnes ont regardé les débuts de Anger Management. Et 5.74 millions le deuxième épisode, augmentation encourageante.  Dont 2.65 puis 2.89 millions de personnes dans le public cible des 18-49 ans. Si le public continue à suivre, FX commandera 90 épisodes de la série d’un coup. Autrement dit, une fois les épisodes produits, elle atteindra directement la barrière des 100 épisodes qui lui permettront de passer en syndication.

Crédits photo ©FX

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