Fringe : Du sang et des larmes (spoilers)

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5.0

Critique de The Bullet That Saved The World, quatrième épisode, crucial, de la saison 5 de Fringe.

Avec The Bullet That Saved The World, Fringe continue à montrer l’audace dont la série peut faire preuve. Le titre de l’épisode fait référence au collier d’Olivia que portait Etta : elle porte la balle qui avait « tué » Olivia en fin de saison 4, permettant ainsi d’empêcher William Bell de détruire les deux univers. Après plusieurs épisodes qui ont introduit le fonctionnement de la société totalitaire mise en place par les Observateurs, les scénaristes ont écrit un épisode puissant proposant une nouvelle dynamique à la série. Avec deux grands évènements qui changent la donne : la mort d’Henrietta, la fille de Peter et Olivia, alors qu’elle était en train d’être adoptée par les téléspectateurs et le retour de Philip Broyles. Ce dernier, au grand soulagement de tous, est bien un membre de la résistance. Avec un haut rang dans la hiérarchie à priori, d’autant plus qu’il a une place privilégiée au sein du régime, toujours à la tête de la division Fringe malgré son âge. On admire le travail des maquilleurs de Lance Reddick.

Retour de Philip Broyles

En faisant mourir Henrietta des mains du terrifiant Capitaine Windmark, Fringe rattrape un troisième épisode un peu plus faible. On avait découvert les Recordistes, un groupe vivant reclus et faisant office d’historiens pour l’avenir des évènements se déroulant sous l’occupation des Observateurs. On retrouve ici la force de la série avec un épisode très bien écrit rappelant les meilleurs épisodes d’une série de science-fiction des plus excellente de cette dernière décennie, si ce n’est la meilleure : Battlestar Galactica. Dans celle-ci, on n’hésitait pas à lancer dans le vide interstellaire un personnage aimé du public comme Callie, ou tuer Starbucks. C’est exactement ce qui s’est passé avec la mort d’Henrietta. La fille de Peter et Olivia était devenue un personnage important permettant à ses parents, son grand-père et Astrid de découvrir l’année 2036. Désormais, Philip Broyles aura cette fonction et on verra la division Fringe à nouveau réunie. Nina Sharp, présente dans Letters of Transit, devrait aussi faire son retour. On comprend mieux maintenant pourquoi Etta n’était pas dans la photo figurant Peter, Olivia, Walter et Astrid avec Broyles et Nina Sharp vieillis.

Nouveaux phénomènes Fringe

L’une des grandes surprises a aussi été la découverte d’une partie cachée du laboratoire de Walter : celui-ci a conservé des éléments de chacun des phénomènes qu’ils ont résolu les saisons précédentes. Revoir un homme porc-épic, le miroir permettant de voir dans une dimension parallèle, les différentes créatures est un véritable plaisir et une façon de remercier tous les fans. Malheureusement, Walter n’utilisera pas le miroir pour voir ce qui se passe dans les univers parallèles. C’est l’élément qui rend le plus nostalgique (Lincoln et Fauxlivia, où êtes-vous ?). Mais le moment le plus satisfaisant a été de voir Walter dire : « Il y a eu une époque où on résolvait les évènements Fringe. Je pense qu’il est temps maintenant de créer les nôtres. » Et on n’a jamais été aussi enthousiastes à l’idée d’utiliser le gaz fermant tous les orifices du visage de ses victimes vu dans le quatorzième épisode de la saison 1, L’épreuve (Ability) et utilisé alors par les hommes de ZFK.

L’heure de la vengeance

Désormais, Peter, Olivia, Walter, Astrid et même Broyles auront une raison supplémentaire d’en vouloir aux Observateurs, renforçant leur haine. Leur désir de vengeance, malgré la modération qu’ils avaient apprise à Etta, risque de se manifester de manière violente. Et les phénomènes Fringe qu’ils ont commencé à recréer en 2036 vus dans cet épisode ne seront sans doute pas les derniers. L’aperçu de l’épisode de la semaine prochaine, An Origin Story, indique clairement que Peter sera le plus enclin à aller sur cette route. Et promet une saison toujours aussi intense.

Crédits photo ©Fox

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