Découvrez l’avis du Cerveau pour la nouvelle série apocalyptique proposée par Syfy aux USA : Aftermath. Une série entre chaos, mythes et survie, qui possède un potentiel indéniable si elle trouve son équilibre.
Les séries sur fond d’intrigues apocalyptiques ou post-apocalyptiques ont le vent en poupes ces dernières années. Depuis l’avènement de The Walking Dead, les séries autour d’une apocalypse, quelle qu’elle soit, ont fleuries, du spin-off Fear The Walking Dead, en passant par the 100, Jericho, Revolution, Falling Skies, Dominion, The Last Man On Earth, Z Nation, Defiance ou même les Chroniques de Shannara. Chacune avec son univers, de la science-fiction à la fantasy, imaginant l’apocalypse ou un univers post-apocalyptique, causée par des événements surnaturels plus ou moins plausibles, ou par l’homme lui-même.
Armageddon’s aftermath
Cette année, deux productions Syfy proposent leurs visions de l’apocalypse : Van Helsing, et Aftermath. C’est hier soir que cette dernière s’est présentées en Amérique, dans un pilote aux apparences brouillonnes, mais qui fonctionne, pour une série au potentiel indéniable.
Créée par le duo William Laurin et Glenn Davis,(Missing : disparus sans laisser de trace), pour les chaines Syfy et Space aux USA et Canada, Aftermath est une série qui se déroule en pleine Apocalypse. Joshua Copeland (James Tupper), professeur d’université spécialisé dans les Mythes et Religions, Karen (Anne Heche), une ancienne de l’Air Force, et leurs trois enfants vont devoir assurer leur survie tandis que la civilisation touche à sa fin. En cause, une succession de désastres tels que des chutes de météorites, des tornades gigantesques, des tremblements de terre et l’apparition de créatures surnaturelles.
Mythes fondateurs
Les premières minutes de Aftermath laisseront sans nul doute les spectateurs perplexes. Lancés en plein action, on met du temps à comprendre ce qui se passe et qui sont les protagonistes. Pendant près de 20 minutes le spectateur est perdu un peu comme cette petite famille, entre catastrophes naturelles et évènements invraisemblables, aussi fous inattendus. Comme si la volonté première des scénaristes est de mettre le spectateur dans un état de confusion intentionnel pour favoriser l’immersion au plein cœur du chaos. Le rythme, parfois lent, parfois soutenu, s’apparente presque à une mise en scène de film indépendant de genre, qui cherche à prendre le temps de faire les choses, mais avec peu de moyens.
Perdus dans le chaos
Si le pilote peine à présenter les protagonistes principaux, que l’on suit sans vraiment comprendre quelque chose, les évènements invraisemblables, la folie de certains, les catastrophes naturelles, s’enchainent en masses, comme si les scénaristes tenaient vraiment à survoler la majorité de ce que l’apocalypse peut proposer : météorites, épidémies, folie meurtrière, paranoïa, cadavres d’animaux suites à une tornade….
Toutes ces catastrophes les unes après les autres pourront donner à certains un sentiment de « vouloir en faire trop » ou de ne pas savoir quoi choisir. Mais le Cerveau pense que l’effet est intentionnel, histoire de mettre le spectateur dans une situation de chaos, sans repères, un peu comme les personnages. Malheureusement, certains y verront sûrement les prémices d’un mauvais scénario de nanar. Ce point faible mis à part, Aftermath a un réel potentiel pour surprendre les spectateurs.
Les personnages, un peu caricaturaux en première partie d’épisode, deviennent touchants et crédibles dans la seconde. La mère militaire, toujours «bad-ass », et le père intellectuel, qui cherche à comprendre ce qui se passe sans vraiment mettre le doigt dessus, tous deux aux apparences monolithiques et stéréotypées, deviennent plus attachants vers la fin de ce premier épisode. Notamment quand l’une de leur fille se fait kidnapper dans des circonstances surnaturelles. Le manque de sensibilité et de réactions face à tous les éléments hors du commun auxquels ils font face pendant une grosse majorité de l’épisode, empêche le spectateur de s’identifier ou créer un lien avec ces personnages pendant une grosse partie de ce premier épisode. Ce qui est dommage.
Potentiel indéniable
Le pilote d’Aftermath aurait pu être raté s’il n’avait pas posé quelques éléments narratifs qui seront développés par la suite. Comme par exemple certains cas surnaturels de possessions, basées sur le mythe amérindien du Skinwalker, réveillé par les premières catastrophes de cette apocalypse. Une apocalypse qui certes se base sur des éléments bibliques comme le note le père de famille, mais qui semble vouloir emprunter des éléments sur le même sujet à d’autres légendes et cultures. On pense aussi au mythe de la 6ème Extinction. Une fin qui se veut aussi comme un commencement, sans pour autant que ce soit vers un monde « meilleur ».
L’intérêt d’Aftermath ne réside pas dans ses cataclysmes. Les scénaristes ont clairement l’envie d’explorer, comme toutes les séries qui surfent sur un climat post-apocalyptique, la psychologie des personnages et l’humanité en général. La volonté d’inclure le surnaturel ainsi que d’autres mythes populaires de cultures diverses et variées, au-delà des classiques épidémies ou catastrophes naturelles, promet des intrigues diverses, inspirées de certains folklores ou autres créatures paranormales. Légendes qui permettraient de proposer une série différente de toutes celles qui surfent sur les thématiques liées à l’Apocalypse ou Armageddon. Le Cerveau pense qu’il faudra quelques épisodes à Aftermath pour trouver un équilibre narratif, surtout après avoir fait le tour des catastrophes qui s’enchainent. Pour le savoir, il faut attendre la suite, sur Syfy US.
crédits photos : ©Syfy
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