Brain Throwback Thursday : Majora’s Mask

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72h restantes

Majora's mask illus5La grosse nouveauté de Majora’s Mask du point de vue du gameplay, c’est la limitation temporelle à 3 jours. En effet, beaucoup de quêtes ont comme deadline finale ces fameux trois jours, la plus urgente étant la principale bien entendu, à savoir empêcher la lune de s’écraser sur Termina. Ce système pousse le joueur à ne pas perdre de temps dans l’accomplissement de ses tâches.

Celles-ci sont d’ailleurs habilement référencées dans un journal de bord qui permet de garder le fil des différents rendez-vous à ne pas manquer pendant ces 3 jours. Sauf que passé ce délai, deux options s’offrent au joueur : laisser la lune s’écraser sur Termina ou remonter le temps à l’aide de son ocarina et perdre ainsi une partie de l’avancée effectuée (les personnages ne se souviendront plus de Link et certains objets auront disparu. Fort heureusement, pas les plus importants.) Le joueur va devoir donc jongler entre la foultitude de quêtes annexes et l’histoire principale pendant ces 72 heures, en gardant toujours à l’esprit qu’il n’est pas à l’abri de rater quelque chose d’important et donc de devoir recommencer sa quête.

The Mask

Autre gros changement dans le gameplay, l’apparition de la collection de masques. Alors que certains étaient déjà apparus à l’occasion de quêtes très secondaires dans Ocarina of Time, cette fois-ci ils sont au centre du jeu. Chacun des 24 masques possède des pouvoirs spécifiques plus ou moins utiles à utiliser à bon escient : le Masque du Lapin vous fera courir plus vite, le Masque du Géant vous fera grandir de façon conséquente, le Masque des Amoureux… Ah, celui-ci n’a pas vraiment de pouvoir mais c’est la quête qu’il faut effectuer pour l’obtenir qui lui donne toute sa valeur. Le Cerveau ne s’étendra pas sur le sujet mais les joueurs de Majora sauront de quoi Il parle.

PBG : 10 masques de Majora’s Mask

Crise identitaire

Cette mécanique du masque est tout de même bien étrange pour un jeu où on a l’habitude d’avoir un héros chevaleresque et sûr de lui. Sans partir dans un débat philosophique, la symbolique du masque est quand même très forte puisqu’elle montre le refus (le déni même ?) de celui qui le porte d’assumer sa propre personnalité (terme venant d’ailleurs du latin Persona, Personae désignant le masque porté par les comédiens. Si ça c’est pas de la culture). Ainsi, pendant toute son aventure, Link changera de visage comme de personnalité au point même parfois de devenir intégralement un autre. Certains masques comme celui des Gormanis est même une représentation parfaite du visage d’un des personnages du jeu !

Lors de son voyage en Termina (ou au Purgatoire pour ceux qui suivent le raisonnement du Cerveau), Link n’aura de cesse de fuir qui il est et l’inéluctabilité de son destin. Donc en plus de donner différentes capacités permettant d’avancer dans le jeu, ces masques ont une connotation symbolique forte qui entre en parfaite adéquation avec l’esprit et l’univers de Majora’s Mask. Mais revenons plutôt sur les masques particuliers.

Majora's mask illus4

Masques funéraires

Il en est cependant trois bien particuliers, autant dans leur pouvoir que dans leur histoire. Le Cerveau veut bien entendu parler des masques Mojo, Goron et Zora. Ces trois là, permettant de se transformer respectivement en Mojo, en Goron et en Zora, comme leur nom l’indique, sont obligatoirement gagnés dans la quête principale après avoir… récolté l’essence mourante d’un représentant de chacun de ces peuples. Le masque Goron est obtenu après avoir apaisé l’âme de Darmani, chef de la tribu et le masque Zora après avoir écouté les dernières volontés de Mikau, guitariste Zora agonisant sur la plage. Mais, et le masque Mojo direz-vous ?

Celui-ci n’est pas expliqué directement mais lors de la poursuite du début face à Skull Kid, le joueur croise une sorte d’autel en forme de mojo souffrant le martyr. Un peu plus tard, on rencontre le Majordome Mojo qui fait le deuil de son fils disparu. Enfin, lors du générique de fin, on peut apercevoir le Majordome pleurer devant l’étrange autel. De là en deviner que Skull Kid a sacrifié le fils du Majordome pour transformer Link en Mojo, il n’y a qu’un pas. Seulement voila, cette anecdote est symptomatique de tout le jeu, créant ainsi son aura si particulière.

The Completionist 90 : Majora’s Mask

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