Brain Throwback Thursday : Majora’s Mask

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Suit le Masque Blanc

Majora's mask illus6A la lecture de ce bref (si si) résumé des 10 premières minutes du jeu, il est encore compliqué de démontrer l’aspect réellement dérangeant qui règne en Termina (pays où a lieu l’action). Mais rien que cette succession de scènes, de la forêt embrumée, au personnage du Vendeur de Masques en passant par le changement total de décors au fil de la course poursuite… Nous avons clairement affaire à un cas de Carollisme aiguë. Passage d’un monde à un autre par une chute interminable, découverte d’un monde parallèle qui semble pourtant si identique au nôtre, le tout en suivant un personnage peu fiable… La série de jeux qui avait pour habitude de nous glisser dans la peau d’un héros infaillible sans peurs et sans reproches serait-il en train de nous faire basculer nous aussi dans une métaphore sur une épreuve de la construction du héros ?

Ça, pour le coup, c’est une litote.

Une nouvelle ère avec du vieux

Mais avant de continuer avec l’analyse de ce titre, petit retour sur la production. Depuis la sortie du premier Zelda sur NES en 1986, c’est l’illustre Shigeru Miyamoto qui s’en occupait. La légende autour de la création de la saga reste encore imprécise mais certaines histoires comme celle des longues balades que Miyamoto-sama faisait dans la forêt quand il était gosse et l’inspiration du film Legend de Ridley Scott avec Tom Cruise ont été confirmées à plusieurs reprises. Après le succès d’Ocarina of Time sur Nintendo 64, Shigeru s’est vu promu et il fallut le remplacer. C’est Eiji Aonuma, alors simple designer sur le précédent opus qui se voit en charge du projet. Initialement, Miyamoto voulait une nouvelle version d’Ocarina of Time avec des donjons plus complexes.

Après quelques prises de becs entre les deux créateurs, Ocarina of Time : Master Quest sortit bel et bien, mais Aonuma obtint l’accord de développer un tout autre jeu avec les mêmes éléments qu’Ocarina of Time en simplement un an de production (contre trois pour OoT). C’est ainsi qu’en fonction des limitations techniques et temporelles, Aonuma réussit le tour de force de proposer un jeu totalement unique en son genre avec moins de donjons que les épisodes précédents et en justifiant la réutilisation des personnages d’Ocarina of Time avec un scénario qui donne encore aujourd’hui des frissons.

Beta 64 : Majora’s mask/ Zelda Gaiden

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