Twitter pour identifier les psychopathes

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Des chercheurs ont mené une étude pour déterminer si on peut identifier des psychopathes via twitter.

Beaucoup d’éléments peuvent aider à identifier un psychopathe. L’un d’entre eux est d’étudier la manière dont une personne écrit. Il est déjà connu qu’utiliser un vocabulaire plutôt qu’un autre, privilégier un type de ponctuation ou formulation est révélateur d’un trait de caractère d’une personne ou la psychopathie, dans ce cas. L’Institut Cornell l’avait révélé l’an dernier en étudiant des textes longs écrits par des psychopathes déjà identifiés. Aujourd’hui, on découvre que cela peut être appliqué pour les tweets.

Chris Sumner de the Online Privacy Foundation, en collaboration avec The Florida Atlantic University et le site Kaggle, ont mis en place une étude pour vérifier cette hypothèse. Ils ont recruté 2,900 twittos volontaires. Ils ont subi un test de personnalité et ont autorisé les chercheurs à analyser leur tweets. Surprise, les scientifiques ont découvert que les analyses des petits messages de 140 caractères donnaient les mêmes résultats que les tests de personnalités, soit montrer des personnes à tendances narcissiques, psychopathes ou encore machiavéliques.

Est-ce cependant réellement applicable pour détecter des psychopathes sur Twitter ? « Non, il y aurait beaucoup trop de faux positifs », répond Chris Sumner, conscient cependant que le FBI pourrait vouloir l’utiliser pour prévenir les crimes. « Ce n’est pas parce que quelqu’un montre des traits négatifs qu’il va commettre un crime. Notre position officielle est que cela serait mauvais d’utiliser cette découverte ainsi. Il y a trop de variables que cela ne prend pas en compte. Il n’y a pas de contexte, les gens se conduisent différemment sur internet que dans la réalité, entre autres variables », continue-t-il.

En effet, certaines clefs pour identifier un psychopathe sont l’utilisation de gros mots, des points, de mots inutiles tels que « Je veux dire », « euh », ou encore des mots comme « haine » « Nous » et autres tweets colériques en réponse aux autres utilisateurs.

Pour Sumner, la recherche serait beaucoup plus utile pour les socio-psychologues et analyser des groupes de personnes. Certains employeurs pourraient aussi se jeter dessus : « Si vous cherchez quelqu’un dans un environnement compétitif, vous pourriez vouloir quelqu’un qui montre ces traits de caractères.« 

A partir d’aujourd’hui, le Cerveau fera bien attention à comment il rédige ses tweets.

Sources : Forbes / Crédits Images : Twitter

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