That 90’s Show : Une série qui mise trop sur la nostalgie

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Critique de That 90’s Show, la suite de la série That 70’s Show centrée sur Leia Forman, la fille d’Eric Forman et de Donna Pinciotti.

Une autre série bien-aimée des années 90/2000 a droit un son revival : That 70’s Show. Contrairement à la tentative ratée de That ’80s Show, That ’90s Show a décidé de poursuivre l’histoire de la famille Forman à Point Place, dans le Wisconsin, même s’il s’appuie parfois un peu trop sur son prédécesseur.

En effet, ce retour à Point Place chez les Forman mise un peu trop sur la carte nostalgie. En soit, ce n’est pas une mauvaise idée, on adore revoit cette famille (et leurs amis), surtout Kitty et Red Forman qui sont clairement les pierres angulaires de la série, mais on aurait tout de même aimé voir cette nouvelle série prendre plus de libertés et se détacher un peu plus de son ainée en trouvant ses propres gimmicks.

Continuité

Se déroulant 15 ans après la fin des événements de That ’70s Show, That ’90s Show trouve Eric Forman (Topher Grace) et Donna Pinciotti (Laura Prepon) vivant heureux mariés à Chicago et parents d’une jeune adolescente maladroite nommée Leia (Callie Haverda) parce qu’Eric est toujours obsédé par Star Wars. Dans le premier épisode, ils rendent visite aux parents d’Eric – Kitty (Debra Jo Rupp) et Red (Kurtwood Smith) – à Point Place, Wisconsin pour les célébrations du 4 juillet avant qu’Eric et Leia partent pour des vacances entre père et fille dans une colo spatiale.

Mais après avoir noué des liens avec Gwen (Ashley Aufderheide) qui vit à côté (dans l’ancienne maison de Donna) et ses amis, Leia demande à passer le reste de l’été avec ses grands-parents. Ses nouveaux amis avec qui elle va passer du temps dans le sous-sol des Forman sont un groupe bien éclectique. On trouve la mélomane grunge Gwen; le demi-frère himbo de Gwen, Nate (Maxwell Acee Donovan); sa petite amie « control freak » et pleine d’esprit Nikki (Sam Morelos); le sarcastique Ozzie (Reyn Doi); et le séduisant gaffeur Jay (Mace Coronel) qui se trouve être le fils de Michael (Ashton Kutcher) et Jackie Kelso (Mila Kunis).

Une formule déjà vue

Pour la majorité, That ’90s Show s’en tient au même format et à la même ambiance que la série originale au point que parfois, on se croirait encore dans les 70s. Les ados passent leur été à faire des coups aléatoires comme assister à une rave, boire de la bière ou encore avec des discussions (parfois) hilarantes et profondes tout en étant défoncés. Soit exactement la même chose que leurs parents il y a 20 ans. Comme quoi les ados restent des ados.

Leia est attachante mais un peu fade parfois. Elle essentiellement la version fille de son père à l’adolescence. Nate et Nikki, comme Michael Kelso et Jackie à l’époque, forment un couple peu profond et incompatible. Ozzie est l’ado asiatique queer vivant dans le Wisconsin qu’on pourrait comparer à Fez (Wilmer Valderrama), qui était également considéré comme un outsider. Gwen est la rebelle à l’image du meilleur ami d’Eric, Steven Hyde (Danny Masterson – qui n’est pas du tout mentionné). Et Jay (même s’il ressemble beaucoup à son père) est une version stupide de Donna, l’intérêt amoureux.

Si la formule fonctionnait avant, on se dit qu’elle devrait fonctionner à nouveau, n’est-ce pas ? Dans une certaine mesure, ça marche un peu mais un véritable renouveau aurait été bien venu. Les personnages individuellement sont comiques – et certains duo on du sens (l’amitié entre Gwen et Leia est adorable) – mais en tant que groupe, ils manquent d’une certaine alchimie, de cohésion. Même le final de la saison, qui s’est terminé sur un cliffhanger émotionnel, donne une sensation non-mérité. Sans spoiler, un rapprochement de deux personnages sort vraiment de nulle part et est trop forcé. Évidemment, c’est une première saison de seulement 10 épisodes et on se souvient que dans la saison 1 de That 70s Show, la dynamique du groupe était aussi étrange, il leur a fallu du temps pour être vraiment amis.

Les anciens maintiennent le fort

Les années 90 se font sentir la plupart du temps avec des références qui feront sourire celles et ceux qui étaient ados à l’époque. On voit même Red et Kitty tenter de s’adapter à une société en constante évolution mais ils restent les mêmes personnages. Et comme dit plus haut, Red et Kitty aident la série à tenir sur ses pattes. La présence de Fez est aussi une force. Rupp, Smith et Valderrama retombent dans leurs rôles comme si le temps ne s’était pas écoulé, Valderrama volant chacun des scènes dans lesquelles il apparait.

That ’90s Show est à son meilleur lorsque les gags se rapportent à la série originale, en particulier avec le cercle ou encore quand Red et Kitty sont présents. Mais cela donne trop de poids aux membres plus âgés de la distribution alors que la série devrait se concentrer sur les jeunes d’aujourd’hui – ou dans ce cas, les ados des années 90. On espère qu’avec une deuxième saison (si elle est commandée), ils pourront améliorer cet aspect. Les personnages adolescents ont le potentiel d’être encore meilleurs que leurs prédécesseurs, il faut juste leur faire confiance et leur laisser une chance.

Avec des moments amusants remplis de nostalgie, That 90s Show est une série charmante et elle a beaucoup de potentiel. Il faut simplement qu’elle donne des ailes à la nouvelle génération et la laisse voler par elle-même.

That ’90s Show est disponible sur Netflix.

Crédit ©Netflix

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