Retour sur la saison 1 de Girlboss, une série qui part sur un sujet intéressant mais qui ne va pas jusqu’au bout de son potentiel.
La semaine dernière, Netflix a lancé Girlboss, une série créée par Kay Cannon (30 Rock, Pitch Perfect), produite par Charlize Theron et basée sur la succes-story de Sophia Amoroso, la fondatrice de la marque Nasty Gal. Sous forme de comédie, la série raconte comment Sophia Marlowe (Britt Robertson) a commencé en vendant des vêtements vintage sur eBay avant de se retrouver à la tête de Nasty Gal, sa marque de vente en ligne estimée à plusieurs millions de dollars. Le succès de Sophia est graduel et la série montre avant tout les difficultés qu’elle a rencontré avant de monter son site internet.
Comme la série le précise à chaque début d’épisode, l’histoire est très librement inspirée de faits réels. Des faits racontés dans le livre semi-autobiographique de Sophia Amoroso. C’est une histoire très intéressante à explorer, néanmoins, le problème de la série, c’est qu’elle manque cruellement de fond. Elle met aussi trop de temps à s’installer et aurait pu raconter cette histoire sur 10 épisodes au lieu de 13. Tout au long du visionnage de la série, on ressent une certaine frustration, comme si Girlboss manquait de quelque chose sans qu’on puisse vraiment mettre le doigt dessus.
Britt Robertson, point fort
Le véritable point fort de Girlboss, c’est Britt Robertson qui est unetrès bonne actrice. Elle apporte du charme, de la fraîcheur et une bonne énergie,mais il y a quelque chose qui tombe à plat. Elle n’est pas aidée par l’écriture superficielle de la série et du personnage, pas toujours aimable, qu’elle incarne. Si de temps en temps, le côté humain et touchant de Sophia ressort, le personnage reste pour la majeure partie du temps en surface. Quand il y a des moments profonds, ils sont appréciables, notamment les moments avec sa meilleure amie Annie mais ils restent éparses. La série manque de naturel et d’émotions. Les scénaristes veulent à tout prix qu’on aime Sophia, mais on ne la déteste pas, c’est grâce à son interprète qui tient la série sur ses épaules.
Cette fille est hyper cool, elle va à l’encontre du système, elle est jolie, complètement rock’n’roll, elle a un super style vestimentaire et c’est ce qui va faire sa fortune. C’est bien beau, mais ça ne tient pas très longtemps d’autant que la série passe trop de temps à nous vendre une héroïne immature qui se comporte comme une “connasse” comme elle le dit elle-même. C’est pour ça qu’on a du mal à avoir de l’empathie pour elle au début. Il faudra quelques épisodes avant d’avoir de la compassion pour elle et encore, elle est par moment très égoïste.
Se laisse regarder
Le vrai message de la série, c’est que si vous y mettez du sien et que vous croyez en votre potentiel, alors vous pourrez y arriver. Sophia, la vraie, est une inspiration pour des milliers de filles qui souhaitent se lancer dans leur business et c’est le plus important. Il est difficile quand on est une femme de réussir et Girlboss est un exemple de prise de pouvoir par les femmes. Il est juste dommage que la série n’aille pas au bout de son potentiel.
Il y a aussi une bonne bande originale et si la réalisation de certains épisodes manque parfois un peu de pep’s, elle reste bien travaillée visuellement avec un côté rétro (même si l’histoire ne se passe qu’en 2006) il est agréable de voir la ville de San Fransisco, lieu des péripéties de Sophia. Il y a aussi une bonne idée de réalisation derrière l’épisode 10 réalisé par Jamie Babbit (Drop Dead Diva, Girls, Gilmore Girls). Tout n’est donc pas à jeter dans Girlboss, la série se laisse regardé sans être indispensable. On aurait juste aimé une troisième dimension à l’histoire pour être complètement happé parce que c’est un parcours qui mérite d’être souligné.
Girlboss est disponible sur Netflix.
Crédit ©Netflix
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