Critique du final de la saison 1 de Legion, une série Marvel déconcertante et très addictive. Spoilers.
La saison 1 de Legion s’est terminée ce mercredi 29 mars sur FX. Et comme une boucle qui se ferme, le créateur Noah Hawley qui a écrit le pilote, revient à l’écriture de ce final satisfaisant qui conclut une histoire et en ouvre une autre.
Un final qui commence par une séquence un peu longue mais nécessaire sur ce qui est arrivé au personnage de Hamish Linklater après que David se soit enfui de manière explosive. Il a été grièvement blessé dans l’explosion et est brûlé au troisième degré. On a alors un aperçu de sa vie, de sa famille (qu’il repousse) et de sa convalescence jusqu’au moment où on le retrouve à la fin de l’épisode précédent. Linklater qu’on a très peu vu cette saison reste subtile dans son jeu et cet épisode donne plus de relief à sa personnalité. Il n’est pas juste un méchant avec de mauvaises intentions, c’est aussi un être humain.
Dans le reste du final, David réussi à se détacher de son parasite, le monstre Shadow King qui prend régulièrement l’apparence de Lenny. Mais le parasite n’est pas mort et se réfugie dans Oliver prenant quasiment le contrôle du mari de Melanie. Ils s’en vont laissant la porte ouverte pour la saison 2.
Une très bonne saison 1
La première saison de Legion fut un régal à suivre. Certes elle est par moment un peu complexe et nécessite parfois plus d’un visionnage mais elle pousse à se poser des questions. Si parfois on ressent quelques hésitations et qu’on est aussi mené en bateau par la narration entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, Hawley trouve toujours un moyen de retomber sur ses pattes. Le téléspectateur ne se retrouve pas complètement démuni face à cette histoire. Le dernier épisode fait sens et on en redemande.
L’ensemble du casting était parfait durant ces 8 épisodes et on notera surtout la prestation impressionnante d’Aubrey Plaza qui mérite au moins une nomination aux Emmy Awards pour meilleur second rôle. Elle joue l’ennemi de David avec conviction alors qu’elle aurait pu très vite tomber dans la caricature ridicule. A la fin de la saison, chaque acteur maîtrise son personnage et Dan Stevens surprend dans l’équilibre mental de David qui devient de plus en plus lui-même. Bien évidemment Jean Smart est toujours impeccable et Jemaine Clement est parfait dans le rôle d’Oliver. Quant à Rachel Keller, si elle n’est pas la meilleure, elle arrive à surprendre dans le rôle de Syd.
Réalisation au top
Une des choses très marquante dans la série reste la réalisation qui est une masterclass à chaque épisode. Chaque réalisateur qui a contribué y apporte sa patte tout en restant dans cet univers extrêmement travaillé et mis en place dans le pilote. Le premier épisode était magnifique visuellement et la suite n’a clairement pas déçu. Chaque plan, chaque effet spécial, chaque image, est travaillé dans les moindres détails. C’est rafraîchissant de voir une série aussi investie visuellement mais qui reste aussi intéressante dans son histoire. La balance de la réalisation et de la narration est bien trouvée et chaque épisode est l’équivalent d’un projet de film indépendant sans pour autant nier sa nature de série télévisée.
Mise en place de la saison 2
Si David a réussi à se détacher de son parasite, Shadow King / Lenny devrait rester un problème pour lui la saison prochain puisqu’il est désormais attaché à Oliver. Le combat ne sera plus interne pour David mais devrait être plus physique. La saison 2 est ainsi très bien mise en place.
De plus, on a la scène post-générique qui montre que David a été kidnappé. On se demande alors bien qui est derrrière cet enlèvement et comment Syd, qui était impuissante face à cet enlèvement va essayer de le sauver. Il est possible que la Division soit coupable. On espère aussi que la série traitera des parents de David. On sait d’après les comics que Charles Xavier alias Professeur X est le père de David. Et même si son identité a été effleurée dans la série, il n’a pas été nommé. L’apparition du Professeur X reste surtout une question de droits d’utilisation du personnage.
Avec Legion, Noah Hawley a réussi à renouveler un genre et surtout, il a réussi à attirer un public qui ne serait pas forcément intéressé par les mutants et autres super-héros. Il a transformé l’ADN du super-héros, loin des personnages en costumes. En aucun cas on ne renie les héros en costumes mais il est intéressant de voir autre chose, un traitement différent et un côté plus adulte dans cet univers des X-Men à la télévision.
La saison 1 de Legion sera diffusée en France le 25 avril prochain sur OCS.
Crédits ©FX
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