Suburgatory : conclusion réussie

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4.0

La conclusion de Suburgatory continue dans la lancée de la saison, montrant que la série peut être aussi émouvante que drôle.

Suburgatory est l’un des grands succès et une des grandes surprises de cette année dans la catégorie des sitcoms. ABC  a su produire une série bourrée d’humour capable de fédérer différents public. La tonalité de The Motherload, épisode final de cette saison inaugurale, entre gravité, ridicule et émotion, marque un point d’équilibre qui a été trouvé.

Un Jeremy Sisto redécouvert

Au début de la série, ne connaissant pas encore tous les personnages, et ceux-ci n’ayant pas eu le temps de se développer, il était normal que le public soit plus réceptif au ton de la comédie. Sans compter que les éléments n’étaient pas encore là pour que le niveau d’affection aux protagonistes soit si élevé qu’il l’est aujourd’hui. Et le potentiel comique de Jeremy Sisto, inconnu du public qui l’avait principalement vu en inspecteur dans New York Police Judiciaire, est désormais évident !

Des personnages approfondis

Suburgatory se conclut de manière très satisfaisante, avec d’une certaine manière beaucoup de sérieux. Allant chercher Dalia, que sa mère, au chevet de l’hôpital, après une course a appelée, Tessa a la surprise de trouver devant sa porte un visage qui est lui est familier grâce aux photos de famille : celui de sa grand-mère ! Cet épisode est, comme son titre l’indique, chargé de la thématique de la mère et de la fête des mères. Sujet opportun puisque c’est trois jours avant la diffusion de l’épisode qu’a eu lieu la fête aux Etats-Unis.

Les personnages ont été clairement établis cette saison et ont dépassé la superficialité apparente, toujours présente mais moins omniprésente, des habitants de cette bourgade de banlieue. Lisa est persuadée qu’elle a été adoptée par ses parents mais elle se rend compte que ce n’est pas elle qui a été adoptée, il s’agit de son frère Ryan avec qui Tessa a eu une courte relation. Dallas, de son côté, a gagné en profondeur même si elle conserve tous les traits qui ont fait d’elle un personnage risible, la poupée Barbie blonde de banlieue. George, de son côté, est en couple avec Eden, la mère porteuse qui a en elle l’enfant de son meilleur ami, joué par un Alan Tudyk aussi drôle qu’au début.

Un pari réussi

Suburgatory est un pari réussi pour la chaîne des trois premières lettres de l’alphabet. Son casting porte tout les registres nécessaires au succès d’une sitcom. Se finissant sur un mini-cliffhanger (il ne faut pas non plus exagérer, si Tessa voit sa grand-mère qu’elle n’a jamais rencontrée, aucune vie n’est en danger et le téléspectateur ne va pas élaborer mille théories en ne réussissant pas à dormir sur ce qui se passera), elle est définitivement la série à regarder pour ceux qui valent passer un bon moment devant une comédie sans que pour autant celle-ci n’insulte l’intelligence du spectateur avait pu le faire Work It.

Crédits photo ©ABC

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