Person of Interest : toujours aussi bon

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4.0

Bilan de la première partie de la saison 2 de Person of Interest, terminée cette semaine sur CBS.

Person of Interest termine la première partie de sa deuxième saison. La première chose qu’on doit reconnaître est qu’elle maintient la rigueur et la qualité qu’elle a toujours eues. Avec des personnages charismatiques et complexes, une intrigue toujours élaborée et la réflexion sur une société de surveillance, CBS tient là une série qui peut durer sur la longueur.

Michael Emerson transformé

Le personnage de Finch est celui qui a le plus évolué, dans le bon sens : loin d’être l’homme dans sa tour, aider toutes ces victimes aux côtés de John Reese a été libérateur pour lui, en témoigne sa réaction à un tour en moto. Trouvant l’expérience exaltante, il émet l’idée d’en acheter une. Quand on le compare à ce qu’il était en début de saison, ayant peur de sortir de chez lui après son kidnapping par Root, beaucoup de chemin a été parcouru. La performance de Michael Emerson y est pour beaucoup. Son alchimie avec Jim Caviezel en fait l’un des duos les plus forts et les plus convaincants du moment. Il fait partie de ces talents qui mériteraient une nomination aux Emmys et n’en reçoivent pas, comme John Noble pour Fringe. Son interaction avec Amy Acker dans le double épisode de début de saison en est un autre exemple.

Des personnages qui ne sont pas invincibles

Le grand mérite de Person of Interest, que les téléspectateurs apprécieront, est que Finch et John Reese ne sont pas présentés comme parfaits, plus intelligents que le commun des mortels et intouchables. Ainsi, on découvre que le FBI n’a pas renoncé à retrouver l’homme en costume, même s’ils se trompent sur ses intentions l’imaginant travailler avec les Chinois. Ils ont même réussi à traquer le signal des communications entre les deux hommes, aboutissant à la capture de John, même s’ils n’ont aucun moyen de l’identifier pour le moment, ayant plusieurs hommes en costume sous leur garde.

Une série équilibrée et bien construite

L’arc de la saison précédente avec la résurgence de HR est de retour avec quelques révélations. Le nouvel inspecteur et intérêt amoureux de Carter est en fait le filleul du responsable du réseau qui essaie de le reconstituer après sa mise à mal en début de saison. Dans quelle mesure est-il au courant des activités de son parrain ? On n’en sait rien pour le moment. A cela s’ajoute le rôle de Fusco, pris au piège de HR mais toujours désireux de sortir de son influence. Par quel moyen trouvera-t-il la rédemption ? En faisant tomber le véritable HR lorsqu’il découvrira son identité ? La manière dont l’organisation est présentée, à travers le regard de la machine, est d’ailleurs toujours aussi efficace et réussie. Les intrigues individuelles sont quant à elles aussi bien écrites, avec souvent une part d’humour libératrice. L’épisode avec en guest stars Mark Pellegrino et Francie Swift en est la meilleure illustration.

Série toujours aussi accrochante

Person of Interest trouve un bon équilibre entre ses arcs majeurs  et les « numéros de la semaine »,  avec des personnages charismatiques à l’alchimie forte. Si la présentation du pitch à une personne extérieure peut faire croire qu’on ne tient pas là une série exceptionnelle, il faut se plonger dedans pour apprécier la complexité et tout le travail de réflexion sur les personnages.  Si on ajoute l’intérêt apporté par la présence de Root, qui fera son retour logiquement dans la deuxième partie de la saison, la dynamique n’est alors plus seulement policière mais aussi philosophique : que se passerait-il si la machine était véritablement libérée ? Les audiences très élevées de la série sont la preuve que le public américain y est sensible. A quand pour la France ?

Crédits photo ©CBS

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