Dans la lancée du film, le Cerveau s’est penché sur la bande originale -ou plutôt a tendu son oreille vers celle-ci- de Mission : Impossible – Protocole Fantôme, composée par Michael Giacchino. Qui comme toujours n’a pas du tout déçu.

Michael Giacchino, l’un des compositeurs actuels les plus demandés, a été appelé pour composer la bande originale de Mission : Impossible : Protocole fantôme. Un choix judicieux de la part des deux producteurs J.J. Abrams et Tom Cruise. Il a composé avec succès la bande originale de Mission : Impossible 3, mais aussi de Star Trek et Super 8. Avec un succès qui ne demandait qu’à être renouvelé. C’est chose faite pour le chouchou d’Abrams. On retrouve dans tous les morceaux le talent du musicien, habitué à remanier des thèmes bien connus que ce soit To Boldly Go (Star Trek) ou le thème de Mission : Impossible.

Un thème omniprésent

On trouve ici un exercice de style obligé : la variation autour d’un même thème. Les notes du générique mythique sont isolées, placées avec choix, sans excès, dans un certain nombre de morceaux. Light the Fuse est au cœur de cet ensemble. Il s’agit du morceau servant de générique au début du film, et il est aussi important que le travail que font les différents compositeurs sur celui de James Bond, dont Ethan Hunt est devenu l’alter-ego.

Une appropriation des univers

In Russia Phone Dials You est le parfait exemple de ce que peut faire le compositeur en termes de mélanges des univers, entre rythme soviétique et course-poursuite dans le Kremlin, dans un univers militaire. A Man, A Plan, A Code, Dubai réussit à allier les mélodies orientales aux cascades de Tom Cruise en haut du plus grand gratte-ciel du monde. Idem avec Mumbai’s the Word et son appropriation des rythmes indiens. Le travail en profondeur de Michael Giacchino lui permet de faire siennes les ambiances propres à chaque univers, chaque culture, en jouant sur les instruments à corde, à clavier et à percussions. Sans oublier, bien évidemment, les choeurs russes sans lesquels le Kremlin ne serait pas le Kremlin !

Une formule rodée

Au même titre que Tom Cruise et ses coéquipiers, Michael Giaccino est l’un des artisans de la réussite cinématographique qu’est Mission : Impossible – Protocole fantôme. Avec brio, il plonge le spectateur dans le film et réussit à s’approprier tous les univers comme lui seul sait le faire. Avec un style rappelant parfois John Williams dont il est l’un des héritiers, il a un style reconnaissable et est incontestablement l’un des compositeurs les plus prolifiques du moment. Avec cette bande originale, le contrat entre spectateur, réalisateur et compositeur est rempli. Que demander de plus pour un film d’action qui ne se prend pas la tête ?