Sirens : peu attirante

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1.5

USA Network propose une nouvelle série Sirens. Une tentative ratée de la chaîne pour revenir vers le genre de la comédie.

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USA Network revient vers les comédies d’une demi-heure avec Sirens. Une comédie originale pour la première fois sur la chaîne depuis plus de 10 ans. Un essaie peu convaincant avec les deux premiers épisodes de cette comédie qui a le défaut de ne jamais faire rire.

Sirens s’écrit pourtant dans la tradition des séries USA Network qui ont fait son succès de ses 10 dernières années, comme Psych, FBI, duos très spéciales, Covert Affair ou encore Suits. Une série avec de bons potes comme héros, des potes que tout oppose, ou presque, mais qu’on sent amis pour la vie. Hank et Johnny sont ambulanciers à Chicago. Chicago, forcément, parce qu’il ne peut pas exister d’autres villes où les pompiers et le personnel médical sont à l’honneur. Les deux amis sauvent des vies mais surtout racontent la leur, surtout sexuelle, et bizute leur jeune recrue, Brian, le ravi de crèche. S’ils ne sont pas bien originaux, on pourrait s’attacher aux personnages. Johnny reste le blagueur un poil machiste mais qui cache un cœur tendre tandis que Hank est un grand black homosexuel très loin des stéréotypes du noir ou du gay de service. Malheureusement, ces deux personnages sont encore trop mal dessinés et évoluent dans un contexte peu original et que trop familier.

ECG Plat

Parce que dans ces deux premiers épisodes de Sirens il n’y a rien qui la démarque d’un Brooklyn Nine-Nine, Enlisted dans les nouveautés de cette année. Où ses dernières ont réussi à tirer leur épingle du jeu en donnant un ton original à certaines blagues bien connues et en donnant un côté très attachant à leur personnages et un vrai cœur à leur ensemble, Sirens rate le coche est devient très plate. Pire encore, on revient à des blagues lourdingues qu’on espérait ne plus voir dans nos télévisions. Un des patients s’est enfoncé une bouteille dans l’anus, un autre devenu temporairement sourd entend exactement ce qu’il ne doit pas entendre et on voit le retour du SDF-un-peu-fou-mais-pas-méchant-mais-qui-sent-très-très-mauvais. Le téléspectateur soupirera vite d’ennui quand c’est l’hilarité qui est clairement visée par les créateurs de la série.

Sirens - Season 1

Les personnages de Sirens sont aussi que trop familiers. Bien entendu le grand black se prend pour Denzel Washington, Johnny a une phobie de l’engagement qui le met au milieu d’une relation complexe avec une de ses collègues agent de police. Oh surprise, le chef des ambulanciers est un vieux de la vieille à la fois sage et avec beaucoup d’humour et aime bien taquiner ses sous-fifres. Le p’tit nouveau est forcément un jeune bleu naïf qui vit toujours chez ses parents. Condition qui est moqué d’ailleurs, parce que la situation et la blague n’étaient pas déjà dépassées à l’époque où The Big Bang Theory a commencé.

Sirens montre que très peu de potentiel pour s’améliorer dans les épisodes suivants. Denis Leary, créateur de la série – remake d’une autre série anglaise du même nom – avait fait très fort avec Rescue Me en mélangeant le drame avec des moments de comédie. Ici, il arrive à faire de la comédie sans humour. Quelque part, ça s’applaudit.

Crédits Image : ©USA

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