Editeur : Warner Bros Games
Développeur : Avalanche studios
Genre : Action / Aventure
Plateformes : PS4 / XboxOne / PS3 / Xbox360 / PC
Plateforme testée : PS4
Sortie le Jeudi 3 septembre 2015
Après avoir répandu sable et désolation sur grand écran, Mad Max a droit à son aventure post-apocalyptique sur console. Attachez vos ceintures, ça va secouer.
Tel la marée, les genres et inspirations vont et viennent dans le petit monde du jeu vidéo. Mais s’il y a bien un genre qui a toujours fait recette peu importe l’époque, c’est le post-apocalyptique. Fallout, Borderlands, The Last of Us… La survie dans un monde hostile où les barrières morales sont tombées et les ressources se font rares,voila ce que ce genre promet. Chaque traitement est unique même s’il est vrai qu’au cinéma, la licence Mad Max a plus ou moins défini la folie régissant ces univers. Alors la voir adaptée en jeu vidéo semblait être la suite logique non ? Surtout après le carnage qu’a provoqué le 4ème film au box office. Soyez témoins Hannibal Lecteurs, le Cerveau vous retrouvera autour d’un MacFestin au Valhalla.
Highway to heaven
Comme a son habitude, on retrouve notre héros Max aux prises avec des vilains bandits pas beaux cherchant à lui voler sa mythique voiture : l’Interceptor. Mais comme dans le film malheureusement, l’ancien flic se fait dépasser par le nombre de ses assaillants et perd son véhicule. Mais si le Seigneur de Guerre Scrotus le Scabreux pensait s’en tirer comme ça, c’est mal connaitre le bougre. Avant de à nouveau tomber dans les vapes, il arrive à gravement blesser le colosse en lui enfonçant sa propre tronçonneuse dans le crane. Dépouillé, sans voiture et laissé pour mort, Max reprend sa route tant bien que mal avant de tomber sur Chumbucket, mécano de renom mais légèrement allumé qui le prend pour l’Elu de sa propre prophétie. Appelé a conduire la voiture ultime, la Magnum Opus, il doit cependant en retrouver les différentes pièces légendaires situées sur le territoire de Scrotus avec comme but final, le moteur V8 de l’Interceptor que le Seigneur de Guerre a fait désosser.
Let’s hit the Dusty Road
Chronologiquement, Mad Max est difficile à situer dans la continuité cinématographique vu la présence de l’Interceptor et le fait qu’Immortan Joe soit manifestement encore en vie. Premier détail qui pourrait avoir son importance pour les puristes mais qu’importe, si on veut jouer à Mad Max, ce n’est pas forcément pour l’histoire bien que cette prophétie de voiture ultime donne une autre profondeur à l’objectif principal qui est quand même de ramasser des pièces de voitures aux quatre coins du désert. On n’est pas là que pour se venger, on est comme les Blues Brothers : en mission divine. Niveau graphismes, on reste dans la moyenne et même si le monde de Mad Max est fait pour être comme ça, les décors sont un peu sobres et répétitifs (qu’est ce qui ressemble de plus à une dune qu’une autre dune ?) et on aura vite fait de se perdre si ce n’est de se lasser des voyages interminables dans le sable. Et encore s’il y avait un peu de musique pour adoucir les trajets… Mais non, dans le monde de Mad Max il n’y a pas de radio. Donc attendez-vous à de longs moments bercés par le seul bruit du moteur. Heureusement que lors des scènes d’action la musique débarque pour ajouter un peu de fureur supplémentaire. Cependant, la grande surprise vient du doublage original de grande qualité (Max sonne comme si Schwarzy avait tenté l’accent australien, c’est un délice).
Pièces détachées
Pour ce qui est du gameplay, le tableau s’assombrit un peu. Pour qui a joué aux principaux jeux sortis ces 2-3 dernières années, le constat est frappant. Mad Max dispose de trois grandes phases de gameplay : l’exploration, les combats et les séquences en voiture. Pour la première, il s’agit ni plus ni moins d’une copie de ce qui se fait dans les action/aventures récents façon Uncharted, Tomb Raider et consorts : on fouille pour de la feraille (la monnaie du jeu) et sinon on suit un chemin subtilement indiqué par des éléments du décors de couleur différente. Pour le combat, là aussi, les similitudes sont intrigantes : un bouton pour les coups de poings, un pour les parades et un pour l’esquive. Qui a dit Arkham ou Assassin’s Creed ? Ajoutez à ça les ennemis qui attaquent tour à tour et le tableau est complet. Mais bon soyons sérieux, Mad Max, c’est les impressionnants combats en voiture avec la tole qui gicle et des carambolages explosifs. Et là… C’est GTA. La conduite des voitures se rapproche furieusement d’une quasi-simulation de voiture, rendant parfois les combats ardus à maitriser et il n’est pas rare de finir dans le décor pour avoir essayer d’emboutir un ennemi. Donc au final, on se retrouve avec un patchwork de gameplay issu de différentes licences qu’on connait déjà. Mais est-ce vraiment un mal ?
Valhalla rising
Le dernier point à aborder reste quand même le centre du jeu puisqu’il est l’objet de la quête principale : la Magnum Opus. Le nombre de possibilités de personnalisation ferait presque tourner la tête au départ et débloquer chacune de ces améliorations peut demander un sacré bout de temps et de l’abnégation. Surtout vu la taille impressionnante de la carte et la tonne de missions annexes permettant de s’assurer de meilleures ressources importantes comme l’eau et l’essence, gagner plus d’argent, débloquer de nouvelles capacités pour Max mais aussi de nouvelles fringues… Le contenu est juste gigantesque et les joueurs atteints de collectionite aiguë (comme le Cerveau) seront au paradis. Entre les courses à remporter, les forts à faire tomber, les décharges à fouiller et les assoiffés à sauver, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer. Sauf si vous n’avez pas de musique extérieure à mettre pendant que vous roulez dans le désert.
Mad Max est donc un patchwork de différentes licences au gameplay déjà bien établi et ne choisit pas forcément les meilleurs morceaux mais l’assemblage à première vue aussi bancal que le monde dans lequel il prend place réussit à séduire. Joueurs impatients passez votre chemin mais joueurs investis, vous voila habillés pour l’hiver.
Mad Max : Bande Annonce
Crédits : ©Warner Bros Interactive
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur