Dreamworks et la Fox entament le printemps avec Les Croods un film prévisible et stéréotypé, mais heureusement très drôle et réussie visuellement. 

Alors que le printemps tarde à arriver, il est plus agréable d’aller voir la vie d’une famille qui ne change pas de saison, mais d’ère. Famille des cavernes à l’aube de l’humanité, les Croods, composés de Grug, Ugga, Thunk, Eep, Sandy et Gran vont découvrir que leur vie très séculaire va changer par la force des choses et des plaques tectoniques. Heureusement, Guy et sa ceinture/acolyte Belt sont là pour les guider dans cette fin du monde colorée en 3D.

Prévisible

Les Croods est un film qui joue sur les stéréotypes de la famille : un fils pas très intelligent, un  père qui n’aime pas sa belle-mère, une  fille qui rêve de liberté et une mère moderne très ouverte d’esprit. Les Croods sont un peu Les Simpsons ou Les Griffins de l’âge de pierre, un peu plus funkys que les Pierrafeu. Le portait de famille rapidement dressé, la dynamique du film n’est pas difficile à saisir. Les Croods est un film destiné à un public familial, le spectateur se laisse donc facilement emporter dans ce voyage en terre inconnue sans réticence, comme les plus petits. Cependant Les Croods, souffre d’un scénario balisé qui n’offre pas de surprise au niveau de l’intrigue mais qui se laisse quand même apprécier comme un bon divertissement animé.

Même pas peur

Comme toutes les bonnes histoires, l’aventure des Croods est lancée par la désobéissance. Ici celle de Eep (Bérangère Krief ) qui rêve de découvrir le monde au-delà de sa caverne. Situation proche de celle de Raiponce séquestrée dans sa tour par sa marâtre, ou celle de Mérida dans Rebelle. Ici c’est le père Grug et sa peur de ne pas avoir peur qui maintient sa famille dans le noir. C’est d’ailleurs ce personnage qui bénéficie d’un véritable arc initiatique au cours du film alors qu’Eep passe au second plan une fois l’aventure lancée. Un changement bien opéré et tout à fait sensé, avec l’arrivé de Guy (Kev Adams) qui devient le nouveau mâle Alpha tout en menaçant  l’hégémonie de Grug.

 

Des décors saisissants

Les Croods offrent des fous rires dans un univers atypique à travers une faune et une flore complètement loufoque qui en amusera plus d’un : les ratmamouths, les singes-boxers, les baleines de terre et les oiseaux carnivores .. Dreamworks a imaginé un paléolithique très coloré avec une des plus belles forêts en 3D depuis celle de Pandora. La richesse de cet environnement est personnifié avec Brassé, l’animal ceinture de Guy, drôle et étrange en même temps, toujours là pour balancer une belle punchline au moment opportun.

Un long métrage amusant soutenu par un humour qui compense le manque d’originalité de l’intrigue, car même si les personnages sont stéréotypés et peu développés, les rires viennent des blagues qui exploitent ces stéréotypes (comme celle des chaussures). Une ironie qui plaira assurément aux parents qui accompagneront leur chère et tendre progéniture en salle.

Les Croods est un bon film pour toute la famille qui amusera les petits comme les grands tout en les émerveillant. Le Cerveau regrette seulement que le film soit aussi prévisible, sans en gâcher la qualité.

 

Les Croods – Bande Annonce

Crédits Photo : ©Dreamworks