Critique d’une très bonne première partie de saison 2 de Sleepy Hollow.
L’apocalypse est très proche dans ce mid-season finale de Sleepy Hollow. Et avec elle, ses surprises, ses morts et ses changements de dernières minutes bien pratiques. Le mid-season finale de Sleepy Hollow offre un excellent épisode intense. Un épisode qui ouvre la porte à une seconde partie de saison qui promet d’être passionnante. Et si, le retournement de situation final n’est pas aussi surprenant que l’espérait les scénaristes, Sleepy Hollow reste une série de qualité, à la narration maîtrisée et avec des acteurs accomplis.
Plusieurs dimensions
Ce début de seconde saison de Sleepy Hollow prouve les impressions de la première : on a droit ici à une série à plusieurs dimensions. Ce n’est pas une simple série où deux zigottos s’amusent à flinguer des démons dans une petite ville. Ce n’est pas non qu’une série sur l’amour, l’amitié et les liens qui unissent deux personnes. Et les différentes formes que l’amour peut prendre, qu’il soit donc amical, filial, charnel ou passionnel. Et ce n’est pas qu’une série qui s’amuse à réinterpréter l’histoire et la Bible en même temps. Ni même que l’histoire d’un homme en dehors de son élément. Sleepy Hollow, C’est tout ça à la fois. Si la seconde saison déçoit un peu en levant le pied sur la réinterprétation de l’histoire et les figures historiques, elle gagne sur la relation entre Abbie Mills et Ichabot Crane.
Une relation amicale très forte, magnifiquement interprétée par Nicole Beharie et Tom Mison. Leur alchimie est impressionnante et on ne peut que croire à leur lien de Témoins. Certains verront plus, bien sûr, et cela sera peut-être possible dans les prochaines saisons. Mais avant il faudra se débarrasser de Kathrina. Aussi bien pour ceux qui veulent voire l’Ichabie se réaliser que pour le bien de la série.
A mort Kathrina
Kathrina est en effet le personnage le plus mauvais de Sleepy Hollow. Les auteurs ont clairement tenté de créer ici un personnage un peu plus ambivalent, mais c’est râté. Ses multiples mensonges, parfois bien égoïstes, la rendent bien antipathique auprès des téléspectateurs. Une antipathie qui s’aggrave dans ce final de mi-saison où la sorcière et son mari se disputent et mettent enfin en doute leur mariage ! Elle se trouve des excuses mais jamais ne comprend. Elle parle de sacrifice, mais n’en comprends jamais le sens réel.
De plus, elle n’est que trop sûre qu’il y une chance de sauver son fils. Si on comprend l’amour aveugle d’une mère pour son fils, le souligner dans cet épisode, sans même qu’il y est l’ombre d’un doute de la part de la sorcière, est une mauvaise décision de la part des scénaristes. Une décision qui rend la scène finale plus qu’évidente. De plus, Katia Winter ne sait pas vendre les démons et questionnements de son personnages. Ainsi Kathrina apparaît bien trop sûre d’elle et pas assez tourmentée. Au lieu d’un personnage à l’espoir et la foi inébranlables, on se retrouve avec une femme arrogante et en qui on ne peut avoir confiance.
Puis elle n’arrive pas à sauver la vie d’Irving, et rien que pour ça, le Cerveau lui en voudra pour toujours.
Le Sacrifice
On le savait, cet épisode final aurait un mort. Et ce mort est le Capitaine Frank Irving, ce qui prouve qu’il ne fait pas bon être capitaine ou noir dans une oeuvre d’horreur. Un sacrifice magnifique cependant, et, pour une fois, loin d’être inutile. Ce sacrifice permet de se débarrasser de Guerre et à Henry de se libérer du pouvoir de Moloch.
Ce qu’il arrive à faire et de manière grandiose. Alors oui, c’est téléphoné, oui, la référence biblique à Abraham est bien trop évidente pour que le téléspectateur ne se doute pas qu’il y a anguille sous roche. John Noble est toujours aussi bon, et permet à certains moments de restaurer le doute dans l’esprit du téléspectateurs. Et la scène et le monologue final restent très poignants. De plus, cela ouvre les portes sur une seconde partie de saison qui va être, il est sûr, passionnante.
Car Henry a peut-être tué Moloch, mais c’est un fils qui tue son père, par déception et par rébellion. C’est la colère qui le motive. Il ne croit pas vraiment encore dans les forces du bien, ce qui est évident quand il fait référence au monde que Dieu a créé. Et ce n’est pas dit qu’il ne veut pas lui-même devenir Maître du monde, où on ne sait quel plan diabolique il peut concocter. Et ça ne veut pas dire non plus qu’il va pardonner à ses parents. A contrario, cela peut aussi être la première étape vers la rédemption pour Henry. Et donc voir comment l’homme va réagir après avoir été manipulé par les forces du Mal, tenté de tuer ses parents… Et comment ces derniers, et Abbie, vont accueillir ce changement de camp. Que ce soit l’un ou l’autre, l’intrigue est intéressante.
Petits défauts
L’un des manques de ce début de saison 2 de Sleepy Hollow c’est la réinterprétation de l’Histoire. La série s’est un peu trop appuyé sur la Bible et oublie parfois d’insérer des petits morceaux d’Histoire vraie dans ces intrigues. De plus, les divers démons et intrigues individuelles des épisodes sont trop liés à Moloch et Henry et la formule devient vite répétitive. Le Cerveau aurait aimé aussi voir plus de Jenny en ce début de saison. Cependant, le téléspectateur appréciera les pointes d’humour avec les petites scènes Ichabod V.S Le monde moderne. Des scènes qui sont bien amenées. Contrairement à beaucoup de séries, Sleepy Hollow n’en reste pas aux status quo et montre que Crane est effectivement assez intelligent pour comprendre les nouvelles technologies après un temps d’adaptation. Même ce final de mi-saison le souligne. Après une appréhension devant une moto, notre ami Crane est aussi excité qu’un enfant de 5 ans et en réclame une après avoir testé.
Mais malgré ces défauts, et certains épisodes un peu mous, cette première partie de saison 2 de Sleepy Hollow vaut le détour. Et le Cerveau est impatient de la suite.
Crédits Image : ©Fox
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