Découvrez l’avis du Cerveau pour la nouvelle saison de Stranger Things dès demain sur Netflix. Une nouvelle saison qui ne décevra personne !
Ça y est l’attente est terminée ! Stranger Things 2 débarque ce vendredi 27 Octobre sur Netflix après plus d’un an et deux mois d’attente. Une saison 2 de Stranger Things qui arrive en fanfare puisque le géant de la VOD et du streaming n’a pas lésiné sur les moyens pour promouvoir cette seconde saison de sa nouvelle série fétiche originale.
Des moyens colossaux pour que personne ne rate le retour du phénomène qui allie nostalgie, angoisse, paranormal et histoire touchante. Quid de cette nouvelle saison de Stranger Things ? Et bien, nul ne sera déçu. Cette nouvelle saison commence sur les chapeaux de roue, et le Cerveau peut d’ores et déjà le dire : elle égale si ce n’est peut-être surpasse la première. La critique des 4 premiers épisodes du Cerveau.
Back to Hawkins
Souvenez-vous. En saison 1 la petite ville de Hawkins aux USA débarquait sur les écrans de Netflix. Une ville tranquille, typique du Midwest américain, au début des années 80. Une petite bande de geeks doit faire face à la disparition de leur ami Will, inexpliquée, et à de nombreux phénomènes paranormaux qui se déroulent chez eux. Entre hommage aux Goonies, E.T, Alien et romans de Stephen King, la saison 1 de Stranger Things a été l’une des saisons les plus riches et étonnantes du paysage des séries en 2016. En 2017, on ne change pas la recette. On la rend même plus palpitante et noire, comme l’avaient promis les frères Duffer, créateurs de la série.
Un an après… et choc post-traumatique
Les évènements se déroulent un an après les faits que nous connaissons, la défaite du Demogorgon et les retrouvailles avec Will. Tout semble paisible dans la petite ville, qui a repris le cours de son existence tranquille et presque oublié l’existence du Monde à l’Envers. Tout le monde se prépare à Halloween. Et même si l’on est plus sous le charme de la découverte, le spectateur est heureux de retrouver sa petite bande de copains plus soudés que jamais. Soudés malgré la faiblesse de Will, qui semble encore souffrir des répercussions de son voyage dans le monde à l’Envers, qu’on pense être des symptômes de choc post-traumatique.
Si le début de la saison 2 de Stranger Things 2, notamment les deux premiers épisodes, se perdent en exposition sur les états des personnages, avec un rythme plus lent qu’on l’imaginerait, on comprend très vite que la narration de la saison va aller crescendo, notamment à la fin du troisième épisode. Les enjeux se mettent en place en prenant le temps, doucement, sans trop jouer sur la nostalgie ou trop en faire, ni miser que sur le sentiment « doudou » que la série peut procurer chez les trentenaires d’aujourd’hui, revivant leur enfance d’une certaine manière à travers les héros de la série.
Plus de psychologie
Stranger Things 2 prend le temps d’expliquer comment et pourquoi Caleb, Dustin, Mike, Will, et Eleven sont où ils sont. Tout comme Steve, Jonathan et Nancy, qui tentent eux aussi de gérer les répercussions des évènements avec le Demogorgon, ainsi que la mort de Barb. Petit à petit, les choses et les enjeux de chacun des protagonistes se mettent en place, et l’on comprend très vite que cette nouvelle saison se démarque complètement de la première, avec son propre style, un monde élargi, et un ton plus noir, plus psychologique, mais aussi plus effrayant.
On explore le « bullying » et d’autres sujets sensibles, comme la solitude, ou même le racisme dans le quatrième épisode. Chose à laquelle on ne s’attendait pas, mais qui offre une certaine plus-value à une série qui était déjà très riche, puisqu’elle ose quand même, au-delà d’idéaliser une époque chérie, dénoncer certaines dérives et opinions propres à une époque qui n’est pas si loin de la ségrégation. Elle rappelle dans les décors que nous entrons dans l’ère Reagan et Bush… Qu’on souffre encore de la Guerre Froide. De quoi rappeler que les années 80 étaient certes « cools », mais pas si « cools » en termes de politique internationale.
Plus de peur et de mystères
Mais là où le Cerveau est plus que conquis concerne son genre qui prend plus de place que la première saison, un poil timide sur le sujet. Stranger Things saison 2 ose enfin embrasser l’horreur inhérente au genre de la série, pour proposer sursauts d’effroi là où on ne s’y attend pas et une bonne dose de dégoût, avec de nouvelles bêtes, plus de monde à l’envers, plus de bruits et sons venus d’ailleurs, et pleins de trucs en état de décomposition (« beurk »)…
Will et Dustin Superstars
Si la saison dernière, Eleven et Mike étaient les véritables stars de la série tout le long, dans Stranger Things 2, on change de focus pour se concentrer sur d’autres personnages qu’on n’avait pas encore exploré. Tout en introduisant de nouveaux protagonistes pour créer de nouvelles interactions et explorer des thèmes nouveaux, sociétaux et psychologiques bien-sûr.
Les deux stars de ces premiers épisodes sont sans contexte, Will, que l’on avait très peu vu la première saison – ce qui était à prévoir – et Dustin, qui prend plus de place au-delà de son statut de « clown de la bande ». Ce qui n’est pas pour déplaire, parce que Dustin – Toothless- c’est un peu le chouchou de tout le monde, non ?
Cliffhanger et tension
L’effroi est aussi ce qui plait assurément dans ce début de seconde saison de Stranger Things. Si dès le premier épisode, on comprend et assiste à des évènements étranges, et ragoûtants, dans la suite, le mystère et l’effroi prennent de plus en plus de place, pour inquiéter et dégoûter le spectateur plus qu’en saison une. Les divers cliffhangers de fin d’épisode accentuent le sentiment de stress et donne envie de consommer la suite sans modération.
Procédé classique des séries, dans Stranger Things 2, ces suspens en fin de chaque épisode laissent le spectateur en attente de la suite, puisqu’ils sont de plus en plus « gros » et étonnant à chaque fois. Des cliffhangers et séquences stressantes, habillés par une musique encore plus électrique et noire, maîtrisée à la perfection pour générer encore plus de stress chez le spectateur. Le Cerveau a envie de dire « bien joué ! » à Kyle Dixon, compositeur de la bande originale de cette nouvelle saison.
De la nostalgie, oui, mais pas que !
Après toutes ces bandes-annonces, jouant un peu trop sur la nostalgie 80s et l’attachement que les spectateurs peuvent avoir pour les personnages de la série, notamment Eleven et les enfants, Stranger Things 2 est bien à la hauteur de la première saison. S’il était à redouter que la nostalgie l’emporte sur le reste, qu’on se rassure ce n’est pas le cas.
Les créateurs de la série – scénaristes et showrunners de cette suite – misent encore plus sur l’époque histoire d’offrir aux spectateurs ce qu’ils attendent : revivre une époque chérie et tranquille à l’heure où la vie et le monde sont de plus en plus compliqués. Ces derniers n’ont bien évidemment pas cédé à la facilité. Bien-sûr, ils ne s’empêchent pas de montrer de nouvelles choses typiques des années 80, de la sortie épique de Terminator dans les salles cette année-là, aux premiers caméscopes, les premières salles d’arcades que les jeunes d’aujourd’hui ne connaîtront jamais, avec leurs pièces et compétitions de joueurs, les Radioshack, Eggos et autres irruptions de la technologie encore plus présente dans les foyers américains… mais ils n’ont pas oublié l’essentiel.
Le bon équilibre pour des émotions inédites
La force de Stranger Things résidait avant tout dans une narration tout en émotion et tendresse dans un univers mystérieux, conspirationniste et flippant. La recette est préservée, et peut être même améliorée, au vu des quatre épisodes que le Cerveau a visionnés. Ce dernier d’ailleurs n’hésite pas à offrir à Stranger Things 2 son Label de Qualité : le Brain Seal of Approval. Une série 5 Cerveaux qui arrive autant à nous faire du bien, divertir que nous effrayer.
C’est ce qu’on attend et veut avant tout à l’heure des reboots et autres remakes surfant sur la nostalgie gratuite et autres facilités. Stranger Things 2 prouve qu’on peut jouer d’une époque sans pour autant recycler, avec des histoires inédites, maitrisées et tout en surprises. Le Cerveau a presque envie de dire MERCI aux frères Duffer pour cette œuvre originale, qui même après une saison entière, arrive à être une belle bouffée d’air frais à l’heure de la surproduction en série et autres recyclages.
Le Cerveau vous donne rendez-vous très vite pour un bilan complet, puisqu’il est bien parti pour faire gagner la partie de binge-racing lancée par Netflix pour Stranger Things 2.
Crédit ©Netflix
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur