Critique du début de la saison 8 de Castle qui revisite de vieux démons.
La saison 8 de Castle démarre avec un épisode un peu particulier. Stana Katic n’était pas disponible pour reprendre la production de la série à la date prévue, bloquée sur le tournage d’un long-métrage. Ainsi, les scénaristes ont dû imaginer une histoire où elle serait absente de la majorité de l’épisode, et son absence expliquée d’une manière intéressante et qui pourrait lancer la saison. Malheureusement, Alexis Hawley et Terence Paul Winter, les nouveaux showrunners de la série, ont décidé de revisiter pour cela de vieux démons, qu’on aurait préféré éviter.
En effet, après plusieurs saisons d’évolution difficile mais crédible et intéressante, Beckett régresse. Elle se laisse encore embarquer dans une histoire avec l’ancien sénateur Bracken, le commanditaire du meurtre de sa mère. Et elle fait cavalier seul, décidant de ne pas avertir son mari et ses collègues. On ne sait pas encore pourquoi elle a décidé de faire cela, mais ce n’est pas tant ce qu’on reproche. Le deuxième épisode apportera sûrement une bonne explication. Non, le problème est le retour d’une intrigue qui avait été très bien bouclée, et de travers de personnages qui avaient été déjà adressés, ad nauseam, qui plus est. Et ce n’est pas le message aux spectateurs, peu subtilement mis dans la bouche de Bracken, qui va retirer cette impression de régression et de répétition agaçante.
Manque de fraîcheur
Cela ne donne pas beaucoup d’espoirs que les nouveaux showrunners sauront apporter des idées fraîches dans cette huitième saison de Castle. Néanmoins le ton de l’épisode respecte ceux des épisodes spéciaux de la série. Il faudra attendre le troisième épisode pour découvrir si ce nouveau duos de showrunners saura retrouver l’âme de la série.
Malgré ce défaut majeur, l’enquête de ce premier épisode reste intéressante, bien rythmée, et mystérieuse à souhait. Une scène avec des araignées saura faire frissonner les fans. Le spectateur s’y laisse prendre et on attend la suite la semaine prochaine avec impatience.
Hayley Shipton
Ce premier épisode introduit aussi le nouveau personnage de la série : Hayley Shipton. Un personnage assez prometteur, avec une bonne répartie, intelligente, parfois ambivalente, très capable, mais sans être trop chercher la confrontation. Ainsi, elle arrive à être indépendante et parfois contre nos héros, sans s’aliéner le public d’entrée de jeu. De plus, on sent que Toks Olagundaye est déjà à l’aise dans son rôle. Ses interactions avec une Alexis qui a enfin des choses utiles à faire et à dire, pourraient devenir des moments précieux au cours de la saison. C’est cependant regrettable que cela sera certainement au dépens de la relation d’Alexis avec les autres personnages, des relations qu’on aurait aimé voir plus développées.
Ce premier épisode de la saison 9 de Castle donne aussi quelques éléments de ce qu’on verra dans le reste de la saison. La rivalité d’Esposito et Ryan pour une future et très hypothétique promotion est déjà abordée. Castle redevient un détective privé, et il sera intéressant de voir sa collaboration à la fois avec la police, mais aussi avec sa fille, qui semble avoir dépassé le maître. Le fait que Beckett n’ait pas parlé de ses soucis et retombe à nouveau dans ses vieux démons aura aussi certainement un effet. Les idées ne sont pas mauvaises même si peu originales. A voir si l’exécution sera réussie.
Crédits Images : ©ABC
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