Critique de l’excellent premier épisode de Jessica Jones qui présente une héroïne douée d’une profonde humanité.
Sombre, perturbante, et même angoissante par certains moments, mais non sans humour. C’est ainsi que se présente la nouvelle série Marvel Jessica Jones dans son premier épisode. Un premier épisode qui installe parfaitement bien la série, qui est arrivée sur Netflix ce vendredi 20 novembre 2015.
Le premier épisode présente très bien Jessica Jones. Une jeune fille qui possède quelques pouvoirs. Après un évènement très traumatisant, elle tente tant bien que mal de reprendre le contrôle de sa vie. Elle est devenue détective privée à Hell’s Kitchen. Quand elle ne photographie pas les maris volages dans les ruelles du quartier, elle passe son temps à boire et tenter d’oublier ce qu’il lui est arrivé. Dans ce premier épisode, elle enquête aussi sur la disparition d’une jeune étudiante, Hope. Une disparition qui va la renvoyer à son passé, et à son traumatisme. Hope a en effet été kidnappée et manipulée, par le même homme que Jessica : Kilgrave.
Héroïne complexe
Krysten Ritter interprète ici un personnage très complexe, douée d’une certaine profondeur. Elle joue les nuances entre la force de super-héroïne, son courage et sa force pour combattre son syndrôme de stress post-traumatique et sa fragilité due à cette même maladie. Dès ce premier épisode, l’actrice fait preuve d’une palette d’émotions impressionnantes dans son jeu qui permet de s’attacher très vite à son personnage.
De manière rafraichissante, Jessica Jones présente une héroïne multi-dimentionnelle. Bien sûr elle est forte, courageuse et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle est indépendante, montre une forte personnalité. Elle est même parfois drôle. Mais elle a ses faiblesses et elle est très fragile. C’est un personnage bien plus crédible que les séries avec des femmes en héroïne nous ont donné l’habitude de voir ces dernières années. On est loin d’une Supergirl qui n’a de force que ses pouvoirs, et de faiblesse que la kryptonnique. Jones est d’une profonde humanité avant d’être une personne avec des pouvoirs, qu’elle n’utilise que très peu. Et c’est là où Jessica Jones va réussir à sortir son épingle du jeu et suit surtout le chemin de Daredevil. Elle est réaliste malgré les super-pouvoirs. Ces problèmes sont facilement transposables à la réalité. Surtout pour toutes les personnes victimes de violences et de traumatismes.
Mais, cela se joue aussi dans les détails parfois, des voisins trop bruyants, un rouleau de papier toilette vide ou encore un chargeur de téléphone qu’on aura oublié de brancher. Mais c’est dans ces détails qui semblent anodins, que la série aide le téléspectateur à s’identifier avec le personnage.
La menace invisible
Ce premier épisode de Jessica Jones captive aussi par ses divers mystères et questions posées. Il y a bien entendu l’intrigue principale autour de Kilgrave et la chasse à l’homme qui va certainement s’ensuivre. Il y a suffisamment d’élèments mis en place pour comprendre pourquoi il est si important et surtout, pourquoi il est si terrifiant. Il y a ici une utilisation parfaite des flash-back, de la bande-son, en particulier la voix-off de David Tennant, pour illustrer exactement comment se manifeste le Syndrôme de Stress Post-Traumatique de Jessica Jones. Cela donne en plus, une aura angoissante et terrifiante au grand méchant de la série, qu’on n’a pas encore vu en personne. Une excellente idée aussi. Le fait qu’il soit à la fois invisible mais très présent le rend encore plus menaçant.
Mais en plus de Kilgrave, d’autres intrigues se présentent. D’abord la relation entre Jessica et Luke Cage. Puis, avec son ami Patsy et les autres personnages secondaires qui l’entourent, même si pour ce premier épisode, ils sont un peu transparents.
Heureusement, Netflix a mis en ligne les 13 épisodes de Jessica Jones un vendredi. Cela permet d’avoir tout le week-end pour les voir. Après la vision du premier, c’est bien la seule chose qu’on ait envie de faire.
Crédits Images : ©Netflix
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