Retour sur le premier épisode de American Horror Story 1984, une saison très kitsch qui revisite les classiques du genre. Critique.
S’il y a un mot qui résume bien cette nouvelle saison de American Horror Story 1984, c’est probablement le mot « kitsch ». Cependant, c’est le bon côté du kitsch des années 80. Oui, ce premier épisode est plein de clichés sur l’époque et sur le genre “slasher”, mais c’est tout ce qu’on aime. Dès le départ, la série est pleine d’éléments qui constituent le genre avec notamment du sexe, un lac inquiétant, une station service louche, un “randonneur” blessé ou encore des coups de couteau et des gens qui prennent les pires décisions possibles en fonçant vers le danger. Et bien évidemment : des psychopathes.
Dans cette nouvelle saison de American Horror Story, on suit Brooke Thompson (Emma Roberts), une jeune femme innocente, fraîchement arrivée à Los Angeles. Elle vient faire des études de vétérinaire mais après avoir été attaquée chez-elle par un tueur, elle décide de prendre la route avec des jeunes qu’elle vient de rencontrer à son cours d’aérobic. Ils partent pour être moniteurs au Camp Redwood, une colo qui vient de rouvrir 14 ans après avoir été le lieu d’un massacre effroyable.
Des personnages codés
Pour une fois, Emma Roberts ne joue pas la garce de service. Elle est l’ingénue du groupe, la pureté incarnée, une jeune femme pleine de bonnes intentions. Parmi ses nouveaux amis, on compte Montana Duke (Billie Lourd), une métalleuse férue d’aérobic qui rêve de devenir la meilleure dans ce sport. C’est la fille typique rentre-dedans qui n’a pas de complexe.
Xavier (Cody Fern) est un instructeur d’aérobic prétentieux qui rêve de devenir un acteur “sérieux”, pas le genre à jouer dans des soaps ou des pubs ringardes. Il y a aussi Ray Powell (DeRon Horton), un aide-soignant qui espère plus dans sa vie. Et pour finir, il y a Chet Clancy (Gus Kenworthy), un athlète raté colérique qui a été disqualifié pour les Jeux Olympiques de Los Angeles, qui se déroulent au même moment. Il s’est fait choper au contrôle anti-drogue.
Arrivés au camp, ils vont faire la connaissance de la propriétaire dévote Margaret Booth (Leslie Grossman), Trevor (Matthew Morrison) un autre fou d’aérobic dont la particularité est d’avoir un énorme pénis (c’est pas une blague !) et Rita (Angelica Ross) l’infirmière grande-gueule qui n’a pas froid aux yeux.
Bienvenue en enfer au Camp Redwood
Sur le chemin de la colo, le groupe va tomber sur un pompiste qui les prévient de ne pas se rendre au camp. “Vous allez tous mourir” leur dit-il. Évidemment, ils ne l’écoutent pas et rejoignent le camp. Sur la route, ils vont percuter un homme et l’emmènent avec eux pour le soigner au camp. A leur arrivée, ils sont accueillis par Margaret, une femme très croyante, qui se trouve être la seule rescapée du massacre qui a eu lieu au camp en 1970.
En effet, en 1970, un massacre a été perpétré par un certain Mr Jingles (M Grelots en VF, joué par John Carroll Lynch), un tueur psychopathe qui collectionne les oreilles de ses victimes. Avec le camp qu’elle a racheté grâce à la fortune de son défunt mari, Margaret espère exorciser ses démons et souhaite donner une échappatoire aux enfants. Mais voilà, alors que la colo s’apprête à rouvrir ses portes, Mr Jingles s’est échappé de l’institut psychiatrique où il se trouvait et repart prendre ses mauvaises habitudes.
Connexion à Hotel
Mr Jingles, n’est pas le seul tueur de la saison. Un autre individu cause la panique et il n’est pas inconnu des fans de la série. Comme chaque année, American Horror Story a des connexions avec les saisons précédentes et celle-ci n’en démord pas. Si les liens sont moins évidents que dans Apocalypse, ce premier épisode faire revenir un tueur en série : Richard Ramirez (joué par Zach Villa).
Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais Richard Ramirez est un véritable assassin qui était connu sous le nom du Traqueur de la Nuit (Night Stalker) dans les années 80. Les fans de la série l’ont vu dans la saison Hotel, il était l’un des meurtriers présents durant la Devil’s Night à l’hôtel Cortez.
La présence de Ramirez dans la saison fait sens. C’était un tueur notoire qui a sévi durant les années 1984 et 1985 à Los Angeles. Brooke s’est faite attaquer par lui, dans son appartement à L.A., cela entre dans la lignée de la réalité. La fiction commence à partir du moment où Ramirez se pointe à la colo. Il a juré de la retrouver et de la tuer. On attend de voir comment les deux meurtriers vont sévir et s’ils vont finir par s’allier pour massacrer tout le monde.
Un démarrage intéressant
Pour le moment, les personnages restent très en surface, mais ce n’est qu’un début. Il est difficile de savoir qui ils sont réellement en dehors de l’image qu’ils souhaitent projeter. Ce sont pour l’instant des clichés (l’ingénue coincée, le sportif, le gentil, la fille délurée, le prétentieux…), des caricatures d’eux-mêmes et pour certains, il est bien possible qu’on n’en sache jamais plus vu le nombre de tueurs qui rôdent dans le coin. On attend de voir comment les personnages se développent en tant qu’individu, mais il est claire qu’il ne faudra pas trop s’attacher à eux. La bonne nouvelle, c’est que pour le moment, les employés du camp sont encore en vie… mais pour combien de temps ?
Après visionnage du premier épisode, la série est, sans complexe, un hommage à tous ces films d’horreur de l’époque, comme Massacre à la Tronçonneuse ou Halloween pour n’en citer qu’un peu. Ryan Murphy et Bradley Buecker jouent avec tous les mécanismes classiques du genre dans ce premier épisode. On attend ainsi qu’ils y mettent un peu plus de leur patte et de leur style AHS qu’ils ont développé au fil des saisons.
Aura-t-on droit à quelque chose de plus surnaturel par la suite ? Les Aliens de Asylum seront-ils de retour ? On attend de voir parce que chaque saison de American Horror Story possède son lot de surprises et de particularités. Cette saison ne peut pas être qu’un slasher, autrement, c’est trop prévisible. On espère ainsi un twist qui remettra tout en perspective.
American Horror Story 1984 est disponible en US+24 sur MyCanal et le vendredi à 22h55 sur Canal+Série.
Crédit ©FX
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