Zero Hour : Trop d’info Trop vite (Spoilers)

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2.0

Le créateur de Prison Break revient à la télévision avec Zero Hour, série tournant autour d’un mystère religieux qui n’est pas sans rappeler l’univers de Dan Brown,  sans en avoir l’efficacité. 

Paul Scheuring est l’homme derrière Prison Break et Zero Hour. Une bonne et une mauvaise nouvelle quand on voit comment la série a perdu en crédibilité au fil des saisons, après sa première qui restera un grand moment de télévision. Zero Hour  nous donnera-elle l’espoir de revivre le suspense des aventures de Michael Scottfield ? La série commençait hier soir sur ABC avec un épisode rythmé. TROP rythmé.

Ralentissez s’il vous plait

Le pilote commence par une séquence dans l’Allemagne de 1938. Des prêtres faisant partie d’un ordre mystérieux (non ce ne sont pas les Illuminatis) décident de déplacer un objet secret, sur lequel les nazis ne doivent absolument pas mettre la main.

Séquence d’après, flash forward à New York de nos jours, on rencontre le héros et sa femme. Cette dernière se fait kidnapper alors qu’elle était en train d’acheter une mystérieuse horloge. ( Conseil du Cerveau : si vous vous faites enlever il serait plus judicieux d’un point de vue complètement et purement sécuritaire d’appeler la police en premier lieu au lieu de votre amoureux, appelez le après avoir appeler la police ! ). Suite à cet enlèvement, l’épisode s’emballe pendant 30 minutes avec : l’arrivée du FBI, la découverte d’une carte, un échange de rançon, un complot religieux et un voyage au Canada.

Vers la fin l’épisode la tension ralentit un peu, mais trop de choses sont exposées en moins de 45 minutes ce qui déroute le spectateur. Un épisode qui démarre sur les chapeaux de roues et un rythme très soutenu inhabituel en télévision. Il en devient presque déconseillé de cligner des yeux, éternuer ou envoyer un texto au risque de rater une grosse partie de l’histoire.

Qui sont les personnages ?  

Zero Hour c’est aussi le retour d’Anthony Edwards à la télévision. Absent de la petite lucarne depuis la mort de son personnage dans Urgence, l’acteur incarne le rôle principal de la série, celui de Hank Galliston, rédacteur en chef d’un magazine sur le paranormal qui part à la recherche de sa femme kidnappée pour des raisons obscures.

Le problème du pilote c’est qu’on ne prend pas le temps de rencontrer les personnages qui ne sont qu’effleurés. L’épisode ne remplit pas sa mission d’exposition et de présentation puisque l’ intrigue démarre beaucoup trop vite. On découvre à peine l’environnement où il travaille, on entend à peine le nom des deux journalistes qui travaillent avec lui, le FBI arrive de nulle part, et la relation avec le prêtre est brièvement expliquée. Anthony Edwards n’étant pas charismatique ou très expressif dans son jeu en général et nous offre ici, ce qui n’est pas bien étonnant, une interprétation d’un homme détaché. Et pour un homme dont la femme vient de se faire enlever, Hank le vit plutôt bien.

Le Complot

Mais bien que l’histoire soit un peu trop emballée, le mystère reste accrocheur puisqu’il surfe sur les même thème développés et imaginés par l’auteur Dan Brown, à l’origine du Da Vinci Code. Malheureusement,  il ne faut pas oublier que la plupart des séries à thématique conspirationniste ont tendance à ne pas tenir leurs promesses (Revolution, Vanished, The Event, toutes les saisons de Prison Break à part la première) et décevoir le spectateur par un traitement souvent inégal et surtout non maîtrisé. Mais avec seulement 13 épisodes commandés et un mystère qui pourrait bien être intéressant s’il est traité avec justesse, Zero Hour pourrait tenir ses promesses. On espère vivement que la suite ne ressemblera pas à ce que nous venons de voir, car il est certain que ce pilote ne promet pas grand chose.

 

ZERO HOUR TRAILER

 

 Crédit photos : ©ABC 

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