Critique de Run, nouvelle série produite par la prolifique Phoebe Waller-Bridge et créée par Vicky Jones, diffusée sur OCS.
Après Fleabag et Killing Eve, le duo Vicky Jones / Phoebe Waller Bridge est de retour avec Run, une comédie romantique pas comme les autres, qui met en vedette Merritt Wever (Nurse Jackie, Godless, Unbelievable) et Domhnall Gleeson (Star Wars L’Ascension de Skywalker). Le concept de la série est simple mais culotté. On suit Ruby (Wever) et Billy, deux ex qui se sont connus à la fac et se retrouvent des années plus tard, dans un train.
Il y a 15 ans, Billy et Ruby se sont promis que si l’un d’entre eux envoyait en texto « RUN » (cours en vf) et que l’autre répondait la même chose, ils laisseraient tout tomber en plan, se retrouveraient à Grand Central Station à New York et qu’ils partiraient ensemble en voyage à travers le pays pendant une semaine et qu’ils décideraient ensuite de rester ensemble ou de se séparer. Et clairement, cela fait 15 ans qu’ils idéalisent le moment où ils se retrouveront.
Comme si de rien n’était, ou presque
La notion de tout plaquer derrière soi et partir avec un ancien amour est complètement folle, c’est même presque surréaliste. Pourtant, qui n’a jamais rêvé de pouvoir tout laisser tomber et partir à l’aventure sans réfléchir ? Sans trop entrer dans les détails, dès le départ, la série se met très bien en place et nous faisons face à deux personnages qui se sentent étouffés dans leur vie et cherchent une échappatoire.
La nouvelle série de HBO est fun et elle réserve des surprises au fil des épisodes. Après avoir visionné 5 épisodes (sur les 7 que compose la série), nous pouvons vous dire que Merritt Wever et Domhnall Gleeson ont une très belle alchimie et forment un beau duo dont la tension sexuelle est à couper au couteau.
Quand ils se retrouvent 15 ans après, ils sont comme des gamins de fac qui ne se sont jamais quittés. Ils reprennent là où ils avaient laissés les choses et agissent comme si les 15 dernières années n’avaient jamais existé. Evidemment, échapper à sa vie a des conséquences et les problèmes qu’ils fuient vont rapidement les rattraper. Ils ne peuvent pas vraiment effacer comme ça les 15 dernières années et ils le savent.
Effrénée
La série Run est effrénée, elle court très vite et laisse à peine le temps aux personnages de se poser et c’est ce qu’on aime. Run vacille entre comédie romantique, road trip et thriller haletant à bord d’un train. L’association des genres est intéressante, mais il faut faire très attention à ne pas se brûler les doigts et ainsi rendre cette association improbable.
Cela dit, on s’amuse beaucoup en regardant la série parce que le duo principal est excellent. Et ils ne sont pas seuls, Archie Panjabi (The Good Wife) et Phoebe Waller-Bridge elle-même, font des apparitions dans la série
La créatrice Vicky Jones s’amuse à mettre nos deux protagonistes dans des situations compliquées et leur donne du fil à retordre. On retrouve dans les dialogues, l’humour, l’intelligence et le style de la série, la marque de fabrique de Jones et Waller-Bridge qui nous ont déjà régalé de Fleabag et Killing Eve et continuent de nous divertir avec Run.
Bonne série de confinement
Run est la série parfaite en ce moment pour s’échapper de son confinement à travers l’écran. Elle prend littéralement le fantasme de fuir avec quelqu’un sans immédiatement penser aux conséquences. Et en ces temps compliqués de pandémie, on a vraiment besoin d’une série comme ça. Elle ne refera pas le monde mais elle nous permet de fuir, ne serait-ce qu’une demi-heure par semaine.
Sans la dynamique de Merritt Wever et Domhnall Gleeson qui forment un duo plein de charme, il est clair que la série ne fonctionnerait pas de la même façon. Il y a plein de choses qui ne se passeraient pas dans la vie réelle (qui garde le numéro de son ex pendant 15 ans ?), mais nous ne sommes pas dans la vie réelle, nous sommes dans une série qui n’a que pour but de divertir et on se laisse porter par un fantasme. Un fantasme universel, pour une histoire d’amour comme jamais vu.
Run est diffusée le lundi soir à 22h05 sur OCS City. Le premier épisode est à voir sur la plateforme d’OCS.
Crédit ©HBO
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