Découvrez la critique de 1993, série politique italienne avec Stefano Accorsi qui débarque ce soir sur OCS
Elle aura été diffusée en toute discrétion l’année dernière, elle revient ce soir sur OCS Max, à 20h40 : 1993, seconde saison de la série politique italienne 1992, starring Stefano Accorsi débarque ce soir pour le meilleur de la politique.
Politique sauce italienne
Passionnés de House of Cards ou The West Wing, 1992/1993 est pour vous. Retour sur un scandale qui aura marqué un nouveau tournant dans la pratique politique italienne au début des années 90 : l’opération Main Propres. Une opération qui a visé les grands politiques et gouvernants italiens et fait tomber plusieurs têtes au sein du gouvernement gangrené par la corruption. Une opération qui a permis a un certain Silvio Berlusconi d’entamer une nouvelle carrière : celle de politicien.
Dans 1993, le personnage principal est loin d’être celui que l’on croit, puisqu’il est Leonardo Notte, un publicitaire génie du marketing qui lancera la machine Berlusconi. Véritable « cerveau » de cette machine politique, Léo, campé par Stefano Accorsi, est un personnage fascinant, calculateur, manipulateur, réfléchis mais aussi attachant, qui porte la série un peu comme un certain Frank Underwood au début de House of Cards.
Un an après
Dans cette nouvelle saison, tout se passe juste après le scandale. Dès le premier épisode, et sans souffle, on se lance dans les prémices des débuts de campagne et bouleversements qui vont marquer l’Italie et bousculer ses pratiques politiques. Ce qui fascine n’est pas tant l’Histoire avec un grand H, mais les personnages qui la servent, à une époque elle-même de grands bouleversements.
Flashback et scandales
Entre alliances, mésalliances, drogues, médias et autres complots pour faire avancer le politicien italien que nous connaissons tous, 1993 propose quand même des intrigues adjacentes qui rappelleront des scandales qui ont aussi touchés la France de plein fouet : comme l’affaire du sang contaminé, qui aura fait contracter le virus du Sida à beaucoup de patients qui ont dû subir une transfusion sanguine au début des années 90. Une affaire qui aura marqué le début des années 90 en France et en Europe, reprise par le personnage de Luca Pastore, qui, après avoir contribué à l’opération Mains propres, veut faire tomber les responsables de sa maladie.
Puis il y a les autres personnages secondaires, qui servent plus ou moins Léo, qui a très bien compris que pour faire élire il faut vendre. Car oui, 1993, c’est un peu l’histoire des débuts du marketing politique, des incursions des débats et autres émissions politiques télévisées marketées comme du divertissement entre scandales et buzz pour fasciner et pousser à faire voter la ménagère et sa famille devant leurs écrans.
Politique, médias et marketing
Des débuts de la politique média, qui est devenu le propre de la pratique politique et façon d’élire nos dirigeants aujourd’hui. 1993 fait sans conteste réfléchir les spectateurs sur les débuts de ce qui est désormais la politique aujourd’hui : des candidats calibrés par des publicitaires et autres spécialistes de la communication commerciale. Ce qui avec Notte et Berlusconi n’était qu’un coup de poker, comme tente de l’expliquer la série de Stefano Accorsi, est désormais pratique courante. Il suffit de penser à notre Chef de l’état et sa campagne l’an dernier.
Face à une House of Cards qui s’est essoufflée très vite quand Underwood est arrivé à ses fins et au pouvoir, et qui reste une fiction à part entière, 1992/1993 est une série plus fine, essentiellement car elle s’inspire de faits réels portés par des personnages certes fictifs, mais qui nous ressemblent. Cette plongée dans le passé italien en seconde saison semble dès les premiers épisodes tout aussi passionnants que la première, surtout si l’on est friand de drame politique en série.
1993, c’est dès ce soir à 20h40 sur OCS Max.
Crédit photos : ©Sky / OCS
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