The Good Doctor : L’anti Dr House à l’émotion exacerbée

3

3.5

Le Cerveau a vu le premier épisode de The Good Doctor, dans la lignée de Dr House avec un Freddie Highmore plus touchant que jamais.

C’est l’une des nouvelles séries les plus attendues de cette nouvelle saison 2017-2018 : The Good Doctor. Créée par David Shore, le papa de la désormais culte Dr House, avec au casting Freddie Highmore, que l’on a vu récemment dans Bates Motel, réinterprétation de Psychose en série, The Good Doctor s’est dévoilée hier soir sur les écrans américains, tout en douceur et émotions.

Autisme et jeune chirurgien

The Good Doctor image uneLoin de Norman Bates et plus proche de August Rush ou Charlie et Chocolaterie, l’acteur interprète ici un autiste et accessoirement génie, Shaun Murphy, interne en chirurgie en route pour l’hôpital de San Jose où il doit commencer sa carrière.

Alors que ce dernier créer déjà des émules auprès de ses pairs, qui remettent en question sa capacité à exercer au sein d’un l’hôpital, notamment à cause de sa maladie, ce dernier sauve la vie d’un enfant à son arrivée à l’aéroport, de manière remarquable. Un sauvetage qui lui permet de prouver qu’il peut prétendre comme tout autre médecin, et même s’il a du mal à décrypter certaines émotions, à soigner les autres.

Anti House

Vous l’aurez compris rien qu’au casting : The Good Doctor est loin de la série culte qui a fait connaître le nom de Shore, même si elle fonctionne sur les mêmes mécanismes : un médecin remarquable et associable, autour duquel gravitent d’autres médecins.

The Good Doctor image critique 2

Un peu comme un « anti House », Shaun est un médecin plutôt gentil et candide, pas du tout misanthrope et ce malgré son autisme, et plutôt honnête, puisque sa maladie l’empêche de pratiquer l’art de la manipulation ou le mensonge par exemple. Presque comme un enfant innocent, et au fil des séquences exposées dans ce pilote, Shaun est le héros d’une série qui se présente comme une série positive et pleine de bons sentiments.

Émotion

the good doctorMais là où The Good Doctor se distingue est dans l’émotion qu’elle dégage, exacerbée par l’idée qu’elle est portée par un personnage dénué d’émotions. Quand House était détestable arrogant et cynique, celui-ci arrive à transmettre des émotions assez fortes aux spectateurs, notamment lors de la découverte de sa backstory et son enfance pas comme les autres, ainsi que les raisons qui l’ont poussé à devenir chirurgien.

Freddie Highmore créé l’attachement très vite avec le spectateur, dans la peau d’un jeune homme solitaire, différent et attachant. Dans The Good Doctor, on retrouve cette joie de vivre et douceur que l’on connaissait de l’acteur dans August Rush par exemple. Interprétant avec brio les traits d’un jeune homme autiste, Freddie est plus que convaincant dans la peu de ce chirurgien.

Et comme attendu, Bien sûr que le jeune homme illustre son génie dès son arrivée en ville, et tombe sur un cas accidentel, un peu comme un certain Jarod dans le Caméleon dans le pilote de la série que tout le monde connait. Bien sûr que ce dernier va voir des choses que personne ne va voir, et bien sûr que finalement l’hôpital va l’adopter malgré les réticences concernant sa pathologie. Des clichés qui fonctionnent de bout en bout, loin de déranger, puisque nous sommes dans un drama médical.

The-Good-Doctor-image-critique-3

Clichés qui fonctionnent

Des clichés qui ne sont pas pour autant rebutants, puisqu’ils suivent une logique d’exposition du héros et de ses aptitudes hors du commun, ainsi que ceux qui vont l’entourer dans ses premiers pas d’internat en chirurgie. On sait qu’il va avoir des obstacles et des difficultés dans l’exercice de la chirurgie, mais on apprécie le voyage aux côtés de ce dernier, de ce génie, qu’on suit dans ses mémoires et réflexions grâce à des aides visuelles très explicites à l’écran, comme on a pu le voir dans Sherlock par exemple. A l’instar de série comme Grey’s Anatomy ou Urgences, avec leur happy ending à chaque cas médical traité, on sait que la série va jouer plus sur les émotions de Shaun, ou son incapacité de décryptage émotionnel, plutôt que ceux générés par les cas médicaux traités, mais que l’issue restera majoritaorement positive. Mais ce n’est pas grave, puisque c’est qu’on attend avec ce genre de séries.

En somme, The Good Doctor se présente comme une série médicale assez classique, fonctionnant sur la même mécanique que Dr House, mais avec plus de bons sentiments et de douceurs. Il faudra attendre la suite pour voir si la dernière création de Shore saura proposer autre chose qu’un anti House.

Crédit photos : ©abc

Partager