Killjoys : space-divertissement

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3.5

Killjoys réussit son lancement avec un premier épisode intrigant et divertissant.

SyFy lançait hier soir un nouveau space-opera : Killjoys. Créée par Michelle Lovretta, la série suit des chasseurs de primes, appelés des Killjoys, dans un système planétaire très très lointain appelé le Quad. Alors que le Quad est sur le point d’éclater dans une révolution et une guerre des classes sans précédent, les Killjoys tentent de rester le plus impartials possibles et ne se mêlent pas de la politique. Ils ne jurent que par leur mission : arrêter leurs cibles et toucher leur prime. Dans cet épisode pilote, les partenaires Dutch (Hannah John-Karmen) et Johnny (Aaron Ashmore) se donnent pour mission de sauver le frère de Johnny, D’Avin (Luke MacFarlane) lorsqu’un arrêt de mort contre lui apparaît.

Un univers riche

Killjoys 1Cette première intrigue est très bien choisie pour présenter à la fois les personnages, leur dynamique et une alchimie déjà palpable. Cela permet aussi de découvrir aisément ce nouvel univers qui promet d’être complexe et riche. L’histoire est assez simple à suivre, et ne demande pas beaucoup de neurones pour comprendre les enjeux. Cela permet à ce premier épisode plus d’espace pour exposer d’autres intrigues en fil rouge qui seront plus profondes, comme les questions sur les passés de Dutch, qu’on soupçonne être une ancienne enfant soldat, et D’Avin, ancien militaire victime du syndrome du stress post-traumatique. Là encore Killjoys équilibre parfaitement les éléments qu’elle donne sur ses personnages. Suffisamment pour qu’on ait l’impression de les connaître un peu et qu’on s’attache déjà à eux, en particulier Dutch, mais laisse assez de zones d’ombre pour avoir envie de les connaître mieux et donc suivre la série.

L’univers qui les entoure, sa politique, les forces en présences, les personnages secondaires à peine présent mais déjà bien dessinés, et dont on en sait pas trop leur allégeance, promet un univers très riches à explorer, et une mythologie qu’on a vraiment envie de découvrir.

Simple mais divertissante

Malgré des effets spéciaux et une réalisation assez pauvre, Killjoys est une belle promesse de SyFy. Cela ne sera certainement pas la grande série de l’année, et ne remplacera pas Battlestar Galatica ou Farscape au panthéon des Space-Opera, mais elle est un bon divertissement, très fun à suivre. L’aventure sera visiblement au rendez-vous dans chaque épisode, le métier des héros le veut. De manière très agréable, dès ce pilote, la série montre qu’elle a conscience de ce qu’elle est : un pur divertissement sans prétention. Elle le prouve par des dialogues certes clichés mais légers et souvent amusants, des situations plus légères et drôles. On peut lui reprocher une critique avortée de nos systèmes sociaux. Cependant, il faudra en savoir plus pour juger si c’est un réel défaut ou si cela ne sera approfondie que dans les épisodes suivants.

killjoys

Killjoys a aussi la grande qualité d’éviter les triangles amoureux qu’on craignait, surtout quand une fille et deux garçons sont en lead. Il est très clair que Johnny et Dutch se voient comme frère et soeur, sans plus. D’Avin se méfie encore trop de Dutch, et vice-versa, pour que l’intrigue devienne romantique avant un bon moment.

Ainsi, SyFy propose pour cet été une bonne petite série de science-fiction, qui promet d’être au moins divertissante. Parfaite pour un visionnage entre deux bronzages à la plage.

Crédits Images : ©SyFy

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