Critique d’un premier épisode très intense pour la saison 3 de Chicago P.D..
La saison 3 de Chicago PD démarre sur les chapeaux de roues. Actions, émotions et suspens sont au rendez-vous pour le retour de la série, qui ne se prive pas de plonger dans ce qu’elle fait de mieux, appuyer où cela fait mal pour les personnages.
Dans une enquête plutôt moyenne et qui ne sert clairement que de prétexte, Halstead est kidnappé, torturé et généralement maltraité. Les grands méchants de la semaine ne demandent qu’une chose : tous les noms et dossiers des informateurs de la police en échange de Halstead. Ce dossier doit leur être livré par un officier bien spécifiquement féminin. Pourquoi ? Parce que les grands méchants à la tête des gangs sont des gros misogynes qui pensent qu’une femme sera une moindre menace bien sûr.
Ils vont être bien surpris.
Lindsay à la rescousse
C’est surtout une bonne excuse pour faire revenir Lindsay qui, dans les trois semaines qui séparent le season finale et ce season premiere a continué sa descente en enfer, avec l’aide enthousiaste de sa chère mère, qui rentre dans le top 5 des pires mères de séries télévisées. Elle boit, se drogue, sort la nuit jusqu’au matin et dort le jour jusqu’au soir. Ce n’est que lorsqu’elle apprend que son cher Jay est en danger qu’elle décide de se reprendre en main, et vole au secours son partenaire, dans une scène d’action assez violente, même pour Chicago PD qui ne nous épargne rien dans cet épisode, ce qui le rend d’autant plus intense et dramatique.
Jay sauvé, Lindsay décide que finalement, elle veut continuer à être flic. Voight, qui joue au dur mais a toujours eu le coeur tendre pour sa protégée accepte à plusieurs conditions : elle doit vivre avec lui, subir un contrôle anti-drogues toutes les semaines et couper les ponts avec sa mère. Le Cerveau aurait bien imaginé un petit passage en cure de désintoxication, mais faut croire que dans les séries, ceci n’existe pas.
Le retour de Lindsay est plutôt bien orchestré dans ce season premiere de Chicago P.D. Même si l’enlèvement de Halstead est un peu facile, il permet cependant de jouer avec les éléments pré-existants de la série, et donne un sentiment de continuité. Mais surtout cela permet de montrer l’humanité et la vulnérabilité de ces flics qui passent leur temps à jouer les gros durs. C’est d’autant plus vraie avec Voight qui pardonne et donne une énième chance à sa fille de coeur, chose qu’il n’aurait jamais fait pour quelqu’un d’autre.
Gros durs vulnérables
En parlant de bad-ass au grand coeur vulnérable, Olinsky se montre ici assez naïf avec sa fille illégitime. Si au début, il ne sait pas trop quoi faire avec elle, il décide ensuite de tenter de se rapprocher et de l’aider, pour se rendre compte qu’elle l’a uniquement utilisé pour sortir de la case prison et toucher 20 000 francs (enfin 40 dollars, Olinsky est flic, pas milliardaire), avant de partir avec un simple “à la revoyure”. Il est certain qu’on la reverra par la suite, mais il est intéressant de voir Olinsky complètement perdu, ici, et se faire avoir comme un bleu.
D’une manière plus légère, Platt étonne en voulant aider Burgess à préparer son mariage. On découvre qu’elle peut être aussi frivole que les autres femmes, puisqu’elle a tout un classeur rose avec paillettes pour jeune mariée…venant de quand elle était fiancée. Chicago PD donne ici encore plus de relief à un personnage qui ne sera jamais assez explorer, dans une scène à fois drôle et dramatique.
Roman toxico ?
Les fiançailles de Burgess et Ruzek sont d’ailleurs abordées par un Roman inquiet pour sa partenaire. Il souligne combien c’est difficile de vivre avec un flic, même quand on fait soi-même ce métier. Une manière pour la série de prévenir que ceci pourra être exploré dans de futurs épisodes. Déjà on en a un premier aperçu lorsque Ruzek n’hésite pas à se rendre coupable d’insubordination en refusant catégoriquement que Burgess soit impliquée dans une opération très dangereuse. Cela reste son boulot à elle aussi, et cela risque de créer des tensions quand elle l’apprendra.
Ce season premiere met aussi en place d’autres intrigues qui seront développées dans le futur, avec une grande question : pourquoi Roman se balade-t-il avec une seringue dans son sac ? Il y aussi l’ancien compagnon de cellule de Voight, Eddie, que le Cerveau espère voir revenir. Il est clair qu’encore une fois, Chicago P.D va se concentrer beaucoup plus sur la psyché et l’évolution de ses personnages, et d’une manière plutôt sombre et dramatique. De nombreuses intrigues donc, à suivre dans une saison trois de la série qui promet d’être intense et passionnante. Seul regret de cet épisode, la sous-utilisation, encore, de Jon Seda.
Crédits Images : ©NBC
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