Réalisateurs : Cody Cameron et Kris Pearn
Voix originales : Bill Hader, Anna Faris, Benjamin Bratt
Voix françaises : Jonathan Lambert, Pauline Lefèvre, Cyril Lignac
Genre : Comédie
Durée : 1h35
Distributeur : Sony Pictures
Année de production : 2014
Sortie en salles : 5 février 2014
Flint l’inventeur revient dans L’île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2, une suite fidèle mais…
Le premier Tempête de boulettes géantes était un bijou. Autant sur l’animation que l’humour, dans les thèmes abordés avec justesse, le rythme… Peu de choses à redire sur cette magnifique adaptation surprise pour un bon film d’animation qui n’est signé Pixar, ni Dreamworks, fait rare. Adaptation de l’oeuvre de Judi Barrett qui fut un succès public et critique. Normal donc de voir la suite débarquer 5 ans plus tard. C’est donc avec une joie non dissimulée que le Cerveau a débuté le visionnage de L’île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2. Et Il en est ressorti plutôt déçu. Mais pouvait-il en être autrement quelque part ? Explications.
Et reboulette
Après que Flint et ses amis aient réussi à débrancher la diabolique machine à nourriture, ils sont récupérés par Chester V, le grand inventeur et idole de notre héros. Le nouveau venu invite le scientifique en herbe à rejoindre son laboratoire de grands esprits afin de travailler à ses côtés pour le bien de l’humanité. Excité comme jamais, Flint accepte tandis que les équipes de V restent sur place pour nettoyer l’île. Alors que tout le monde s’est installé sur le continent, Lockwood rejoint Live Lab et commence à travailler d’arrache pied pour faire partie de l’équipe de chercheurs d’élite de Chester. De son côté, le gourou à veste orange semble nourrir de sombres desseins à l’égard de Swallow… Peut être que l’a naïveté de Flint et sa connaissance de l’île jouera en sa faveur pour rejoindre la garde rapprochée de Chester V. A moins que ce dernier ne se serve de lui…
Pomme d’humour
Passé la joie de revoir les protagonistes déjantés du premier film (Steve aura toujours une place spéciale dans le coeur du Cerveau), on fait la connaissance de Chester V aka SPOILER ALERT le grand méchant du film. Là où le précédent nous présentait un maire un peu arriviste mais pas malveillant (Bruce Campbell, revient !), L’île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2 change son fusil d’épaule en nous offrant un inventeur soit disant de génie à tendance gourou. Soit un Steve Jobs à l’aspartame et aux déplacements plus que flippants. La façon dont il gigote ses bras et ses jambes… On dirait des spaghettis trop cuits. Brrr. Chester V donc, qui se révèle être plus proche de Flint qu’on imagine puisqu’il en est le Docteur Octopus, à savoir ce que serait devenu Lockwood si il avait utilisé son intelligence à mauvais escient. Peu original mais pourquoi pas. Retenez bien cette phrase, car la voila l’essence du film.
La barquette de Noé
L’intérêt principal du film vient quand même de la promesse initiée à la fin du premier et annoncée sur l’affiche : les « Miam-nimaux » comme les nomme si bien la traduction française. On sent une tentative de jeu de mots quelque part. Pas qu’une en fait puisque lorsque nos héros croisent ces fameux hybrides en retournant sur l’île, les calembours coulent à flot : Shrimp-panzé, Water-lefant, Cheese-spider… Les 2-3 premiers font rire. Les 4 suivants décrochent un sourire. Les 15 d’après commencent à peser lourdement sur le système. Okay, on a compris que vous saviez faire des jeux de mots. Pas la peine de nous refaire le Pokédex. Ou alors, pas en moins de 5 minutes. Le tout sur fond d’hommage à l’Ile mystérieuse de Cy Enfield, ça reste drôle mais sans plus. Retenez celle-là aussi, on y arrive.
La grosse bouffe
On l’aura compris, L’île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2 tente de faire le pont entre le premier film, qui devait rester fidèle à un scénario déjà écrit (puisqu’il s’agit d’une adaptation) et tendre vers une identité propre avec son lot de nouveautés. Et il y arrive plutôt bien si on sort le film du contexte extérieur. Il est drôle, les animations sont toujours aussi hilarantes, les voix sont honnêtes (Ah Steve…) et l’intrigue reste dans les standards. En fait, son plus gros point faible, c’est le premier film. On ne peut s’empêcher de comparer les deux et vu à quel point Tempête de boulettes géantes était bon, normal qu’on ressorte déçu à la sortie. Et pourtant, on a envie de l’aimer. On veut le sortir de l’ombre de son frère. Mais une fois qu’on le fait, on se rend compte qu’il n’est pas si original que ça. Presque… Sans saveurs.
L’île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2 est une suite sympathique, qui ne révolutionne pas le genre comme son aîné mais qui se laisse regarder. Exit les références geeks qui pouvaient le destiner à un public différent, et retour aux enfants. Qui sommes nous pour le blâmer ? De toute façon, faire mieux que Tempête de boulettes géantes, c’était mission quasi-impossible. Donc autant passer un bon moment devant un film amusant. Ca fait du bien de temps en temps.
Bande-Annonce L’île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2 :
Crédits : ©Sony Pictures Releasing France
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur