Hostages : Too Happy Ending (Spoilers)

0

2.0

Critique d’une fin trop belle pour Hostages, une série trop banale. Attention Spoilers.

Endgame

Tout est bien qui finit bien dans Hostages. Enfin presque. La série avait mal commencé, avec un épisode pilote qui cumulait tous les clichés du monde. Au long des quinze épisodes de la série, ce défaut n’a fait que se confirmer. Tous, ou presque est prévisible dans Hostages. Dont les scènes finales : Le président ne succombe pas à son opération, la famille Sanders est libre, Duncan se rend lui-même à la police et son épouse peut être sauver de son cancer.

C’est beau, la morale est sauve. Mais c’est trop beau. La fin de la série est à l’image de son pilote : bourrée de clichés et sans audace. Toutes la série est ainsi : linéaire, répétitive et peu originale et au final, sans réel suspens. Ce qui est assez dommage pour une série qui se présente comme un thriller. Elle souffre aussi de personnages trop manichéens : les gentils sont toujours gentils, les vrais méchants sont toujours très méchants, les méchants malgré eux, même s’ils ont quelques moments de faiblesses, reviennent toujours dans le droit chemin (et ont toujours des bonnes raisons quand ils sont pas très gentils).

Excellents acteurs

hostages-s1-finale-toni-collette

Cependant, elle se laisse regarder sans déplaisir. Les scénaristes utilisent les effets de manches tels cliff-hanger et autre fausses pistes assez intelligemment permettant de retenir l’attention de temps à autres. Les talents de Dylan McDermott et Toni Colette permettent de donner vie à des personnages plutôt plat sur le papier et à une intrigue aux relents de déjà vu à chaque retournement de situation. Sans des acteurs de leur trempe, il aurait été difficile de s’intéresser à leur histoire et à leur avenir et au final, à la série.

Hostages n’est pas pour autant la pire série du monde. Les diverses intrigues sont bien écrites, les enchaînements sont logiques et rares sont les incohérences ou les questions restées sans réponses. Le final aurait pu sauver la série de sa banalité si la question morale avait été plus approfondie. Si certains gentils avaient mal finit et certains vrais méchants s’en était sorti sans problème. Mais même le président va avoir droit à une vie d’enfer auprès de la First Lady. Et Helen Sanders n’a jamais réellement changé d’avis et a toujours tout fait pour sauver à la fois sa famille et le président, y compris lorsqu’elle apprend que ce dernier est un menteur, un meurtrier et un violeur. C’est une femme bien qui n’a jamais flanché, ou du moins jamais plus que quelques minutes.

Manque de créativités

Suspicious Minds

Ainsi, la question que Hostages :” jusqu’où iriez-vous pour sauver votre famille ?” , devient obsolète car la série présente toujours une troisième option. L’occasion d’avoir une questionnement sur le sujet de la justice contre la vengeance, de la vie de nos proches contre le bien commun- ou ce qui est perçu en tant que tel – n’est que très rarement effleuré, la décision jamais à prendre, puisqu’Helen, puis plus tard Duncan, ont toujours un plan B, C ou D.

Hostages est terminée. En toute logique, CBS ne devraient pas offrir de seconde saison à cette série à la base prévue comme limitée. Heureusement, car si les audiences avaient été excellentes, on aurait eu droit à une seconde saison, qui aurait rendu une série déjà très moyenne, très médiocre. En effet, l’histoire est terminée, les intrigues sont presque toutes conclues. Vouloir continuer aurait demandé des trésors de créativités que l’équipe de Hostages ne possède pas, ils l’ont prouvé durant 15 épisodes. Pourtant, le concept était excellent.

Crédits Images : ©CBS

Partager