Hostages : otage des clichés

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1.5

CBS propose sa nouvelle série à suspense Hostages où les clichés ne se comptent plus.

CBS lançait, lundi soir, la nouvelle série Hostages, déjà disponible sur MyTF1Video. Hostages c’est l’histoire d’une chirurgienne, Ellen Sanders (Toni Collette) qui se retrouve au beau milieu d’un complot politique lorsqu’elle doit opérer le président des Etats-Unis. Sa famille est en effet prise en otage afin de la convaincre de tuer le président sur la table d’opération. Si elle refuse, ils seront tués. Une course contre la montre commence alors et Ellen tentera de sauver sa famille sans mettre fin à la vie du président.

Les clichés

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Hostages aurait pu être une excellente série de suspense… si seulement le créateur Jeffrey Nachmanoff n’avait pas eu la main aussi lourde sur les clichés et les stéréotypes aussi bien pour ses personnages que pour ses retournements de situations toujours prévisibles. En effet, la famille Sanders n’est qu’une accumulation des clichés que l’on peut trouver sur la famille dans les séries américaines. Le père, Brian (Tate Donovan) trompe allègrement son épouse, la fille aînée, Morgane (Quinn Shepard) est une adolescente plus ou moins émo et surtout enceinte, le fils, Jake est un jeune dealer de drogue de 14 ans. Ça, c’est pour les gentils. Et tous sont si égoïstes qu’ils préfèrent garder leur petits secrets que de sauver leur famille, leur mère ou, pourquoi pas, le président.

Le méchant, Ducan Carlisle (Dylan McDermott) est un négociateur du FBI le jour, version cowboy, papa poule d’une adorable petite fille qu’il élève seul avec l’aide de son père car sa femme souffre d’une cancer. La nuit, il prend une chirurgienne et sa famille en otage pour l’obliger à tuer le président. Mais on devine déjà qu’il ne veut pas vraiment faire ça, qu’il est lui-même otage, le vice-président fait pression sur sa propre famille à lui. Ses coéquipiers ne semblent pas, selon le scénariste, mériter plus que le statut de figurants parlants et ne sont pas du tout développés dans le pilote.

En plus des personnages clichés, les retournements de situations sont tout aussi clichés sont prévisibles. Un gros défaut scénaristique qui ne sauve pas la réalisation classique et le jeu magnifique de Toni Collette, la seule à hériter d’un personnage un peu complexe.

Aucune invitation à rester

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Les personnages sont si clichés qu’ils laissent le téléspectateur indifférent à leur destin. On ne ressent aucune empathie pour la famille Sanders ou Duncan Carlisle et encore moins pour le pauvre président. On se fiche de leurs histoires personnelles ni de savoir s’ils vont survire ou non. Le complot politique est à peine effleuré et trop peu d’éléments sont donnés dans ce pilote pour réellement intriguer le téléspectateur.

De plus, ce pilote fait craindre une série qui va tirer en longueur. 15 épisodes sont prévus pour nous raconter cette histoire qui vaut rarement un film de deux heures. Les scénaristes devront faire beaucoup mieux dans les épisodes suivants et faire preuve de trésors d’imagination pour inventer des twists crédibles et novateurs qui sauront rendre l’intrigue intéressantes. Cependant, ils n’ont pas beaucoup de temps pour s’améliorer. Les audiences très décevantes envoient déjà Hostages dans le couloir de la mort. Avec un pilote si médiocre, il serait étonnant que le public revienne en masse. A part pour admirer peut-être le jeu de Toni Collette, la seule à ne pas décevoir ici.

Crédits Images ©CBS

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