La question est posée, et des réponses données. Retour sur le final de Doctor Who saison 6, The Wedding of River Song.
Londres, 22 avril 2011, 17h02. Dans un ciel complètement dégagé, un train à vapeur de l’époque victorienne sur un monorail traverse l’écran au milieu de montgolfières, des Romains tiennent la garde et des chars arpentent les rues aux croisements de feux rouges. Des ptérodactyles volent dans les parcs, Meredith Viera du Today’s Show et Charles Dickens sont sur BBC1… Churchill n’est plus Premier Ministre mais Empereur Romain. Bizarre tout ça. Et pourtant personne ne semble perturbé par ces milliers d’années d’Histoire qui semblent se dérouler au même moment. Comme annoncé dans son prequel, le désordre est au rendez-vous, et le temps s’est arrêté. L’origine de ce désordre ? C’est bien évidemment River Song, qui marque son grand retour aprés l’épisode Let’s kill Hitler. Et comme prévu, la mort du Docteur n’aura pas lieu, et son mariage, lui sera bien au rendez -vous comme annoncé dans le titre de l’épisode.
Un final simple, presque sans surprises pour la saison 6 de Doctor Who, avec des réponses que l’on attendait, le retour d’Amy et Rory, plus ou moins amnésiques et patchés, et un Docteur relooké façon Indiana Jones à coup de Stetson et manteau de légionnaire qui se marient mine de rien très bien avec son noeud pap’. « Stetsons are cool ».
La mélodie temporelle de River Song
Comme beaucoup l’avaient compris, et ce bien avant la fin de l’épisode précédent, c’est bien River dans le costume d’astronaute qui tire sur le Docteur, et non sans regret. C’est pour cela qu’elle figera le temps pour tenter de le sauver, même si l’univers doit disparaître. Face à un Docteur résigné à sa propre mort et son destin, ce final est encore plus fort en émotions que les épisodes précédents. Un épisode anachronique, servi par des flashbacks récurrents expliquant l’origine de ce désordre temporel et historique qui ne déplaît pas. Un scénario aux apparences elliptiques qui met bien en avant la marque de la série rétro-vintage britannique, un poil plus réaliste depuis que Steven Moffat en a pris les commandes. L’année dernière nous avions eu droit à la faille spatiale qui menaçait de réduire à néant l’univers, cette année nous avons droit à la fixation du temps qui risque tout autant de détruire l’univers. L’espace et le temps, un vraie continuum dans l’écriture de Moffat qui nous cache vraisemblablement quelque chose de beaucoup plus complexe pour les saisons à venir, et le 50ème anniversaire du Docteur.
Dorian, Silurians, Tesselecta, Silence : Le retour !
Dans ce fatras apocalyptique on apprécie le retour du Tesselecta, qui, sans vous en dire plus pour ne pas vous gâcher la surprise, aura un rôle déterminant dans cet épisode. Les Silences, les extraterrestres aux pouvoirs pyrotechniques et electriques conduits par la machiavélique Mme Kovarian, feront eux aussi un effrayant retour meurtrier dans une pyramide transformée en Zone 52 de fortune (aprés Stonehenge en saison 5, c’est au Caire que l’on clôt cette saison 6). Dorian lui aussi fera son retour. Enfin, la tête de Dorian fera son grand retour, lui qui l’avait perdu en rejoignant le mouvement des moines sans tête dans l’épisode A Good Man Goes to War. Il répondra aux questions du Docteur et lui prédira son destin, tout en lui expliquant l’idéologie du groupe du Silence, basée sur une seule question, LA question, celle qui ne doit jamais être posée, et qui bien évidemment concerne le Docteur.
LA question sera posée
« La plus vieille question de l’univers, cachée, mais à la vue de tous, et que personne n’ose poser. » L’intrigue qui ménera la toile de fond de la saison 7 est posée. Tout tournera autour de cette question mystique, LA question qui est à l’origine de tout, et causera la destruction de tout si elle est posée. Et quelque chose nous dit que cela concerne les origines du docteur, dans le sens propre du terme puisque Dorian crie au docteur « Doctor Who ? » à plusieurs reprises en fin d’épisode. Maintenant que tout l’univers pense s’être débarrassé de ce dernier, il va pouvoir enquêter sur ce problème tout en résolvant les soucis inter-galactique des habitants de l’espace. Un retour aux sources, peut être plus dark, tout en restant aussi fun, à l’image de cette saison. Un bilan positif pour le Docteur et ses compagnons, avec un vrai happy ending cette fois dans le sens propre du terme !
La saison 7 de Doctor Who reprendra en automne 2012, en attendant, deux épisodes additionnels seront diffusés pour Noël et Pâques. L’attente pour la saison 7 risque d’être longue, voire insoutenable.
Crédit photo : ©BBC
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