Très bon début pour la série Agent Carter avec Hayley Atwell.
ABC présente une nouvelle série tirée de l’univers cinématique Marvel : Agent Carter. Cette nouvelle série se concentre sur Peggy Carter, l’amoureuse de Steve “Captain America » Rogers, vue pour la première fois dans Captain America. Nous sommes en 1946, juste après la guerre et Carter a intégré la SSR, ancêtre du S.H.I.E.L.D. Mais elle est une femme et dans ses années là, le sexisme était en pleine forme et ses capacités sont loin d’être utilisées à bon escient.
Jusqu’au jour où Howard Stark la contacte. Il est accusé de vendre des armes à l’ennemi et il n’a confiance qu’en elle et elle seule pour le blanchir. Peggy Carter accepte la mission et va devoir enquêter et agir sous couverte, sans se faire prendre par l’ennemi ni par la SSR. Sauf que, dès la fin du premier épisode, la série tente de nous coller le doute : Stark est-il vraiment innocent ?
Faux Suspens
Une fois n’est pas coutume, pour une série de qualité le Cerveau va commencer par son principal défaut : tenter des éléments de suspens qui ne fonctionnent pas. Ils ne fonctionnent pas car on connaît tout le futur des personnages. On sait déjà que Peggy survivra à tout vu qu’on la sait en vie, bien que très vieille, lors des évènements de Avengers en 2012. On se doute que Jarvis s’en sortira aussi, il semble logique de Tony Stark l’ait connu, pour baptiser son intelligence artificielle en son honneur. Howard Stark est très certainement innocent, puisqu’il deviendra lui-même co-fondateur du S.H.I.E.L.D. Ainsi, ces petits moments de suspens forcés sont plus agaçants qu’autres choses et semble gâcher du temps de narration bien précieux. Agent Carter n’a en effet que 8 épisodes pour raconter une intrigue qui semble assez complexe.
Mais derrière ce faux suspens se cache un vrai, toute l’intrigue autour de ses armes volées et vendues au nom de Stark, mais aussi, bien plus intéressant l’évolution de Peggy Carter au sein de son équipe au SSR mais aussi dans sa vie personnelle. Dès ces deux premiers épisodes d’introduction, on retrouve une femme forte mais blessée. Une femme qui veut sauver le monde sans l’intégrer elle-même. Si au début elle est très réservée et fuit les amitiés, on sent déjà une amélioration sur ce front, notamment avec Jarvis. Il faut là souligner les talents de Hayley Atwell et James D’Arcy et leur excellent timing. Ces deux là forment un duo délicieux à suivre.
Alias 1946
Agent Carter est à la fois un mix d’Alias et une série d’époque. D’Alias elle a la femme forte et l’espionnage, les gadgets et les costumes, les mensonges aux amis pour cacher les missions et ces intrigues qui promettent d’être alambiquées et plaisantes à suivre. Avec des traîtres qu’on ne verra pas venir. Mais c’est aussi une excellente série d’époque qui n’hésite pas à montrer la réalité du sexisme d’après-guerre aux Etats-Unis. Sans en faire non plus un brûlot où une série politique. Peggy continue sa vie, comme si de rien n’était, laissant les sexistes où ils sont, ne leur servant de temps en temps que des répliques bien senties. A retenir quand même une scène particulièrement forte sur le sujet : Peggy qui se bat comme une belle diablesse et met à terre plusieurs méchants, avec, comme font sonore, la série de radio sur des aventures de Captain America, qui la représente comme une pauvre femme faible et sans défense. De plus, les décors, l’ambiance et la cinématographie sont particulièrement bien travailler pour nous plonger dans les Etats-Unis d’après-guerre.
Agent Carter promet donc d’être une série à suivre et très intéressante. De plus, les fans des films et séries Marvel se régaleront des clins d’oeils et parallèles très présents dans les épisodes.
Crédits Images : ©ABC
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