Critique du pilote de Golden Boy, nouvelle série policière de CBS efficace mais sans surprise malgré son ambition apparente.
La nouvelle série de CBS, Golden Boy, a une prémisse ambitieuse : elle va suivre l’ascension de Walter Clark, jeune policier prometteur, véritable Golden Boy, et son ascension qui en 7 ans de carrière le propulse au poste de commandant de la police de New York, devenant le plus jeune de l’histoire. L’histoire, qui se déroule de nos jours, est encadrée par des flashforwards qui promettent une véritable mythologie autour de ses personnages. Le jeune Commandant Clark explique la manière dont il a évolué à un journaliste, à partir d’une parabole : il y a deux chiens dans un homme, un bon et un mauvais. Celui qui l’emporte est celui qu’on nourrit le plus.
Un anti-héros carriériste polarisant
Est-ce que cette ambition trouve son écho dans sa réalisation ? Le bilan est plutôt mitigé. Tout d’abord parce que le personnage de Walter Clark (Theo James, vu dans Bedlam) est un personnage polarisant. Flic au regard affûté mais carriériste, il est en quelque sorte un Sherlock Holmes (par son pouvoir d’observation) aux dents longues. On a du mal à éprouver une sympathie minimale pour lui, ce qui pourrait démotiver de nombreux téléspectateurs. Si avec 10.5 millions de personnes devant le pilote, ce dernier a fait mieux que l’épisode précédent de Vegas (9.5 millions), la série avec Dennis Quaid et Michael Chiklis a l’avantage d’avoir des personnages beaucoup plus sympathiques. Celui qu’on a le plus envie de soutenir dans l’histoire est plutôt son partenaire Owen (Chi McBride), inspecteur qui n’est plus qu’à quelques années de la retraite. Chi McBride est un acteur aimé du public, trop habitué cependant aux seconds rôles.
Du déjà vu
L’autre problème de Golden Boy est la nature des enquêtes policières : on a vu cette enquête des dizaines et des dizaines de fois, ce qui n’incite pas non plus à revenir. Un pilote doit avoir une enquête qui se démarque, surtout avec un anti-héros carriériste. Ce n’est pas du tout le cas et on joue sur l’antipathie que peut avoir une partie du public pour les jeunes héritiers pleins aux as qui se croient tout permis.
Une série de CBS parmi tant d’autres
Avec ces deux handicaps, Golden Boy peine à convaincre malgré une réalisation impeccable mais trop classique. Elle est le type de série dont CBS dispose déjà, mais en moins efficace faute de protagoniste attirant. La série n’aura pas d’audience catastrophique à priori faute de lourd handicap et terminera sa diffusion comme prévu, mais on ne sera pas surpris si ça reste un One Shot.
Crédits photo ©CBS
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