Le retour de Castle dans sa saison 5 est un mélange parfait de l’humour, de la tension dramatique et sexuelle ou encore de l’action policière qui ont fait la renommée de la série. (Attention Spoilers).
C’est l’attente de cette cinquième saison de Castle, Castle et Beckett sont enfin ensemble ! La grande question est : comment se porte désormais la série alors que le couple phare a arrêté de jouer au jeu du chat et de la souris ? Réponse : parfaitement bien dans ce premier épisode de la saison 5.
L’épisode démarre avec une scène tendre et sexy où ils s’assurent qu’ils sont bel et bien engagés l’un envers l’autre. Leur nuit passée ensemble (qui a particulièrement plu à Castle), n’est pas que le résultat d’évènements traumatiques mais bel et bien un pas en avant dans leur relation.
Le changement dans la relation est parfaitement joué par Nathan Fillion et Stana Katic. Une intensité ou une tendresse supplémentaire existe dans leur jeu, à chaque regard, à chaque geste, sans pour autant que cela soit trop évident. Les deux acteurs font preuve de subtilité, ici, qui ne rend que plus intéressants leurs personnages. Une subtilité nécessaire puisque, la bonne idée ici est de ne pas laisser les personnages parler d’eux ou consommer leur relation tout le temps. Dans une grande partie de l’épisode, c’est l’enquête en cours qui domine. Pas de baisers à chaque coin de scènes, pas de déclarations, pas de discussions métaphoriques sur leur relation au moindre dialogue. Cela permet de mieux apprécier les rares occasions où des gestes et paroles tendre sont échangés sans mourir d’une indigestion de guimauve.
Retour de l’humour et du sexy
Contrairement à ce qu’on aurait pu craindre, le changement de la relation ne porte aucun préjudice à la série. Bien au contraire. L’humour est d’autant plus présent, les échanges plus intenses, aussi bien dans la taquinerie, la tendresse, la tension sexuelle. Et quand Beckett décide, comme à son habitude d’allumer Castle, elle n’en devient que plus audacieuse. Ce dernier peut même désormais y répondre, sans avoir peur de perdre une oreille. Et malgré cela, Beckett reste agacée par son nouveau petit-ami quand celui-ci dépasse certaines limites.
Et dès le début de l’épisode, on retrouve les éléments chers à Castle qui manquaient quelque peu dans le saison 4. Notamment l’humour et le comique du situation. Les quelques premières minutes compensent largement avec un enchaînement de scènes dignes d’une pièce de Feydau. Et puisque nos tourteraux ne sont pas prêt à sortir du placard, on peut attendre de nombreuses scènes de ce genre dans les épisodes à venir.
De manière très fluide, la suite de l’épisode est bien sûr plus dramatique, bien plus placée sous le signe de l’action et du drame puisqu’on replonge dans la conspiration Beckett. Malgré cela, on retrouve toujours quelques répliques qui font sourire.
Le Dragon révélé
After The Storm est aussi l’épisode de Castle où l’identité du commanditaire du meurtre de la mère de Beckett, et tant d’autres personnes est révélée. Malgré cela, cette conspiration n’est pas totalement terminée. Parce que si Beckett a enfin la réponse qu’elle attend depuis plus de treize ans, elle n’a aucune preuve solide pour arrêter le coupable. De plus, sa protection est désormais en pièce détachée et elle est à nouveau en danger. Dans une scène de confrontation exceptionnelle qui ne fait que prouver combien Stana Katic est une grande actrice, combien elle sait jouer parfaitement en même temps l’émotion et la flic dure à cuire, elle rachète la protection et reprend le pouvoir.
On découvre là une Beckett beaucoup plus équilibrée. Les évènements de la saison dernière, avec lesquels et le réalisateur Rob Bowman et le scénariste Andrew Marlowe, jouent parfaitement, laissent craindre durant plusieurs minutes que Beckett va commettre le pire. L’intensité et l’action de cette scène sont servis avec une bande-son et un montage qui ne font que plonger le téléspectateur encore plus profondément dans l’épisode.
Clin d’oeil à la continuité
L’une des grandes qualités de Castle est le constant rappel aux évènements passés et à la continuité. Et cet épisode est bourré de références aux épisodes précédents. Que ce soit le « Vous n’avez pas idée » sussuré par Beckett à l’oreille de Castle dans l’épisode pilote, l’officier Hasting, aka Lone Vengeance de la saison quatre ou encore les informations d’accès à une base d’information du gouvernement retenues lors d’une enquête précédente, les rappels aux évenements qui ont émaillé la vie des personnages durant les quatre années précédentes sont omniprésents. Cela est aussi vrai pour l’un des running gag de la série. Castle et Beckett sont interrompus pas moins de trois fois par tour à tour Martha, Ryan et Esposito.
Autre qualité de Castle, Marlowe construit son histoire sur la durée, et non d’épisode en épisode, comme il est de coutume pour un procédural. Il ne se contente pas de régler tous les problèmes posés par le season finale dans ce premier épisode pour mieux repartir sur la saison 5 en faisant table rase du passé. Outre la relation Caskett en pleine mutation, il y a aussi la situation très tendue entre Ryan et Esposito qui n’est toujours pas rêglée. Puisque les personnages secondaires sont plus que des faire-valoir dans Castle, eux aussi ont droit à leurs intrigues, réfléchies et autant travaillées. Les deux hommes et amis sont toujours en froid à la fin de cet épisode et il faudra attendre avant que la Bromance Rysposito réapparaisse.
Grande Gates
Si la démission de Beckett est bien sûr annulée, cette dernière doit malgré tout attendre la fin de sa suspension pour revenir enquêter. Une suspension qui pourrait bien avoir des conséquences dans l’avenir. Car, même si Gates se montre très grande dame dans cet épisode, et le personnage gagne d’autant plus d’épaisseur, il est certain qu’elle saura, en temps utile, rappeler à Beckett ses divers écarts.
Ce season premiere de Castle annonce une saison cinq dans la lignée des saisons précédentes. Il semble que l’on retrouvera l’humour et le côté sexy qui manquaient dans la saison 4. La relation des personnages princpaux, au lieu de rendre la série fade et sans interêt, semble, au contraire, apporter un plus aussi bien aux personnages qu’aux scénarios. Castle est l’une des rares séries à résoudre son ship sans la pression d’une chaîne ou d’évènements extérieurs à la série, bien avant la fin de la série et en espérant continuer bien longtemps. Andrew Marlowe réussira-t-il à prouver que le syndrôme Clair de Lune n’est qu’une chimère ? Le season premiere semble le promettre.
Crédits Images ©ABC
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