Pilote décevant pour Bad Teacher qui laisse cependant deviner un certain potentiel.
CBS lançait hier soir sa nouvelle comédie Bad Teacher adaptation du long-métrage du même nom. Le pilote déçoit beaucoup, avec un personnage trop superficiel, des personnages secondaires à peine effleurée et une narration bien trop rapide.
Bad Teacher offre un pilote où on peut pourtant voir le potentiel de la série. Un peu plus adulte que le film, un personnage central un peu plus attachant avec une excellente Ari Graynor et même quelques personnages secondaires qu’on devine intéressant. Mais le problème est bien là, on doit deviner. Bad Teacher offre un pilote où la narration est très rapide, trop rapide. A l’image de About a Boy sur NBC, la série semble vouloir raconter en 20 minutes une histoire qui peut durer 120 minutes sur grand écran.
Ce pilote aurait assez de matériel pour au moins deux épisodes indépendants. Entre le fait que Meredith divorce, se retrouve à la rue, réalise qu’elle doit trouver un travail, vole un C.V, séduit plus ou moins le principal du lycée pour être engagée, découvre ses collègues, ses élèves, organise une réunion parents-profs uniquement pour trouver un père célibataire à marier, et aide quelques gamines contre leurs harceleuses, et le Cerveau passe quelques intrigues, ça fait beaucoup pour un seul et unique épisode de 20 petites minutes.
Bad chaîne
Le résultat est bien sûr décevant. Les situations n’ont pas le temps d’être installées, les personnages encore moins. Meredith donne donc l’impression d’être qu’une créature ultra superficielle quand on sait que l’intention sur la fin de l’épisode est de l’humaniser un peu. On n’a pas le temps de ressentir une quelconque émotion avant que la scène change et qu’on soit partie sur autre chose. Il en est de même pour les gags. C’est si rapide que cela en devient bâclé, trop facile avec des chutes qu’on voit venir très rapidement. Des gags qui ne sont d’ailleurs que trop rarement drôles, mais bien trop souvent clichés et déjà vu mille fois ailleurs. De plus, la série n’est simplement pas sur la bonne chaîne. CBS a de nombreuses restrictions sur son contenu et ne peux pas tout se permettre. Le gag où la pomme devient un bong serait même au-delà des limites acceptables de la chaîne. Il est donc difficile d’imaginer une prof qui est sensé être une très mauvaise influence avec des méthodes douteuses, si le plus sulfureux qu’on peut montrer à l’écran est l’utilisation du mot “bitch”.
Bad futur
Pour autant Bad Teacher a du potentiel, si les scénaristes arrivent à réfréner leurs ardeurs dans les épisodes suivants. Les esquisses des personnages montrés dans ce pilote promettent des personnalités interéssantes, drôles et des relations mouvementées entre chacun d’eux. L’humour des dialogues peut être parfois pauvre, mais chaque acteur arrive à montrer dans ce pilote qu’ils ont un jeu solide et peuvent les mettre en valeurs. Cependant, on ne voit pas dans qu’elle direction Bad Teacher peut aller maintenant. A la fin du premier épisode, Meredith a déjà appris à être moins vénale et superficielle, elle couche déjà avec le prof de sport – ce qu’elle a juré n’arriverait jamais – et elle comprend déjà qu’il y a plus important dans la vie que de se trouver le prochain mari.
Evolution super rapide et qui laisse malheureusement peu de marge pour la suite. Alors pourquoi continuer, si ce n’est pour le jeu des acteurs ?
Bad Teacher est diffusé tous les jeudis soirs sur CBS.
Crédits Images : ©CBS
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