Malgré un excellent pilote, Silicon Valley délivre une première saison plus que décevante.
Le pilote de Silicon Valley était très prometteur. Il suggèrait une excellente série très critique sur la Silicon Valley, avec pas mal de pointe d’humour et des personnages intéressants. Malheureusement, les sept épisodes suivants ont prouvé que cela ne serait que suggestion. La série se perd en parlote, blagues salaces indignes d’un gamin de 12 ans et la satire devient inexistante.
L’épisode final de cette saison 1 de Sillicon Valley est le parfait exemple de tout ce qui a été mal dirigé dans cette série. Un peu comme PiedPiper, la start-up des héros, on a l’impression que ceux derrière l’affaire ne savaient pas très bien où ils allaient. Ils ont eu une grande idée, mais dès qu’on creuse, il n’y a plus rien et c’est la panique à bord.
Comédie pas drôle
Les épisodes s’enchaînent et l’ennui avec, arrivant à son paroxysme avec ce huitième épisode. Aucun rire, ce qui est dommage pour une comédie, aucune pique bien sentie contre cette micro-société, qu’on avait tant apprécié au début, et l’Eureka moment du héros qui vient quand ses collègues s’amusent à calculer combien de temps il leur faudrait pour masturber tous les hommes de la salle. Enfin non, plutôt toutes les personnes de la salle, disent-ils, oubliant qu’il y a des femmes ici aussi. Mais les femmes dans Silicon Valley sont soit des call-girl, soit des secrétaires, soit des incompétentes ou, pour n’oublier aucun cliché, des féministes vindicatives qui inventent que des apps que pour les femmes.
Et ce genre de mauvaise écriture et le manque d’imagination est présent pour tous les personnages. Les programmeurs informatiques sont, apprend-on, surtout des adolescents attardés qui n’ont aucune tenue en public et n’ont absolument aucune grâce sociale ou compréhension de comment fonctionne le monde quand il n’est pas fait de 0 ou de 1. Quant aux géants milliardaires, on est passé à une satire plaisante au premier épisode à une caricature affligeante dans les derniers.
Bons acteurs
Que retenir de Silicon Valley ? Deux jeunes acteurs qui se démènent avec le peu de matériel correct qu’on lui donne : Thomas Middleditch dans le personnage de Richard, malheureusement plus pathétique que sympathique et Zach Wood dans celui de Jared, qui n’a eu que trop peu de scènes.
Silicon Valley aura droit à une seconde saison. On espère qu’entre temps, Mike Judge retrouvera la vision et l’intension qu’il avait lors du pilote.
Crédits Images : ©HBO
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