Critique du premier épisode de The Blacklist, réalisé par Joe Carnahan avec James Spader au casting.
Malgré le départ de Dexter, les anti-héros continuent à déferler sur le petit écran : après le fabriquant de meth que tout le monde adore détester, le tueur en série Joe Carroll (The Following), le raffiné Hannibal ou le jeune Norman Bates, NBC propose l’ancien agent fédéral devenu ennemi public numéro 1, Raymond Reddington, joué par un James Spader toujours aussi talentueux. Si le rythme de l’épisode est précipité et qu’on aurait pu avoir une introduction de 90 minutes, The Blacklist n’en reste pas moins une série qui donne envie de rester sur son écran et de revenir.
Le point de départ est simple : Raymond Reddington, ennemi public numéro 1, est un ancien agent du gouvernement devenu ces 20 dernières années espion pour le plus offrant. Il se rend au FBI et propose de lâcher des infos à une seule condition : que la profileuse Elizabeth Keen (Megan Boone), qui débute sa carrière d’agent du FBI ce jour-là, soit son unique interlocutrice. Qui est-elle ? On sait juste, par la voix d’un de ses complices, qu’il est obsédé par elle depuis longtemps.
Le syndrome Dark Vador ?
Si on était de mauvais esprit, étant donné qu’elle n’a jamais connu son père, on pourrait penser qu’ils partagent une relation père-fille inconnue d’elle. Mais on suppose qu’il y a beaucoup plus et qu’on aura des surprises : est-il le frère, un ancien associé de son géniteur ? Toutes les pistes sont possibles surtout que Reddington sait beaucoup de choses sur le mari de Keen : Liz découvre chez eux plein de passeports avec des noms différents et le nouveau captif du FBI connaissait ses secrets.
Réalisation impeccable
La réalisation est de son côté sans faille : NBC a fait appel, comme l’an dernier avec Revolution (Jon Favreau) à un réalisateur venu du monde du cinéma pour ce pilote, Joe Carnahan, à qui l’on doit L’agence tous risques et Le territoire des loups. Avec James Spader au casting, on pourrait avoir ici la première partie d’un film de 90 minutes tellement la combinaison d’une réalisation efficace avec le talent d’un acteur aboutissent à un premier épisode convaincant même si parfois trop rapide.
Méchant ambigü et charismatique
Si le personnage de Raymond Reddington paraît initialement caricatural, il se dégage de la prestation de l’acteur quelque chose de fascinant, comme les jeux de James Purefoy et de Mads Mikkelsen. L’ambiguïté des personnages, leur charisme, fait qu’on ne les déteste pas : on n’en arrive pas encore au point d’aimer le détester à l’instar d’un Walter White qui n’a plus rien de sympathique.
Une série engageante
L’intrigue de The Blacklist en elle-même réserve quelques surprises avec des twists qu’on ne voit pas venir. La révélation concernant le mari de Liz en est un exemple. Personne ne soupçonnait que sous des airs de mari innocent et modèle il cachait plusieurs vies. Ce point intrigue alors qu’il semblait être le personnage simple auquel le téléspectateur aurait pu s’identifier.
The Blacklist est l’une des nouveautés les plus engageantes de la rentrée, contrairement à Hostages. Diffusées les deux sur le même créneau horaire, la première a déjà l’avantage niveau audiences en plus de sa qualité réelle. On attend avec impatience la suite.
Crédits photo ©NBC
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