Critique de Banshee, la nouvelle série très prometteuse d’Alan Ball, le créateur de True Blood.
Banshee, c’est la nouvelle création d’Alan Ball le créateur de Six Feet Under et True Blood ou encore le scénariste d’American Beauty. La série raconte l’histoire d’un ancien détenu, qui s’est fait attrapé pour avoir dérobé des diamants. A sa sortie de prison il devient le shérif d’une petite ville nommée Banshee. Le seul endroit au monde où il ne devrait pas se trouver. Il va en faite prendre l’identité du véritable nouveau shérif, Lucas Hood.
Tout est mis en place assez vite. Dès les premières minutes de l’épisode, on entre dans le feu de l’action. On comprend qu’il sort de prison, que c’est un dur à cuire et que quelqu’un veut sa peau. Son passé va d’ailleurs très vite le rattraper. En arrivant à Banshee, le héros va tenter de reprendre contact avec son ex Carrie (Ivana Miličević) qui est aussi son ancienne partenaire de crime. 15 après le casse, il lui demande où est le butin. Carrie a refait sa vie sous une nouvelle identité, s’est mariée avec l’assistant du procureur et est désormais mère de deux enfants. Il va aussi trouver un allié en la personne de Sugar Bates (Frankie Faisonn The Wire), le propriétaire du bar de la ville qui va vite devenir son complice.
Banshee, la ville du grand secret
Banshee est une petite ville rurale (fictive) des Etats-Unis située en Pennsylvanie en apparences comme les autres, mais en réalité elle regorge de bandits, de salles types en tout genre et de secrets. Il se trouve aussi que la ville habrite une communauté Amish et une communauté indienne. Un personnage important nommé Proctor (Ulrich Thomsen) est une personne peu recommandable et très influente de la ville. C’est un homme puissant chef de la mafia locale et accessoirement ancien amish. La ville semble être sans foi ni loi et l’autorité du shérif ne fait peur à personne.
Certains aspects sont complètement imprévisibles et d’autres le sont un peu moins. Job (Hoon Lee) un excentrique doué en informatique, est un personnage qui fait penser à une version asiatique de Lafayette de True Blood. Il a l’air intéressant mais devra prouver qu’il n’a rien à voir avec Lafayette. Un autre personnage fait aussi penser à quelqu’un de l’univers d’Alan Ball : la fille ainée de Carrie qui rappelle fortement Claire de Six Feet Under dans son côté ado rebelle. Tous les autres personnages donnent envie d’en savoir plus sur eux, sur leur passé et leurs motivations respectives. Le mystère de Banshee reste entier et ne demande qu’à être découvert. Un véritable univers est bâti autour de la ville et on a hâte de voir comment Lucas va se fondre dans la masse et réussir à s’intégrer dans cette communauté. Il devra aussi faire face aux ennemis de son passé qui sont prêts à tout pour le retrouver.
Sexe et violence
La série ne tarie pas sur le sexe et surtout la violence avec des scènes très explicites, parfois à la limite du supportable. Il porte aussi la violence à un niveau supérieur. Alan Ball n’a jamais été très timide sur les scènes de sexe dans ses séries précédentes, il en est de même ici. Banshee est aussi teintée d’un peu d’humour histoire de désamorcer et de souffler par moment. Ce n’est donc pas une série recommandée aux plus jeunes et aux âmes sensibles. Cela dit, Banshee ne se réduit pas qu’au sexe et à la violence. La psychologie des personnages est très présente et ne demande qu’à être développée. On a envie d’en savoir plus sur le passé de Lucas, un personnage dans la veine des antihéros qui sont devenus très populaires ces dernières années. Il est complexe, énigmatique, très intelligent et plein de charme. On se demande combien de temps il va réussir à cacher sa véritable identité.
Un bon pilote
Banshee est une bonne surprise et ne déçoit pas. Ce pilote met en place une intrigue pleine de suspens et de tension. L’histoire est alléchante et très intéressante avec ses mauvais garçons, et ses Amish devenus bad boy. Tout ça tient en haleine. On accroche dès le début et on a envie d’en savoir plus. Alan Ball renouvelle son écriture et propose quelque chose de différent. Même si on sent clairement sa patte, c’est un univers complètement différent qu’il offre avec Banshee. Anthony Starr, acteur Néo-Zélandais, est très charismatique, il incarne à merveille le rôle et porte la série sur ses épaules. Agréable de voir un nouveau visage qui ne soit pas trop marqué d’un rôle précédent à la télé.
Banshee a malheureusement une visibilité réduite puisqu’elle est diffusée sur Cinemax, une chaîne premium très confidentielle, petite sœur de HBO. C’est d’ailleurs pour HBO que Banshee avait été développé dans un premier temps.
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