NCIS : Et si ?

4

3.0

Pour fêter son 200ème épisode, NCIS s’offre un épisode What If avec le retour de quelques fantômes…

NCIS est une série policière qui vaut le détour surtout par ses personnages. Il y a Tony, Tim, Ziva, Abby et surtout, surtout Gibbs. Si, tout le long des 199 épisodes précédents on nous rebat les oreilles sur l’importance de l’équipe en son entier, le 200ème épisode met une chose au clair : NCIS, c’est Gibbs ! Mais Gibbs sans son équipe… il n’est pas grand chose.

Cet épisode est un cadeau pour les fans… mais un cadeau empoisonné. S’il y a d’excellentes surprises et de bons moments, il y a surtout une morale et des clichés d’une lourdeur peu familière avec la série.

What If ?

Le principe de l’épisode est simple. Qu’est-ce qui se serait passé si un évènement, une décision avait été différente ? Un What If épisode qui permet de retrouver des personnages et des acteurs qui nous manquent.

Ainsi, on revoit Ari, le demi-frère de Ziva, qui a tué Kate, en pleine partie d’échec avec Ducky. C’est aussi l’occasion de revoir Kate… qui, si elle n’était pas morte, serait désormais mariée à Tony, avec un enfant. Oui, là c’est du très beau cadeau aux fans… qui ont fait leur deuil de ce ship depuis belle lurette. On entrevoit aussi Jenny, le père de Gibbs, on rencontre sa maman.

Mais c’est surtout l’occasion d’un retour inespéré : Mike Franks. Dans le rôle d’un fantôme du destin à la Dickens, il va guider Gibbs avec quelques commentaires cryptiques et pseudo-philosophiques sur la vie, les choix et nos responsabilités.

Il pousse donc Gibbs à se remettre en question, tout remettre en question. Pour en arriver à la conclusion que tout va bien pour Gibbs, il a toujours fait, peut-être pas ce qui était bien, mais ce qui était juste, ce qui avait besoin d’être fait. Mais ça lui permet surtout de pas tuer un pauvre ado qui vient de lui tirer dessus dans l’intention de venger son père que Gibbs vient d’arrêter.

Frustration

Si la réalité alternative peut être marrante et intéressante à explorer, ici elle a été mal utilisée. Il est vraiment dommage de faire revenir Sasha Alexander, Ralph Waite, ou encore Lauren Holly pour ne leur donner aucune réplique. Ou presque. Il est frustrant de ne voir qu’une scène de Ziva dans une réalité alternative où elle est le personnage qui a le plus à perdre, qui serait le plus changé si elle n’avait pas subit l’influence de Gibbs. Il est même rageant de voir, selon les scénaristes, que Gibbs a si peu d’influence sur son équipe. Dans l’une des réalités, Gibbs est un vieil homme grognon et alcoolique qui ne travaille plus et n’a pas vu son équipe depuis des mois. Et pourtant, Abby, McGee et Ducky sont les mêmes. Et c’est désolant de se rendre compte que pour les scénaristes, dans sa vie, Gibbs n’avait que deux options, soit survivre la mort de femme et sa fille, soit mourir lui-même.

Il y a tout de même du bon, voire du très bon dans cet épisode. De beaux moments d’émotions lorsque Gibbs retrouve sa mère, les flashbacks incluent très bien l’enquête de la semaine, et Mark Harmon, comme à son habitude, joue parfaitement son rôle, tout en retenue et émotion. Mais quitte à explorer les différentes possibilités qu’auraient pu prendre la vie de Gibbs, pourquoi autant se limiter, pour ne jamais montrer une où il aurait pu être heureux ? Et surtout, pourquoi donner un ton aussi moralisateur sur ses responsabilités personnelles, sur la différence entre le bien et le juste ?

Crédit Images ©CBS

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