L’arrivée d’un nouveau casting dans New York Unité Spéciale n’a pas empêché la série de continuer sur des formules efficaces mais convenues. Attention spoilers.
Danny Pino et Kelli Giddish viennent en renfort cette année au casting de New York Unité Spéciale, après les départs de Christopher Meloni et B.D. Wong. La série a-t-elle su garder sa force, son intérêt, sans s’essouffler ? Oui et non. Car si les nouveaux membres de l’équipe sont très bien introduits et intégrés sans encombres dans la série, la formule est très familière avec un cliffhanger intéressant – alors que la série a rarement des cliffhangers de fin de saison -mais on ne peut trop classique. L’intrigue de l’épisode final semble tiré d’un épisode d’une série des années 80 sans tenir compte des évolutions de la société.
Intégration réussie des nouveaux…
Le mérite de cette nouvelle saison de New York Unité Spéciale est d’avoir réussi à maintenir son intérêt malgré le départ d’une de ses grandes stars, Christopher Meloni. Les personnages de Pino et Giddish, sympathiques, sont développés de manière cohérente avec une fin de saison qui met en avant leurs origines, leurs difficultés personnelles, leur passé. La vie familiale de l’inspecteur Nick Amaro, alors que son couple bat de l’aile, est un important facteur de sympathie pour ce personnage, impulsif, à sa manière, comme Stabler. De la même manière, Amanda Rollins, si son personnage est moins exploité qu’Amaro, n’en reste pas moins un atout sympathique pour l’unité.
… mais formule trop classique
Mais là où le bât blesse, c’est que la série reste classique, trop classique. Deux épisodes peuvent être perçus comme les preuves de cette usure propre à la formule : celui reprenant l’affaire DSK d’un côté, l’épisode final se terminant en cliffhanger de l’autre. Comme souligné lors de la diffusion du premier épisode mentionné, on était en plein copié/collé de l’affaire dont la série s’inspirait. Ensuite, si l’épisode final est captivant, il n’a rien d’original et pire, n’a pas tenu compte des évolutions de la société.
Depuis l’affaire Eliott Spitzer, les médias américains ne laisseraient pas de côté une telle affaire mêlant le fils du commissaire principal de la police de New York, des réseaux de prostitution et la mort d’une des prostituées lors d’une soirée. On a l’impression que l’épisode se passe dans les années 80 plutôt qu’en 2012. Le cliffhanger final, avec la Capitaine Cragen se réveillant avec une prostituée ensanglantée dans son lit, a aussi déjà été vu mille fois. De bonne facture, cette saison déçoit cependant avec l’usage de certaines facilités. Espérons que la résolution du cliffhanger, à la rentrée prochaine, surprendra le spectateur et aura des répercussions sur une partie de la saison.
Crédits photo ©NBC
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