Critique du film de série B Sharknado, ou comment perdre 90 minutes devant un navet.
La chaîne SyFy France diffuse ce soir Sharknado, un film qui a réussi à attirer l’attention du tout Hollywood présent dans la Twittosphère. Avec un casting composé de Tara Reid, Ian Ziering, John Heard, Cassie Scerbo, Jaason Simmons et Chuck Hittinger, le film se déroule quand un ouragan s’empare de Los Angeles. Parce que c’est parfaitement naturel et absolument pas tiré par les cheveux, des milliers de requins s’abattent sur la ville et terrorisent la population. Fin, un surfer également propriétaire de bar, accompagné de ses amis Baz et Nova, part à l’aventure afin de sauver son ex-femme April et leur fille Claudia.
Mauvais film
Le film est aussi mauvais que la prémisse le laisse supposer. Avec un jeu d’acteurs mauvais, une intrigue abracadabrantesque qui crée ses propres lois de la nature, de la physique et même de la réalité, des répliques qui pourraient devenir cultes tellement elles sont clichés telle que « They took my grandfather. So I really hate sharks / Ils ont pris mon grand-père donc je déteste vraiment les requins » ou encore la magnifique » Instead of letting live sharks rain down on people, we’re going to get in that chopper and throw bombs into the tornados/ Au lieu de laisser des requins tomber sur les gens, on va monter dans cet hélico et envoyer des bombes dans les tournades ». Le film possède aussi une résolution que verrait un homme coincé dans l’estomac d’un requin, mais trop tirée par les cheveux, Sharknado avait tout pour laisser indifférent. Mais la situation est tellement grotesque qu’elle en devient hilarante.
Trop de tout
Le sentiment que laisse Sharknado est d’avoir perdu 90 minutes de sa courte vie alors qu’on aurait pu relire un grand classique de la littérature, revoir un film de Kubrick ou même assister à une conférence sur les arts premiers ou même compter ses cheveux. Le dernier n’est pas bien utile, mais plus que ce série Z. Le film joue sur la peur des requins présente dans la pop culture depuis Les dents de la mer de Spielberg. Celle-ci est détournée et dépasse les bornes du réalisme, sans aucun souci de vraisemblance.
Les personnages sont caricaturaux, on voit plein de filles en maillot de bain et un certain nombre de situations sont totalement attendues. Sharknado est un véritable navet : il faut s’accrocher pour tenir jusqu’à la fin à moins de faire un drinking game. Dans ce cas, évitez les alcools forts, sous peine de se retrouver en coma éthylique avant la moitié du film. It’s raining sharks et il vaut mieux avoir sa tronçonneuse.
Crédits photo ©Universal Pictures
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