Découvrez le spin-off électrique de GTO paru chez Kurokawa, Shonan Seven, de Toru Fujisawa et Shinsuke Takahashi ; en Bref, s’il vous plait !
Le 8 septembre dernier sortait chez Kurokawa une nouvelle petite bombe du magaka Toru Fujisawa, Shonan Seven.
S’inscrivant dans l’univers des aventures du célèbre Great Teacher Onizuka, le prof le plus anti-conformiste du Japon, cette GTO story survoltée aura de quoi ravir les fans de la première heure autant que les petits nouveaux. Péripéties en cascades, humour toujours aussi savoureux et petites culottes de-ci, de-là – aîné oblige – Toru Fujisawa nous prouve ici qu’il est loin d’avoir quitté la scène, et s’arme cette fois-ci du talentueux Shinsuke Takahashi (Duel Master Révolution) pour dessiner ses histoires de bastons lycéennes aussi intenses qu’hilarantes.
Aussi, passez chez le coiffeur vous faire une belle tignasse blonde hérissée, enfilez vos plus belles bagouzes tête de mort et bombez-moi ce torse ; c’est parti pour Shonan Seven.
En Bref, le Pitch.
Au lycée Tsujidô, dans la région du Shônan, les choses ne se passent pas exactement comme dans les autres établissements scolaires japonais. En effet, cela fait plusieurs années que les racailles y font la loi, avec pour célébrités le légendaire duo Onibaku formé par Eikichi Onizuka et Ryuji Danma. Mais le temps a passé et, aujourd’hui, la relève se prépare à s’affronter lors du tournoi des Shonan Seven opposant les sept racailles les plus coriaces du secteur de Shonan. En cas de victoire, l’heureux vainqueur apportera la gloire à son lycée. Une place de choix que brigue Ikki Kurokami, motivé non seulement par les honneurs, mais également par la promesse d’une rétribution en nature pour ses exploits de la part de la très belle Madoka Kiriyûn.
En Bref, c’est bien ?
Si ce shonen n’évoque pas – pour le moment – le nom de Eikichi Onizuka ou de Ryuji Danma, Shonan Seven n’en perd pas pour autant la saveur de l’œuvre dont il est tiré, sans pour autant être un banal fac-similé de cette dernière.
Avec ce premier tome, le duo Toru Fujisawa et Shinsuke Takahashi frappent fort et juste : l’humour typique de l’univers de GTO est bien présent et on enchaine les bagarres excentriques, les situations absurdes et les discours grandiloquents à souhait avec un plaisir non dissimulé. Mieux encore, cette nouvelle génération de racailles made in Shonan est très prometteuse : les personnages principaux sont tous bien identifiables et disposent chacun d’une personnalité marquée et attachante. Ikki, notre protagoniste, est un lycéen puceau et bagarreur près à tout pour être la nouvelle terreur de son bahut, Hajime Gôriki une grosse brute sympathique qui tient le rôle de son meilleur ennemi, et Haku Kamijô celui du rival puissant et légèrement « jemenfoutiste » qui permet de désacraliser le statut de héros de notre personnage principal.
Et les filles dans tout ça, me demanderez-vous ? Si elles sont représentées soit comme des amies d’enfance ou membres de la famille intouchables, soit comme des objets de désirs pour les autres garçons du lycée, elles n’en sont pas pour autant des figures sexistes et godiches sans intérêts, bien au contraire. D’abord, il faut remettre le manga dans son contexte : celui d’un récit dont le personnage principal est un lycéen puceau qui cherche à être le nouveau roi de son lycée. Avec un terreau comme celui-ci, rien d’étonnant au fait que les femmes soient perçues de la manière dont un adolescent dopé aux hormones les voit. D’autre part, les personnages féminins sont non seulement des figures fortes, mais également des nanas badass au possible. Yûka Kakizawa, l’amie d’enfance de Ikki, explose des murs à mains nues lorsque ce dernier se comporte comme un idiot ; Reiko Kurokami, la grande sœur du héros, le fait marcher à la bagette, et même le personnage le plus sexualisé, Madoka Kiriyûin, semble bien cacher son jeu derrière son image de girl next door, ne reculant devant rien pour arriver à ses fins.
En bref, c’est beau ?
Pour ce nouveau spin-off de GTO, Toru Fujisawa passe la main au dessinateur Shinsuke Takahashi pour illustrer son scénario. Et c’est une belle réussite !
Le style graphique, s’il s’apparente au style du maitre, n’en reste pas moins unique et, soulignons-le, très agréable à suivre. On ressent le moindre impact de poing grâce à un trait subtile et efficace, et les mises en scène sont soignées, que ce soit pour de simples dialogues comme pour les scènes de rixes. Il y a un vrai dynamisme qui se dégage du dessin de Shinsuke Takahashi, offrant aux lecteurs un manga d’une bien belle facture graphique.
En bref, fan ou non de GTO, ne passez pas à côté de Shonan Seven
Ce titre, s’il s’adresse principalement à un public qui a grandit avec les aventures du Great Teacher Onizuka, peut être apprécié par le plus grand nombre, pour peu que le nombre en question ait une certaine affinité avec les codes du shonen. L’avantage avec Shonan Seven, c’est que si le rapport avec l’univers de GTO est clairement signifié – estampillé GTO stories – il n’est pas pour autant nécessaire d’avoir lu (ou vu) l’œuvre d’origine pour comprendre et lire avec plaisir ce manga. Aussi, que vous soyez fan ou néophyte, ne ratez pas l’occasion de vous pencher sur ce premier tome de Shonan Seven – suite prévue pour le 13 octobre prochain, aux édition Kurokawa.
Crédit photo : Kurokawa éditions
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