Critique du final de American Horror Story Roanoke, la sixième saison de la franchise American Horror Story. Spoilers.
Comme annoncé il y a quelques semaines par le co-créateur Ryan Murphy, ce final de American Horror Story Roanoke contient un nouveau twist et un lien direct avec la saison Asylum.
Tout d’abord, après les massacres des épisodes précédents où tous les personnages, sauf Lee, sont morts, le final reprend au moment du Paleyfest en mars 2016, avant que les acteurs et les vrais protagonistes ne retournent dans la maison pour filmer la seconde saison de Roanoke. Puis on suit le procès de Lee et son acquittement pour tout ce qui s’est passé, même le meurtre de son mari Mason qu’elle avait pourtant confessé et auquel sa fille a assisté. Le témoignage de Flora va rapidement être discrédité quand elle va parler de son amie fantôme Priscilla. Et comme ce fut le cas durant toute la saison, on a assisté à plusieurs show dans le show avant que la série ne révèle qui est la véritable survivante de la saison. Ce n’est pas Lee mais sa fille Flora puisqu’on fait un dernier tour dans la maison où Lee se sacrifie pour la petite et promet de protéger Priscilla.
En ce qui concerne le lien avec Asylum, Sarah Paulson est revenue en reprenant son rôle de Lana Winters, la journaliste et rescapée de Briarcliff, l’asile de la saison 2. Elle a ainsi eu la lourde tâche cette saison d’incarner trois personnages différents. Elle fut d’abord Audrey qui jouait Shelby, puis Audrey elle-même avant de finir avec Lana. Un exploit de la part de l’actrice qu’on salue haut et fort. Lana sort ainsi de sa retraite pour interviewer Lee une fois que toutes les charges retenues contre elle soient levées.
Une saison risquée
Cette saison 6 de American Horror Story était une surprise et elle fut clairement meilleure que la précédente, Hotel. Coupée en trois parties, elle a été réalisé comme nulle autre. Tout d’abord avec My Roanoke Nightmare qui comme une émission de reconstitution narrait les événements vécus par des personnages dont la vie va changer à jamais pour le pire. Puis Three Days in Hell a complètement retourné la situation de manière intéressante au milieu de la saison pour finir avec ce final à part.
C’était un pari risqué de la part de Ryan Murphy et ses équipes de choisir ce type de narration inspirée de la téléréalité et des phénomènes paranormaux. Ce dernier épisode n’est pas forcément le meilleur de la saison, cependant, il met un terme au “cauchemar” de manière satisfaisante et met un point final à l’histoire. L’ensemble de la saison était ainsi plutôt divertissante et originale. Le but était surtout de dénoncer les dérives d’une certaine télévision qui peut pousser les gens très loin tout en restant dans le spectre de l’horreur et de s’amuser avec différents codes de la télévision en explorant l’impact qu’elle a sur les gens. Cependant, on peut très vite s’emmêler les pinceaux tellement la série use et abuse de l’effet “meta”. Ce qui fut tout de même prenant et c’est l’imprévisibilité des choses qui a rendu cette saison 6 intéressante.
Tout est connecté
Si la série a été dans un premier temps conçue pour avoir des saisons et des univers séparés, American Horror Story a fini par construire un univers riche, entier et interconnecté. Et si tout n’est pas parfait, Ryan Murphy et ses équipes ont réussi un tour de force avec cette franchise. Roanoke relève le niveau de Hotel qui était trop dans la provocation gratuite. Dans American Horror Story Roanoke, si beaucoup de moments sont graphiques et parfois difficiles à regarder, on est moins dans la gratuité. C’est certe violent mais c’est justifié. Il est aussi bien que la saison ait été réduite à 10 épisodes, cela permet de resserrer l’histoire et ne pas trop traîner en longueur.
En plus de la connexion avec Asylum, d’autres connexions avec les autres saisons ont été notables comme le lien avec Coven et la première Surprême ou encore celui avec Freak Show. C’est fat de manière plutôt bein pensé et c’est un véritable cadeau pour les fans de la première heure.
Crédits ©FX
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