The Magicians saison 1 : sexe, drogue et magie sombre

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4.0

Critique de The Magicians, série Syfy divertissante dans le monde de la magie.

Ces trois derniers mois, Syfy a diffusé sa nouvelle série, The Magicians qui se déroule dans une école de magie. La série est basée sur les livres de Lev Grossman mais il n’y a pas forcément besoin de connaître les livres pour rentrer dans The Magicians.

the-magicians-saison-1-sexe-drogue-et-magie-sombre-1Le final a été diffusé lundi soir sur la chaîne US et il n’a pas déçu. C’est sur un choc que se termine la saison 1. Sans trop en révéler, tous les personnages ne seront peut-être pas de retour la saison prochaine.

Au départ, la série suit Quentin, un jeune homme un poil névrosé, qui découvre que la magie est réelle et qu’il possède des capacités pour devenir magicien. Il entre alors à l’école de Magie de Brakebills tandis que sa meilleure amie Julia n’a pas réussi à passer le test et n’a donc pas été acceptée. On va alors suivre les aventures d’un groupe de jeunes magiciens qui font face à des forces obscures et particulièrement à une Bête dangereuse. On plonge aussi dans Fillory, ce monde fictif tiré du livre favori de Quentin qui existe vraiment.

Poudlard pour les grands ?

La première impression qu’on a en regardant la série au début de saison, c’est que The Magicians c’est Poudlard pour les grands. La comparaison avec Harry Potter est inévitable. Entre l’école de magie et son énorme campus divisé en plusieurs secteurs et spécialités, la bonne magie et la magie noire, Harry Potter est dans un coin de tête. Cependant, The Magicians n’est pas pour les petits, c’est bien plus mature. Certes ce n’est pas pour les grands adultes, mais les jeunes adultes s’y retrouveront bien.

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Les personnages ont la vingtaine et sont bien plus sombres, voire déprimés. On est à la fac de magie avec des étudiants qui boivent et s’envoient en l’air au sens propre comme au figuré, du moins, au départ. Au fur et à mesure que la saison avance, la série évolue, les personnages s’approfondissent et on est happé par cette mythologie sombre magique. Les choses ont commencé de manière légère avant de plonger dans la noirceur mais avec une évolution naturelle.

La magie opère

Si les débuts étaient assez timides et les personnages dessinés avec de très gros traits, la saison 1 de The Magicians n’a pas déçu et on est sous le charme de la série. Ce n’est pas de la magie féerique et légère, c’est sombre et violent mais les personnages arrivent à garder leur humanité. C’est là où la série fonctionne, dans l’humanité de ses personnages, même Penny qui est le plus cynique de tous finit par être touchant par moment. Il n’est pas toujours évident de réussir à allier du fun, du dark, de la SF et des histoires pertinentes et The Magicians y arrive. Les showrunners Sara Gamble et John McNamara ont fini par trouver le bon équilibre.

the-magicians-saison-1-sexe-drogue-et-magie-sombre-3The Magicians est une belle surprise. Une série fantastique rafraîchissante et complexe. Elle traite de sujets graves comme la dépression, les agressions sexuelles ou encore les problèmes de santé mentale. A travers une série qui parle de magie et de mondes imaginaires, The Magicians touche à des problèmes réels et crée de véritables relations profondes entre les personnages. De plus, on sent que les acteurs ont pris pleine possession de leurs personnages et se donnent à 100%. Stella Maeve (Julia), Arjun Gupta (Penny) et Jason Ralph (Quentin) en particulier sortent vraiment leur épingle du jeu.

Depuis quelque temps, avec des séries comme Killjoys par exemple, Syfy a pris un nouveau tournant avec ses séries originales. Plus transgressives, moins lisses, si on est loin de HBO ou Showtime, le nouveau ton de la chaîne est intéressant. Si du côté des téléfilms la chaîne reste très série Z, du côté des séries, elle est solide, prend des risques et le prouve avec The Magicians.

Une saison 2 a d’ores et déjà été commandée.

The Magicians sera bientôt diffusé sur Syfy France.

Crédits ©Fyfy

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